A la recherche de nos vies intérieures

Publié par Géplu

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jeudi 20 août 2020
  • 4
    DUPONT
    20 septembre 2020 à 16h05 / Répondre

    Bernard dugaz de bordeaux.
    Oui nous ne sommes pas tout seul ! Qui parle? me disait un moine Zen. Et en l’occurrence c’est de « La Parole Perdue » dont il me parlais . . .

  • 3
    Bilboquet
    21 août 2020 à 10h32 / Répondre

    Très intéressant

  • 2
    Anwen
    21 août 2020 à 5h40 / Répondre

    Eva de Vitray Meyerovitch, considérée comme une très grande spécialiste du soufisme et de l’Islam, expliquait en 1982, dans la revue Question de que, sous l’effet du symbolisme, la pensée est incitée à un effort personnel, à une curiosité provoquée, à une recherche. Le premier pas sur la voie de la connaissance mystique sera ce pressentiment d’un au-delà de ce qui n’était perçu que comme une réalité concrète. Dès lors, commence le voyage de l’extérieur vers l’intérieur, de l’apparence à l’inconnu.
    Paule Amblard nous dit que « Le symbole est une fenêtre sur l’invisible… Cette ouverture, cette élévation qui nous dépouille de tout attachement à la matière, ce cœur qui s’ouvre, écoute et perçoit au-delà du sens naturaliste. Cette acceptation de la mort et ce retour en enfance. Redevenir enfant ne signifie pas infantile, au contraire, il s’agit de retrouver cette pureté, cette nudité, cette spontanéité, cette confiance d’enfant. Une confiance aimé par le ciel… ».
    Aussi, selon l’Evangile de Matthieu, si nous redevenons comme des « petits enfants » nous entrerons dans le « royaume des cieux ».
    Ayez une Âme d’enfant et la nature vous dira ses secrets.
    Et la même auteure d’écrire dans son livre (Un Pèlerinage intérieur) : « Il y a dans la vie une source intuitive qui nous pousse au-delà de notre raison. On répond à ce que cette force nous dicte sans trop se demander pourquoi. Ce n’est pas une réaction à un événement, pas une pulsion, mais quelque chose de plus enfoui, une certitude des choses qui dure une seconde mais qui transforme votre vie lorsqu’on la suit. ».
    Il faut se souvenir que le pèlerinage est une figure de l’initiation, de sorte que le « pèlerinage en Terre Sainte » est, au sens ésotérique, la même chose que « La Recherche de la Parole perdue » ou « La Queste du Saint Graal ».
    La doctrine des Soufis proclame qu’on peut atteindre la connaissance par l’amour et la dévotion, et recommande la méditation.
    Dans la méditation, Jill Purce dit que l’aspiration mystique qu’a l’âme de l’homme pour l’Esprit est portée à sa maturation de sorte que la dualité de l’esprit et de l’âme fusionnent en la « conjonction » du conscient et de l’inconscient dans le cœur (La Spirale Mystique).
    La confrontation avec le « Golem » de Gustav Meyrink, figure une descente dans les profondeurs de l’inconscient. Annie Amartin-Serin dit, au sujet de cette confrontation, que « Ce sont autant d’épreuves dans un parcours initiatique ouvrant sur une renaissance, une libération de son moi spirituel (…) Cette délivrance permet le triomphe de son moi idéal ». Ainsi, le personnage de Pernath parvient à cette union mystique à laquelle il aspirait à travers son amour pour la figure angélique de Myriam.
    Une fois que l’on a saisi l’essence de cette transformation, de nombreux évènements et tendances qui nous entourent de près ou de loin et demeuraient inexplicables, trouvent une cohérence.
    Dans Mysterium conjunctionis (tome II), Carl Gustav Jung ajoute que la « transformation » est un miracle qui ne peut s’accomplir sans l’aide de « Dieu ».
    « Alors, soudainement, à son heure, Dieu vient. Cette expérience capitale est une perception certaine, immédiate, de Dieu. La certitude absolue se fait jour que l’on n’est pas seul au dedans de soi. Il semble que, sur tous les points, on se sente en contact avec un être de même nature, sympathique, incommensurablement plus sage, stable et désintéressé. C’est une impression analogue, mais plus complète et plus intime, à celle que l’on éprouve aux côtés d’une personne tendrement aimée et en qui l’on a une entière confiance. » (H. G. Wells, Dieu, l’invisible Roi).
    « Regnum Dei intra vos est » : Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous.
    Tout ceci fait allusion à l’Antar-Yâmî des doctrines hindoues, à « l’ordonnateur interne » : « Nafs Nâtiqa », un symbole du Khalifat ésotérique.
    Nous retrouvons cette analogie dans le thème du « compagnon de route », à l’instar du personnage appelé « Khidr » que Moïse rencontre au cours de son voyage, et dont l’histoire est relatée dans la sourate 18 du Coran.
    Dans la Bhagavad-Gîtâ qui est la partie centrale du poème épique Mahâbhârata, nous voyons Krishna guidant Arjouna, tous deux représentés comme « montés sur un même char ». Ce « char », et quelques fois « chariot », est ce véhicule qui apparaît, entre autres, dans le récit biblique a propos du prophète Elie ou d’Hénoch ; attelé au vigoureux coursier dans le Zend-Avesta ; conduisant Hermès dans l’Arcane sept du Tarot ou figurant dans le « Currus triumphalis Antimonii » de Basile Valentin.
    Toutes les initiations, toutes les doctrines mythologiques, ne tendaient qu’à alléger l’Âme du poids de la matière, à l’épurer, à l’éclairer par l’irradiation de l’intelligence, afin que, désireuse des biens spirituels et s’élançant hors du cercle des générations, elle pût s’élever jusqu’à la source de son existence. C’est la parabole de l’enfant prodigue, parcours d’un être singulier accédant après diverses épreuves à sa dignité et à sa liberté en renouant avec sa filiation divine ; « spirale mystique » ou aventure de l’Âme venue ici-bas, qui se grise et s’éparpille parmi les plaisirs de l’existence terrestre, puis, après cette vie passée dans la « caverne », se réveille, tel un Phénix renaissant de ses cendres, et entreprend de retourner à l’éternelle demeure, berceau lumineux où Elle recouvre sa splendeur.
    « Jésus », le bébé, l’enfant, le jeune homme, savait-il qu’il était l’Envoyé, l’Élu ? A-t-il fallu le regard des autres, ou le baptême de Jean et la manifestation de la Voix au-dessus des eaux pour que cela lui fût révélé, la Voix révélant qu’il était Fils de Dieu de toute éternité. Comme nous tous. Et nous avons oublié l’ascendant lumineux ; nous avons oublié que nous sommes tous fils de lumière.
    « L’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux » rappelle Alphonse de Lamartine.
    Et d’après le Zend-Avesta, qui est le Livre sacré des anciens iraniens, Ormuzd promet : « Mais à la fin des temps, je vous rétablirai dans votre premier état, et vous retournerez en moi. ».
    En chacun de nous il y a un « roi ». Parle-lui et il apparaîtra, dit aussi un proverbe scandinave.
    Les différents cultes qui ont passé sur la terre n’avaient pas d’autre but et obéissaient au même esprit. La connaissance de « Dieu » a été partout offerte comme le terme de la sagesse, sa ressemblance comme le comble de la perfection, et sa jouissance comme le suprême objet de tous les désirs.
    Le bonheur, a dit Eckhart von Hochheim (dit Maître Eckhart), est l’état créateur dans lequel on se trouve lorsque l’Âme comprend Dieu.

  • 1
    yonnel ghernaouti, YG
    20 août 2020 à 5h34 / Répondre

    Paru le 11 juillet dernier, je te remercie de nous faire savoir si « À la recherche de la vie intérieure » de Patrice van Eersel (Le Relié, 2020) est une simple réédition de l’ouvrage portant le même titre sous sa direction, mais avec une couverture différente, et publié par Albin Michel en 2017 où d’une édition revue, corrigée et augmentée.

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