Conférence sur le droit de mourir dans la dignité à Cahors

Publié par Géplu
Dans Divers

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dimanche 30 janvier 2022
  • 1
    PDeriemont
    30 janvier 2022 à 14h50 / Répondre

    On est aussi bien obligé de tenir compte de l’actualité et de constater que depuis deux ans maintenant, la société rejette l’idée de mort au point que nos hôpitaux n’ont jamais accueilli en réanimation autant de personnes très âgées, pour quelques une d’entre elles atteints outre de la Covid, de comorbidités et pour lesquelles il y a quelques années, une réanimation n’aurait jamais été envisagée. Le corps médical toutes conceptions philosophiques confondues et les familles étaient pour l’essentiel en accord avec ce tournant historique. C’est aujourd’hui, tout sauf la mort et le retour au contraintes individuelles au profit de ce que les politiques appellent les « libertés collectives »

    Dans ce contexte une loi sur l’euthanasie me parait se heurter à trois problèmes majeurs :

    1) Un problème médical et philosophique
    Pour procéder à une euthanasie active, il faut qu’un médecin ou une équipe médicale soit d’accord pour faire le geste. Or la clause de conscience qui accompagnerait une telle loi pourrait faire que même si les conditions administratives et juridiques sont remplies, cette équipe fasse jouer sa clause de conscience. Et dans ce cas comment faire sauf à faire intervenir une équipe extérieure ou à changer le patient en fin de vie d’établissement hospitalier, ce qui parait improbable.

    2) Un problème juridique
    Le droit français contrairement au droit anglosaxon est un droit d’interdiction et non pas d’autorisation. Ce qui n’est pas interdit est autorisé. Dans le droit anglosaxon, on dit ce qui est autorisé et les conditions d’exercice de ce droit. Il est vrai que depuis quelques décennies des lois d’autorisation ont été introduites en France (droit à l’avortement, droit au mariage pour les couples de même sexe, droit à la PMA pour toutes les femmes, etc…) . C’est une difficulté car soit on adjoint un cadre juridique pour l’exercice de ces lois et on aboutit à des protocoles inapplicables, soit on laisse les juges libres de l’interprétation et on encombre la justice avec des décisions contradictoires et une inflation de la jurisprudence.

    3) Un problème maçonnique
    La maçonnerie est une Institution philosophique, philanthropique et progressive. Ses membres sont incités de répandre à l’extérieur les « vérités » acquises à l’intérieur. Mais elle n’est ni une religion de substitution, ni un parti politique. Elle ne professe aucun dogme. Ce n’est pas une « école de pensée » mais une « école à penser ». On y enseigne le symbolisme et la philosophie. Et si les Francs-maçons ont le devoir de s’investir dans la société, je continue de penser que le Temple est le lieu du débat philosophique pas celui du débat parlementaire.

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