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C’est un sujet que j’aborderai dans la conférence que j’aurai le plaisir de donner le samedi 29 juin dans le cadre des Estivales maçonniques en Pays de Luchon.
https://www.facebook.com/photo/?fbid=8043620009034786&set=pcb.8043635362366584
Sergio tu as entièrement raison. je copie ce que tu envoyé: « finalement que ce soit en franc-maçonnerie ou chez les compagnons du Tour de France ou dans d’autres structures initiatiques, le plus important n’est-il pas tout simplement de savoir ce que veut dire un Compagnonnage. » merci à toi pour cette réflexion . je pense que beaucoup l’on oubliée ( dans toutes sociétés confondues)
fraternellement.patrick
Sauf erreur de ma part, il y a eu des empreints autant par la franc-maçonnerie que par le compagnonnage dans les rites pratiqués tant en franc-maçonnerie et que chez les compagnons du Tour de France…..
Le compagnonnage dès le départ a classé ses métiers, ceux du bois, ceux de la pierre et ceux du feu…..oui les tailleurs de Pierre ou les charpentiers ou les cloutiers ou boulangers sont bien des métiers à l’origine du compagnonnage….. ou l’un des trois fondateurs du Compagnonnage et aussi pratiqué en franc-maçonnerie….et finalement y compris pour d’autres personnages dont nous évoquons leurs légendes devenues des mythes ne pratiquent-ils pas des cérémonies qui se ressemblent beaucoup ? D’autres structures n’en font ils pas de même ?. finalement que ce soit en franc-maçonnerie ou chez les compagnons du Tour de France ou dans d’autres structures initiatiques, le plus important n’est-il pas tout simplement de savoir ce que veut dire un Compagnonnage…..? N’est ce pas ce que nous pouvons aussi retrouver dans les écrits des fragments du compagnonnage vendus par le musée du Compagnonnage de Tours ?.
En réalité, il y a eu très peu d’emprunts par la franc-maçonnerie aux rites compagnonniques et c’est l’inverse qui forme l’essentiel de ce que j’ai qualifié d’interférences entre ces deux types d’organisation. Sur ce sujet, voir ce que j’ai écrit dans le volume XIV des séminaires de la Société française d’études et de recherches sur l’Écossisisme (SFERE), intitulé « Les interférences entre spéculatifs et opératifs français aux XVIIIe et XIXe siècles » : https://sferecos.fr/nxiv-colloque-du-26-novembre-2016/
Par ailleurs, il n’est pas exact de dire « Le compagnonnage dès le départ a classé ses métiers, ceux du bois, ceux de la pierre et ceux du feu…..oui les tailleurs de Pierre ou les charpentiers ou les cloutiers ou boulangers sont bien des métiers à l’origine du compagnonnage ». Nous ne savons pas grand chose sur les origines des compagnonnages (le pluriel s’impose face à la « dictature » du singulier), et encore moins en France, sauf à croire dans le gloubi-boulga maçonnico-compagnonnique fomenté par les auteurs « zozotériques » du XXe siècle et complaisamment colporté par les uns et les autres des grands initiés » parce qu’il satisfait nos besoins de croyance en des racines anciennes et merveilleuses. Ce « classement » en branches par matériaux comme le bois ou la pierre, ou par élément comme le feu (les métiers de la forge », est une vue de l’esprit moderne et résulte d’ailleurs d’une classification mise en œuvre par l’Association ouvrière des Compagnons du Devoir (fondée en 1941). La réalité, c’est qu’au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime, chaque métier formait une communauté indépendante des autres, sans aucune passerelle d’ailleurs — ce qui a été la cause de bien des dissensions et a causé la faillite économique des corporations si l’on en croit le grand historien Steven Kaplan dans « La fin des corporations ». La réalité, c’est aussi que l’on n’a guère de traces de compagnonnages organisés avant le XVIIe siècle : les quelques indices antérieurs ne permettent que de faire l’hypothèse de leur existence, sans plus. Voir les compagnonnages comme étant les descendants des « bâtisseurs de cathédrales », voire des bâtisseurs de l’Antiquité, cela semble couler de source mais pour la France, ce n’est aucunement prouvé même pour les tailleurs de pierre et les charpentiers… Cela peut sembler de bon sens, mais encore faut-il CROIRE que le compagnonnage, au singulier trompeur, provient logiquement et sans rupture sur le fond et sur la forme d’une seule et unique souche…
Bref, la voie de l’historien qui n’est pas un « grand initié », c’est en effet de se contenter de rassembler ce qui est épars, de collecter patiemment les fragments d’histoire des compagnonnages.
Nota bene : il est dommage que le texte du musée du compagnonnage ne soit pas signé et, surtout, ne précise pas à la fin quelle est la cause du fait qu’une « partie de ces emprunts a été abandonnée au cours du XXe siècle » : c’est l’antimaçonnisme virulent d’une grande partie des compagnons, notamment du fondateur de l’Association ouvrière des Compagnons du Devoir en 1941. C’est un rappel douloureux, mais en ces temps troublés, il serait salutaire que les francs-maçons sachent que la majorité de leurs « cousins » ne les aiment pas.
Merci pour cette précision car on pense bien souvent le contraire…Le Musée de Tours, entièrement rénové, est vraiment un endroit merveilleux.