Mozart

A propos du Requiem dit « de Mozart »

Publié par Jean van Win

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lundi 21 octobre 2024
  • 20
    Jean van Win
    27 octobre 2024 à 12h20 / Répondre

    Pourquoi « quasi » ? Obsessionnelle tout court, j’assume.

    Mais toi, « un certain sourire », cela te va si bien. Je ne voudrais pas t’en priver !

  • 18
    Jean van Win
    26 octobre 2024 à 13h03 / Répondre

    Oui, je sais, j’exagère. Mais quand il s’agit de Mozart, comment se contenir ? Après, je me tais, promis. Merci, Géplu.

    Mais écoutez tout de même le LACRIMOSA dirigé par Celibidache…Les dernières mesures écrites par Mozart…Terrible.

    Lire aussi les commentaires sur Youtube. Mozart a des adorateurs…

    • 19
      Pierre Noël
      26 octobre 2024 à 14h41 / Répondre

      Qui connaît un peu JVW connaît aussi sa manie quasi obsessionnelle pour WAM ! On ne lui en veut certes pas, on sourit sans plus.

  • 17
    Jean van Win
    26 octobre 2024 à 12h36 / Répondre

    Je voudrais encore ajouter une petite pièce à ce dossier, qui tourne merveilleusement autour de Glenn Gould. Connaissez-vous le chef d’orchestre roumain Celibidache ? Voyez donc sur Youtube. et dégustez celui qui incarnait le parti-pris de la lenteur extrême, qui peut révéler tant de choses.
    Son homologue au clavier fut, entre autres, Radu Lupu., que l’on disait « le Celi du clavier ».
    A ma première audition de Celibidache , je demeurai interloqué. Mais ultérieurement, je m’y suis fait et je dis, à voix basse, que j’aime énormément.

  • 14
    Jean van Win
    23 octobre 2024 à 17h44 / Répondre

    Je pense que nous avons fait le plein sur le sujet, et je m’en réjouis. Durant mon enfance, la bourgeoisie mélomane célébrait Wagner, Chopin, Berlioz etc. sans oublier le très attendu « Minuit Chrétiens » chanté par Untel ou Untel. Certains y ajoutaient
    Mozart, mais à peine une pincée : la petite musique de nuit, tout à fait charmante n’est-ce pas, et la marche a la turka, morceau de bravoure pour pianistes débutants.

    Tout a bien changé. Vos échanges ci-dessus témoignent d’une connaissance très riche acquise et partagée depuis « un certain temps ».
    Dans les années 1960, j’écoutais « La Pensée et les Hommes », une émission radio belge de philosophie et de morale laïques. Les indicatifs, choisis par Jean Le Paillot (Georges Van Hout ), avaient piqué ma curiosité. J’appris de la sorte qu’ils étaient de Mozart.

    On me donna les références de ce qui deviendrait mon premier disque 33 tours de musique maçonnique de Mozart, avec des interprétations sublimes d’œuvres composées par le grand WAM, dont une merveilleuse « Musique funèbre maçonnique » dirigée par Bernhard Paumgartner. J’en ai écouté de très nombreuses autres versions en 70 ans, mais celle-là émerge au-dessus de toutes ses homologues. A mon avis, bien entendu.

    Enfin, il y eut le flm AMADEUS, qui fit tant de bien pour asseoir une connaissance de Mozart urbi et orbi, bien que le sujet du film soit une étude sur le comportement de deux rivaux professionnels, qui étaient en réalité deux bons amis : Salieri et Mozart. Je vous conterai cela un jour, preuves à l’appui. Car j’ai lu par deux fois toute la correspondance de et vers Mozart, traduite par Madame Genevieève Geffray.

    Voilà pourquoi je suis bien aise, en 2024, de lire les opinions, les croyances, les répulsions et les nuances subtiles de mes Sœurs et Frères à propos d’un génie incomparable de la musique, que l’on a enfin sorti de l’ombre pour le mettre en pleine lumière.

    • 15
      Pierre Noël
      23 octobre 2024 à 19h19 / Répondre

      JVW oublie un élément important de cet attachement de la « bourgeoisie » à WAM ! A la fin des années 40 (début 50), il y avait une émission de l’INR (radio belge de l’époque) intitulée « La demi-heure des dames et des demoiselles » dont l’indicateur était « la petite musique de nuit », bien connue des amateurs du grand Wolfie.

  • 10
    Pierre Noël
    22 octobre 2024 à 19h46 / Répondre

    Un commentaire que j’ai trouvé sur le web ! J’espère qu’il vous fera sourire. C’est une opinion que j’ai entendue dans la bouche de « professionnels » : ils appréciaient moins la période « Bel Canto » de Mozart.
    Je traduirai le commentaire s’il intéresse quelqu’un!

    People always say « Gould hated Mozart », but you haven’t really listened to what Gould said. He really likes Mozart’s early works, what bothered him afterwards was this: Mozart became an opera composer and started thinking and writing everything dramatically. He claims that operatic thinking degrades Mozart’s music. I don’t feel any « hate » for Mozart in this recording. Yes, there are some strange and egoistic tendencies but Gould does some things better than most modern pianists. Have you ever read Mozart’s letters? Mozart describes that especially in the slow movements, the left hand gives the pulse/tempo like a conductor, while the right hand moves freely like a vocalist; Mozart wanted many of his piano students to go to the opera. It was necessary (for Mozart’s works) that Gould deliver the melodies like a singer, establish a dialogue between the melodies, and separate the melodic lines from each other. Gould knows very well how to make the piano sing and imitate the accompanist in the left hand. Many pianists do not know or understand this; That’s why they’re missing something very important to Mozart.

    • 13
      Joël Goffin
      23 octobre 2024 à 10h54 / Répondre

      Trad.
      On dit toujours que Gould détestait Mozart, mais on n’a pas vraiment écouté ce que Gould a dit. Il aime beaucoup les premières œuvres de Mozart, ce qui l’a gêné par la suite, c’est ceci : Mozart est devenu compositeur d’opéra et a commencé à penser et à écrire tout de manière dramatique. Il affirme que la pensée opératique dégrade la musique de Mozart. Je ne ressens aucune « haine » pour Mozart dans cet enregistrement. Oui, il y a quelques tendances étranges et égoïstes, mais Gould fait certaines choses mieux que la plupart des pianistes modernes. Avez-vous déjà lu les lettres de Mozart ? Mozart décrit que, surtout dans les mouvements lents, la main gauche donne la pulsation/le tempo comme un chef d’orchestre, tandis que la main droite se déplace librement comme un chanteur ; Mozart voulait que beaucoup de ses élèves de piano aillent à l’opéra. Il était nécessaire (pour les œuvres de Mozart) que Gould transmette les mélodies comme un chanteur, établisse un dialogue entre les mélodies et sépare les lignes mélodiques les unes des autres. Gould sait très bien comment faire chanter le piano et imiter l’accompagnateur à la main gauche. Beaucoup de pianistes ne savent pas ou ne comprennent pas cela ; c’est pourquoi ils passent à côté de quelque chose de très important pour Mozart.

  • 9
    Pierre Noël
    22 octobre 2024 à 18h40 / Répondre

    Rien de plus facile qu’écouter (et voir) Glen Gould, sur you tube, jouer les variations Goldberg, le clavecin bien tempéré, les sonates de Mozart ou un concerto de Beethoven ! (On ne peut hélas dire la même chose de Mozart ! Même mon ami JVW ne pourra me démentir.)
    Après, chacun jugera. Les uns y verront un clown, un malade, un dynamiteur … Quelques autres aimeront.
    Je laisserai à tous leur opinion.

  • 8
    Baphomet
    22 octobre 2024 à 15h06 / Répondre

    @ 8 : Gould ? Pour (J-S) Bach, sans doute. Particulièrement dans les Variations Goldberg. Les annotations de partition sont quasi inexistantes et il peut donner libre cours à son imagination interprétative. Dès qu’il s’attaque à des compositeurs plus récents, le non respect des annotations de partitions devient problématique. Sa position au piano n’est pas très élégante. Il n’utilise quasi jamais les pédales et joue staccato, ce qui fonctionne bien pour Bach. Toutefois, cette manière de jouer n’est pas très convaincante lorsqu’il s’attaque au répertoire romantique. Pour couronner le tout, il chantonne en jouant. Bref, pas assez complet pour être considéré comme l’un des plus grands pianiste de l’histoire – par moi 😊

    • 11
      Luciole
      22 octobre 2024 à 20h43 / Répondre

      Glen Gould a été un pianiste et un musicien exceptionnel,unique dans sa manière de jouer.
      Je disais toujours à mes élèves : »Admirez GG mais n’essayez surtout pas de jouer comme lui ». Le Bach de GG est le sien et JS Bach n’aurait peut être pas aimé mais GG a apporté une nouvelle manière de l’interpréter comme de jouer le piano.Il se définissait comme un homme de communication qui joue aussi du piano.
      Chaque époque qui a suivi la mort de Bach a vu des interprétations différentes celle de GG restera comme très intéressante et sobre.
      Les annotations des compositeurs ne sont pas mathématiques, (le premier métronome fut offert à Beethoven) sans même parler des nuances qui diffèrent d’après les compositeurs avec les mêmes indications.L’s compositeurs eux-même changent et modifient leurs manuscrits. Parfois l’interprète va plus loin et mieux que le compositeurs..

      • 12
        Brumaire
        23 octobre 2024 à 8h40 / Répondre

        Glenn Gould continue d’avoir autant d’admirateurs que de détracteurs!
        Pour ma part, ses interprétations des variations Goldberg et des concerti de Bach sont claires, profondes et lumineuses.
        Je ne l’écouterais pas dans du Schubert…et quand on n’aime pas Mozart, c’est bien difficile de le jouer!

        • 16
          Luciole
          24 octobre 2024 à 15h22 / Répondre

          à Brumaire 12 Drôle d’idée,écoute d’abord puis fais toi une opinion.
          Kissin a joué une valse et une étude de Chopin nettement trop lentement,vraiment. Sans doute pour voir l’effet sur un public alors qu’il n’a rien à prouver. Eh bien le résultat est surprenant et tout à fait valable.
          Paul Dukas assistait à une répétition de son « Apprenti Sorcier » et le violoncelliste n’y arrivait pas,le chef proposa alors « On va reprendre bien plus lentement » et quand cela commença Paul Dukas s’exclama « Mais c’est beaucoup mieux comme çà » et depuis c’est resté.
          (Cette histoire m’a été contée par l’élève du Chef en question.)

      • 22
        INFINI
        27 octobre 2024 à 14h44 / Répondre

        En musique baroque, les ornements sont à l appréciation de l interprète. Les pianistes modifient les partitions, improviser parfois. . Les compositeurs (chopin par exemple) ont livré des partitions modifiées.

  • 7
    Jean van Win
    22 octobre 2024 à 12h32 / Répondre

    « On peut parfaitement ne pas aimer Mozart » écrit LUCIOLE . Bien entendu !

    Quant aux opinions de Glenn Gould, considéré comme « l’un des plus grands pianistes de l’histoire » (par qui ??), on s’aperçoit avec stupéfaction que Gould rejette précisément les œuvres composées par WAM après son entrée en maçonnerie.
    Ainsi donc, on laisse en liberté des gens qui assènent des opinions grotesques et qui ne se soignent pas…
    Touche pas à mon WAM !!

    • 21
      INFINI
      27 octobre 2024 à 13h23 / Répondre

      Pianiste amateur, j écoute tous les « grands » pianistes virtuoses, classiques ou jazzmen. Certes Glenn Gould est un des plus grands pianistes de l histoire. Je présume qu ils sont plus de mille à mériter ce titre donc cette appréciation n a aucun sens. Ces interprètes ou compositeurs possèdent des talents différents. Quant à Mozart, ses œuvres sont transcendantes, les entendre ou les jouer me procurent un énorme plaisir. Maîtres de la colonne d harmonie, usez et abusez des œuvres de notre F Mozart.

      • 23
        Luciole
        28 octobre 2024 à 11h57 / Répondre

        à Infini
        Tu as bien raison,même les indications de tempo métronomique sur des partitions ne sont pas à suivre.On en trouve pour des compositeurs qui n’ont pas connu l’objet ou même des éditions qui indiquent, pour la même oeuvre,un tempo à la blanche ou à la noire.c’est à dire le simple ou double de la vitesse!
        Mille ,je ne crois pas, par contre le disque a tué l’interprétation originale.L’important devenant qu’il n’y ait aucune erreur certes fâcheuse pour l’entendre à chaque fois mais facile à corriger en découpant les prises de sons.Plus rien d’unique.
        L’idéal en concert de ne plus risquer aucune faute a donné une interprétation assez conventionnelle et, alors qu’il était facile de reconnaitre, à la radio il y a 50 ans,qui jouait ,pour les 20 premiers mondiaux c’est devenu impossible par uniformité quasi générale,il n’y a plus de fautes mais quasi non plus d’originalité.On s’ennuie souvent. A quand le prochain Gould?

  • 6
    Luciole
    21 octobre 2024 à 23h28 / Répondre

    On peut parfaitement ne pas aimer Mozart (ou tout autre compositeur) l’attirance ou l’admiration sont actes de foi et ‘n’ ‘exigent ni explication ni justifications.

  • 5
    Pierre Noël
    21 octobre 2024 à 17h00 / Répondre

    Pour vous divertir : un grand moment de critique musicale (paru dans Le Monde) qui mérite d’être connu (et détesté, cela va de soi).

    « En 1976, l’un des plus grands pianistes de l’histoire, le Canadien Glenn Gould (1932-1982), s’entretient avec le réalisateur et producteur Bruno Monsaingeon au sujet de Mozart.
    — Avant tout Glenn, j’aimerais vous donner ici une chance de clarifier un certain nombre de points : avez-vous effectivement énoncé tous les jugements outrageants sur Mozart qui vous sont attribués ? Est-il vrai que vous n’aimez pas sa musique ? Croyez-vous sérieusement que c’est un compositeur “médiocre”, qu’il est mort trop tard et non trop tôt ?
    — Eh bien, Bruno, toutes ces citations sont assez fidèles pour nous donner une bonne hypothèse de travail, à condition de les nuancer quelque peu. Tout ce que je déteste vraiment chez Mozart date de ses dernières années : des œuvres comme La Flûte enchantée ou la Symphonie en sol mineur… »

  • 4
    Jean van Win
    21 octobre 2024 à 15h49 / Répondre

    Chère Brumaire, les Mitteilungen de l’Internationalen Stiftung Mozarteum, à Salzburg, dont je fus sociétaire des années durant, ont publié au moins une vingtaine de causes attribuables à la mort prématurée de Mozart. Dont une belle brochette de médecins.

    Le robinet semble bien ne pas être fermé pour toujours ; le sujet est encore bien d’actualité. Mais on connaît mieux la façon de travailler de Mozart, surtout lorsqu’il n’était pas pressé. Un peu aujourd’hui, un peu une autre fois. Les Massin nous disent que Mozart aurait travaillé à son Requiem, sinon à ses moments perdus, du moins lorsqu’il ne s’adonnait pas à une autre œuvre, et nous reconnaissons bien là sa manière constante d’en user avec la musique d’église ».

    Mozart n’a en effet écrit de sa main que jusqu’à la 4e mesure du Lacrimosa. Il n’a rien écrit de plus. Et je ne sais plus qui a ajouté : « et le silence qui s’en suivit est encore du Mozart ».

    J’ajouterai ceci, hors de propos : Mozart et Salieri étaient deux bons amis, quoique professionnellement rivaux ; une lettre de Mozart en témoigne, et surtout le fait que Salieri se soit occupé de l’éducation musicale des deux enfants de Mozart, après le décès de leur père. Gratuitement.
    Attention aux résidus du film Amadeus qui jonglent avec les inexactitudes.

  • 3
    Pierre Noël
    21 octobre 2024 à 12h44 / Répondre

    Puisque JVW évoque la cause de la mort de WAM (maladie et non épuisement), une contribution : le résumé d’un article de 2009 concernant la mort de Mozart.

    Les « Annals of Internal Medicine » sont une des plus prestigieuses revues médicales américaines. Les articles sont revus et relus par des experts, avant d’être acceptés. Or un article sur la cause de la mort de WAM fut publié en 2009.
    Les auteurs concluent à des complications d’une maladie infectieuse très courante, une angine à streptocoques, aujourd’hui guérie par trois jours d’antibiotiques.

    The Death of Wolfgang Amadeus Mozart: An Epidemiologic Perspective

    Richard H.C. Zegers, MD, PhD; Andreas Weigl, PhD; and Andrew Steptoe, DSc

    Ann Intern Med. 2009;151(4):274-278.

    The early death of the composer Wolfgang Amadeus Mozart on 5 December 1791 has fascinated the world for more than 2 centuries. It has been suggested that his final illness was caused by poisoning, renal failure, Henoch-Schönlein purpura, trichinosis, and many other conditions. The official daily register of deaths in Mozart’s Vienna was evaluated to provide an epidemiologic framework into which the observations of contemporary witnesses of his death can be integrated. All recorded deaths in Vienna during November and December 1791 and January 1792 were analyzed, together with the corresponding periods in 1790 to 1791 and 1792 to 1793. The deaths of 5011 adults (3442 men, 1569 women) were recorded over these periods. The mean ages of death were 45.5 years (SD, 18.5) for men and 54.5 years (SD, 19.9) for women. Tuberculosis and related conditions accounted for the highest number of deaths; cachexia and malnutrition ranked second, and edema was the third most common cause. According to eyewitness accounts, the hallmark of Mozart’s final disease was severe edema. Deaths from edema were markedly increased among younger men in the weeks surrounding Mozart’s death compared with the previous and following years. This minor epidemic may have originated in the military hospital. Our analysis is consistent with Mozart’s last illness and death being due to a streptococcal infection leading to an acute nephritic syndrome caused by poststreptococcal glomerulonephritis. Scarlet fever, which represents the same underlying disease from an etiologic perspective, is a less likely possibility.

  • 2
    Joël Goffin
    21 octobre 2024 à 11h56 / Répondre

    Cf; l’article fouillé de wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Requiem_(Mozart)

  • 1
    Brumaire
    21 octobre 2024 à 10h22 / Répondre

    Cher Jean, j’en étais restée à ceci: Mozart a écrit de sa main jusqu’à la 4° mesure du Lacrimosa.
    Donc il serait allé un peu plus loin avant que les outils ne lui tombent des mains 😥

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