Après le « sofagate », la GLFF soutient Ursula Von der Leyen
Communiqué de Presse de la Grande Loge Féminine de France
Paris, le 14 avril 2021
Lettre ouverte à Monsieur le Président du Conseil Européen
Les groupements philosophiques non confessionnels et humanistes expriment régulièrement leurs réflexions et disent leurs attentes auprès des institutions européennes. Aussi la Grande Loge Féminine de France tient-elle à exprimer son indignation et son incompréhension vis-à-vis de la rencontre d’Ankara le 6 avril dernier. Les membres de la GLFF estiment que les dignitaires européens doivent faire preuve d’un comportement exemplaire conforme aux valeurs démocratiques de liberté, d’égalité et de fraternité.
L’humiliation imposée à la Présidente de la Commission européenne, Madame Ursula Von der Leyen, par le Président turc Erdogan et par vous-même, son égal et Président du Conseil européen, ne peut rester sous silence.
Ne pas avoir cédé votre siège à votre égale sous prétexte de préséance protocolaire ne nous convainc pas. Cet affront dont vous vous êtes rendu complice porte préjudice à toutes les citoyennes et tous les citoyens européens. Quelle image de la diplomatie européenne avez-vous offerte ? Celle d’une institution internationale, l’Union européenne, qui prône les valeurs d’égalité mais qui s’empresse de les bafouer pour se soumettre au protocole d’un Etat et au bon vouloir d’un Président ? Sexisme et misogynie existent délibérément d’une part, inconsciemment (?) de votre part, et vous les avez nourris par votre attitude.
Si votre mission était de réchauffer les relations avec la Turquie, vous avez, par votre manque de réaction, apporté un soutien discret à l’attitude du Président turc qui vient de renier ses engagements par décret en retirant la signature de son pays de la Convention du Conseil de l’Europe -dite Convention d’Istanbul- sur la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes et la violence domestique. En fait, vous avez gelé plus encore le processus d’émancipation des femmes turques entamé depuis Atatürk !
La Grande Loge Féminine de France rappelle à l’Union Européenne son positionnement en tant qu’obédience maçonnique qui défend les droits des femmes.
Veuillez recevoir, Monsieur le Président du Conseil européen, l’expression de notre totale désapprobation.
« Ursula von der Leyen, the first female president of the European commission, has said she felt hurt and alone after being left by two male leaders without a chair at a summit in Turkey, describing it as evidence of the unequal treatment of the sexes.
In one of the most impassioned speeches of her tenure – made in the presence of Charles Michel, the president of the European council, who was one of the two men at the talks – Von der Leyen said she had been left standing because she was a woman.
Von der Leyen told the European parliament that video footage of the incident earlier this month, dubbed “sofagate”, spoke for itself »
(The Guardian, 26 avril 2021)
Nous n’attendons rien du crétin intégriste religieux Erdogan.
Le grossier personnage se nomme Charles Michel.
Cette serpillière a fait deux fautes.
La première d’être incapable de faire respecter l’UE en donnant de celle-ci une image de grande faible venant quémander la tranquillité à sa frontière quelqu’en soit le prix et notamment celui de voir piétiner ses principes par un minuscule opportuniste, le Grand Turc, qui n’a de force que nos faiblesses.
La seconde de n’avoir aucune éducation, de se comporter comme le plus ordinaire des mâles, il faut le voir s’assoir sans même un regard pour Mme Von der Leyen et se tirant les pantalons. C’est d’un vulgaire absolu, parfaitement indigne de l’Union Européenne.
Les Turcs se chargeront de virer Erdogan, nous devons virer Charles Michel.
Il n’y a de photos « malhonnêtes » que si le texte qui l’entoure l’est également.
Il me semble que dans la majorité des cas bon nombre de chroniqueurs ou de présentateurs ont souligné la présence du ministre turc des affaires étrangères sur le sofa en vis-à-vis de la Présidente de le Commission Européenne. Même s’il était hors champ sur la photo a priori pas honnête.
S’il existe une certaine symétrie dans l’occupation de l’espace, deux sur les fauteuils, deux sur les sofas, les deux européens sur la partie gauche, les turcs sur la partie droite, il me semble qu’une certaine équité de traitement, voire une certaine convivialité, aurait pu consister à faire asseoir les quatre protagonistes sur les sofas, les deux européens sur l’un, les deux turcs sur l’autre, ces sofas ne me paraissent pas si étroits.
Nous sommes à Istanbul, Erdogan est sur son terrain de jeu, sous une apparente symétrie de la mise en scène, qu’il ne nous dise pas qu’il n’en est pas maître.
Sur son terrain, même après consultation des responsables du protocole européen (ont-ils été adroitement manipulés?), il demeure responsable et gestionnaire du temps, des horloges, de l’espace, surtout en présence de photographes turcs, voire de la télévision turque.
Cela dit, sans même évoquer le rôle de Charles Michel lui-même, il paraît qu’il en exprime volontiers des regrets des plus sincères, on peut se poser également des questions sur Ursula Von der Leyen elle-même et l’idée qu’elle se fait du poste de Présidente de la Commission européenne.
Je ne suis pas certain qu’avec un Jacques Delors le coup du sofa aurait eu lieu.
Et pas seulement parce que Delors n’était pas une femme.
Si le ministre turc des AE faisait effectivement pendant à Mme Von der Leyen, et même si M.Michel exprime ses regrets à tout va (langue de bois diplomatique et européenne oblige, sur tous les toits de Bruxelles, le problème reste entier!
Quand on a écrasé quelqu’un, il est trop tard pour « exprimer ses regrets »
Je ne retire pas un iota de ce que j’ai écrit au 3: pourquoi Mme Von der Leyen n’a-t-elle pas tourné les talons lorsqu’elle a vu le peu de cas que M.Erdogan faisait de la représentation européenne au travers de sa personne?
Depuis, on a appris qu’entre les deux parties, une histoire de marchands de tapis était sur ce même tapis!
Aië! Nous avons tous parlé trop vite comme le montre la photo publiée par Alin KREMER
(et la belle Madame Von der Leyen qui a entretenu cette polémique n’y est pas pour rien).
Cela ne rend pas Erdogan plus sympathique pour autant mais on « tire » toujours trop vite sur les « réseaux sociaux ».
Cette photo a fait le tour du monde et est cadré sous un odieux angle de type stalinien : voici la photo « honnête » dans laquelle le protocole est strictement respecté : https://i.dailymail.co.uk/1s/2021/04/08/12/41449426-0-Von_der_Leyen_who_could_be_heard_uttering_an_irritated_ahem_as_t-a-1_1617882779736.jpg
Amusante cette réaction très Erdogadienne.
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Mais à regarder « l’honnête » photo du protocole officiel, je ne vois pas en quoi elle change de mon odieux cadrage stalinien. On y voit toujours la présidente de la commission européenne reléguée sur un canapé éloigné des deux fauteuils d’Erdogan et de Charles Michel. Pire peut-être, la photo officielle nous montre que la présidente de la commission européenne est reléguée au même rang protocolaire que le ministre des affaires étrangères turque. Sympa et valorisant pour l’image de l’Europe…
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Double message de la part d’Erdogan : l’Europe, j’en fais ce que je veux, et les femmes je les met où je veux.
Amusant ce qualificatif de « erdogadien » dès qu’on essaie d’apporter un autre point de vue.
Par contre, je reste persuadé, mon TCF Gelu, que tu n’aurais pas employé ce terme si tu avais connu mes ascendances arméniennes…
Avec ma TAF
15 – Un autre point de vue ? Mais lequel ? Il faudrait le détailler, il est imperceptible.
TCF, TAF, et pourquoi pas FRAT, le monde profane dans sa totalité connaît ces initiales, et si ce n’est leur signification, en tous cas leur caractère maçonnique.
Et puis l’argument d’ascendance …
L’erdoganisme, la version futée du salafisme
Rien n’empêchait Erdogan de faire mettre dans la pièce trois chaises au lieu de deux.
Mais pour cela il aurait fallu qu’il oublie d’être un ancien Frère musulman.
Pour Erdogan, « la femme ne peut être l’égale de l’homme ». (1) Pourtant, il s’en ai choisi une très belle et qui ne semble pas stupide…
La Turquie vient de se retirer du traité européen contre les violences faites aux femmes. (2)
Alors les prétextes protocolaires…
(1) https://www.elle.fr/Societe/News/Les-propos-sexistes-du-president-turc-devant-un-parterre-de-femmes-2863772
(2) https://www.marianne.net/agora/humeurs/pourquoi-erdogan-naime-pas-les-femmes
C’est bien d’écrire à Charles Michel, mais pourtquoi pas aussi à Erdogan? Je n’en tirerai pas de conclusion.
C’est bien dommage ! Ne pas tirer de conclusions c’est encore s’inscrire dans le « pas de vagues » que dénonce si justement Brumaire en 3..
Voici les miennes:
– nos sœurs de la GLFF ont manqué de courage en n’écrivant pas aussi au Grand Turc qui est un phallocrate obscurantiste et un dangereux autocrate.
– quant au sieur Charles Michel c’est tout simplement un gougeat, il ne méritait pas une si longue lettre, seulement ce qualificatif.
Si la GLFF a manqué de courage en n’écrivant pas à Erdogan, mais en ayant tout de même publié cette lettre ouverte au Président du Conseil européen, de quoi ont manqué alors les obédiences (notamment la tienne et la mienne) qui se taisent et semblent briller par leur silence?
Bref, toutes les autres obédiences, puisque je ne crois pas savoir que d’autres se soient manifesté en faveur de Ursula Von der Leyen..
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S’agissant de Charles Michel, j’ai ouï dire qu’il serait franc-maçon.
Par une facilité dans laquelle certains ne manqueront pas de se vautrer, espérons qu’on n’assimilera pas tous les francs-maçons mâles à ce type de goujaterie.
Tout a fait d’accord avec toi en ce qui concerne le silence des obédiences. Encore qu’elles nous ont tant habitués à des communiqués alambiqués et mollassons qu’il a peut être mieux valu qu’elles se taisent. Et les obédiences turques au fait ?
Ps: désolé pour le lapsus calami gougeat et goujat.
Et la mienne, donc, (FFDH) que dire de son silence assourdissant, alors qu’elle produit des communiqués sur des sujets politiques que les FF et SS n’ont jamais ni discutés ni validés. Pour une fois, la FFDH aurait été en accord avec les principes de la Constitution en emboîtant le pas de nos SS, et en y ajoutant une adresse à Erdogan.
Des questions à se poser, malgré tout, même si certains arrivent à penser qu’un canapé est plus seyant qu’un fauteuil…
– Pourquoi, lorsqu’on la voit hésiter, debout, au milieu de la pièce, n’a -t-elle pas tourné les talons?
– Pourquoi le président du Conseil européen s’est-il assis sans s’occuper de savoir ce qu’on allait faire de Mme Von der Leyen?
Même si la « galanterie », (un truc parfaitement démodé) n’est pas de mise dans ce contexte, la simple courtoisie, ou l’intérêt pour l’autre aurait voulu que le président du Conseil s’occupât de savoir, avant de s’installer d’un air satisfait, où Erdogan allait faire assoir Mme Von der Leyen, ce d’autant que le président turc est parfaitement prévisible du point de vue de la place des femmes.
– Avait-on peur de faire des vagues en remettant à sa place ce goujat d’Erdogan??? des vagues auraient été salutaires! sauf que « pas de vagues » c’est une manie, y compris dans le monde maçonnique qui confond tolérance et lâcheté de la même manière que dans le monde profane.
Il semble que Madame Von der Leyen ne soit que 4eme dans l’ordre protocolaire européen; Ce qui est justifié par son statut de fonctionnaire. Alors que les trois autres sont des élus. Dans ces conditions on voit mal en quoi le droit des femmes a été méconnu.
Sauf erreur de ma part, Madame Von der Leyen en qualité de Présidente de la Commission européenne, n’a aucunement le statut de fonctionnaire.
Elle est une Présidente élue pour cinq ans par le Parlement Européen sur proposition du Conseil Européen.
Certes, il ne s’agit pas d’une élection au suffrage universel, mais cela demeure malgré tout une élection.
Par définition, qu’ils soient fonctionnaires nationaux ou européens, les fonctionnaires sont recrutés sur concours, et pas par voie d’élection.
C’est toute la différence entre une carrière politique et une carrière d’administrateur.