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Géplu.
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Merci mon TCF pour ta présence ce jour-là parmi le public et les amis.
Comme tous les présents, tu as apprécié la diversité des sujets récompensés et des orateurs. C’est l’un des aspects très agréables d’une vénérable académie provinciale comme celle de Vaucluse, dont les racines remontent au XVIIe siècle, que de faire se rencontrer des érudits et passionnés venant d’horizons très divers, de décloisonner quelque peu les entre-soi plus restreints dans lesquels il est par ailleurs confortable, en ces temps chaotiques, de se réfugier.
Une toute petite correction : Françoise Moreil n’est pas l’ancienne présidente de l’Académie de Vaucluse. Celle-ci se prénomme également Françoise, mais il s’agit de Mademoiselle de Forbin — qui était absente cet après-midi-là.
Quant à savoir si le franc-maçon était séparé diplomatiquement du chanoine par la représentante de la maire d’Avignon, j’ai interrogé le service du protocole de la ville d’Avignon, qui m’a répondu qu’il n’y avait pas d’autre place possible qu’au centre de cette réunion, puis celui du Vatican, lequel m’a assuré qu’il n’intervenait plus en rien dans les anciennes terres papales et qu’il n’avait d’ailleurs reçu aucun signalement de la part d’ouailles offusquées de ce voisinage sulfureux.
Tel un grognard de Napoléon disant « J’y étais », lorsqu’on évoquait devant lui la bataille d’Austerlitz, je peux dire, et alors que ce n’était nullement une bataille, que j’y étais aussi, mais s’agissant de cette remise de prix en Avignon, dans le cadre de l’Académie de Vaucluse.
Occasion même de faire connaissance et d’échanger quelques mots avec Jean-Michel Mathonière, un des lauréats du jour, et avec Pierre Mollier, chargé d’honorer ce lauréat-là et de lui remettre le prix le concernant, le Prix Paul de Faucher.
Ce type de manifestation, en séance solennelle de cette académie est l’occasion d’échanger des discours entre celui, ou celle, qui honore et celui, ou celle, qui est honoré.
Je précise cela, et ce sans avoir recours à un quelconque artifice de langue inclusive ou quelque autre effet genré de mode du moment, (comme quoi le respect de la langue française demeure possible assez simplement), à savoir que nous avons donc eu également une femme recevant un prix et une en remettant un.
Quatre prix décernés, donc huit discours au total, et l’une des ironies de cette histoire de remise de prix étant que la femme qui a reçu un prix (le Grand Prix, qui plus est) fût aussi la femme qui en a décerné un autre, à un étudiant de l’université d’Avignon, par ailleurs enseignant, et ce pour sa thèse intitulée: « Révolutionner les cultures politiques, l’exemple de la vallée du Rhône ».
Prix remis par Madame Françoise Moreil, dont on a cru comprendre qu’elle était également la précédente présidente de l’Académie du Vaucluse.
Quatre prix décernés, huit discours, et donc des sujets les plus variés.
Pour Jean-Michel Mathonière et Pierre Mollier, maintenant que leurs deux interventions sont en ligne, je crois qu’il est difficile d’ajouter autre chose, sauf à prendre le risque d’être redondant, et l’essentiel est dans leurs textes.
Mais textes qui ont été plaisamment exposés, de part et d’autre, et en sachant capter un auditoire pas forcément acquis ni aux questions de compagnonnage ni à celles de franc-maçonnerie.
Le sujet de thèse mentionné plus haut était, tel que présenté, une ballade quasiment révolutionnaire puisque couvrant une période allant de 1750 à 1820, et épluchant des archives municipales d’une bonne vingtaine de municipalités rhodaniennes dont 9 en Vaucluse.
Nous avons eu droit également à un prix sur des recherches littéraires tournant à l’évocation du Mont Ventoux par des auteurs variés .
On a ainsi appris, de manière humoristique évidemment, que lorsque Plutarque fait l’ascension du Mont Ventoux, il ne s’agit pas ici de savoir si ce Plutarque est champion d’une étape du Tour de France cycliste.
Enfin la remise du Grand Prix a été l’occasion d’évoquer la présence protestante en terre provençale et languedocienne, en particulier sur les terres d’Orange et de Courthézon, commune voisine de la précédente, à une époque ou ces terres ont été âprement disputées entre Louis XIV et la Maison d’Orange-Nassau. Laquelle prend son nom et ses origines auprès de notre Orange vauclusien. Et sans qu’il soit besoin de souligner davantage que les Orange-Nassau sont protestants quand le roi de la révocation de l’Edit de Nantes ne l’ai vraiment pas.
De forts intéressants débats au total, sur des thèmes variés, comme on le voit.
J’ai écrit plus haut qu’il y avait eu plusieurs ironies pendant cette remise de prix.
Il y en eût au moins une seconde.
On avait installé à la tribune les personnalités chargées de remettre les prix, ainsi que le président actuel de l’Académie de Vaucluse, et l’adjointe représentant la Maire d’Avignon.
La seconde ironie de l’histoire résidant dans le fait qu’étaient donc présents à la tribune Pierre Mollier, franc-maçon de notoriété et le président de l’Académie de Vaucluse, un chanoine a priori, dont le statut ecclésiastique n’échappait à personne.
Mais il ne m’appartient pas de savoir si les avoir séparé en positionnant entre eux deux la représentante de la Mairie d’Avignon avait ou non un caractère volontaire…