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Géplu.
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Dans le poème jacobite des « Muses Thrénodie » on trouve effectivement au niveau de la 14iéme stances de la 3iéme Muse:
« For we be brethren of the Rosie Crosse;
VVe have the Mason word, and second sight,
Things for to come we can foretell aright… »
« Car nous sommes frères de la Rose Croix ;
Nous avons le mot de Maçon, et la claire voyance
Les choses à venir, nous pouvons bien prédire.
Remarquez les dates. Le roman fut écrit en 1897, 20 ans après le convent qui amena la rupture entre la GLUA et le GODF (Kipling devait le savoir).
Cela n’empêchait pas maçons Français et Anglais de se « reconnaître » et d’échanger.
Dans « Capitaines Courageux » (1897) du même Kipling, on trouve un autre dialogue tout aussi évocateur entre le héros, un jeune garçon recueilli par des marins pêcheurs britanniques au large de Terre-Neuve. La scène (chapitre V) se passe après un échange de tabac entre l’équipage du bateau anglais et un autre, français.
« How was it my French didn’t go, and your sign-talk did? » Harvey demanded when the barter had been distributed among the « We’re Heres ».
« Sign-talk! » Platt guffawed. « Well, yes, ’twas sign-talk, but a heap older’n your French, Harve. Them French boats are chock-full o’ Freemasons, an’ that’s why. »
« Are you a Freemason, then? »
« Looks that way, don’t it? » said the man-o’war’s man, stuffing his pipe; and Harvey had another mystery of the deep sea to brood upon. »
« Qu’est-ce qu’il n’allait pas avec mon français ? » demanda Harvey quand le produit du troc eut été distribué entre les marins du Sommes-Ici.
« Un langage par signes ?» s’esclaffa Platt. « Ben oui, on se parlait par signes, un langage bien plus vieux que ton français, Harve. Ces bateaux français sont pleins de Francs-Maçons, çà explique tout ».
« Vous êtes Franc-Maçon ? »
« Ca y ressemble, non ? » répondit l’ancien de la marine de guerre, en bourrant sa pipe, et Harvey eut ainsi un autre mystère de la mer profonde à se mettre sous la dent (littéralement : sur lequel couver) »
Une fois encore, l’accent est mis sur cette faculté étrange qu’ont les francs-maçons de communiquer entre eux à l’insu de tous. C’était pour les profanes, ce qu’ils ont de plus inexplicable.
(4) Pierre Noel
effectivement et c’est curieux, on reconnaît un franc-maçon en réunion, et je me suis demandé pourquoi :
Peu bavard, attentif, réservé, poli, consensuel, se tenant bien.
On dirait qu’il prend plaisir à comprendre plus qu’à parler.
Et bien sûr, quand on arrive dans l’espace intime, avec discrétion il y a les signes, mots, attouchements.
Tant qu’à faire, autant dire ce qui est le plus émouvant dans Kim, maçonniquement du moins.
L’héritage de Kim se limitait à trois bouts de papier, le premier qu’il appelait son « ne varietur » parce que ces mots figuraient au-dessous de la signature de son père (vous comprendrez qu’il s’agit de son diplôme) , le deuxième le « clearance certificate » de ce dernier (il avait quitté sa loge « en règle de cotisation »), le dernier l’extrait de naissance de Kim. Ces papiers feraient de Kim un homme et il ne devait s’en séparer en aucun cas, car ils faisaient partie de cette magie qui se pratiquait dans un grand bâtiment bleu et blanc, le Jadoo-Gher comme on appelait la loge maçonnique (de Lahore) derrière le musée municipal. Un jour viendrait où Kim serait exalté (sic) entre deux gigantesques piliers, Force et Beauté, et le colonel en personne viendrait l’assister… Ces papiers étaient cousus et contenus dans une bourse que Kim portait autour du cou, comme une amulette.
Le père de Kim était un Irlandais venu avec son régiment aux Indes. Après qu’il eut quitté l’armée, veuf et sans le sou, il était devenu chef d’équipe sur la ligne Lahore- Firozpur (séparée par une frontière infranchissable depuis la séparation de l’Inde et du Pakistan il y a 70 ans). Il avait sombré dans l’alcoolisme, laissant le petit Kimball aux soins d’une nourrice locale qui l’avait élevé comme son enfant.
Les « Builders of the silent cities » était initialement une loge anglophone de la GLNI&R (n° 12) à Lille, créée le 7 janvier 1922. Les fondateurs étaient des FF Britanniques chargés de cimetières militaires du Nord (en France et en Belgique). En sommeil pendant la 2° guerre mondiale, elle fut reconstituée le 1er mai 1954.
Après les « événements » cités par Chicon, la loge « The builders of the silent cities in Flanders » fut consacrée à Ploegsteert (entre Armentières et Ypres), dans le Hainaut occidental. Elle est inscrite sous le n° 55 dans le registre de la GLRB.
Elle préserve le souvenir de Rudyard Kipling qui aurait proposé le nom de la loge, mais surtout celui de tous ceux sont tombés dans les champs de Flandre. Elle travaille selon le style Emulation du rite anglais (les officiers parlant leur langue)
La Loge « Builsders of the silent cities » n° 12 a survécu aux « évènements » et se réunit toujours au sein de la G.N.L.F. à l’Orient de Lille…
Edouard Kipling est venu en France chercher son fils disparu lors des combats sanglants de la Première Guerre Mondiale. A St Omer avec le personnel charge de la construction des tombes anglaises il a créé une loge les » Builders of the Silent Cities » ou les bâtisseurs des cites silencieuses. Cette loge est repartie a Londres en essaimant en France d’une loge fille qui est venue a Liile, puis en Belgique suite au tremblement de terre qui a ebranlè la GLNF.
Donc Kipling a laissé quelque chose chez nous mais n’a pas retrouvé son fils.