Cher Minerve,
Merci beuacup de ton message. J’ai donc écrit à notre F Sylvain afin de lui demander les discours prononcés lors des cinq étapes du rassemblement ainsi que la plaquette de « chants d’espoir et de résistance » distribuée à l’occasion.
Par ailleurs, erreur de ma part quant à la bio de Léon Richer. Tu as entièrement raison, il s’agit de Léon Richer (1824-1911) et non de Richet.
Effectivement, Léon Richer était particulièrement connu pour son engagement en faveur de l’égalité des sexes et du féminisme. Hubertine Auclert (1848-1914), une militante féministe de premier plan, le considérait comme le « père du féminisme », reconnaissant ainsi son rôle précurseur dans la lutte pour les droits des femmes en France. De même, Simone de Beauvoir (1908-1986), une figure majeure du féminisme moderne dont l’œuvre la plus célèbre, « Le Deuxième Sexe », publiée en 1949, est devenue un classique de la littérature féministe, le considérait comme le « véritable » fondateur » du mouvement féministe en France. Entre autres…

Cher Minerve,
Je viens juste de récupérer le livret de chant en PDF.
Merci de me contacter en MP si tu le désires.
Avec toute ma fraternelle affection.

Cher Minerve,
En attendant éventuellement plus, voici ce que je te propose, en mode abrégé. Un hommage a donc été rendu à :
1. Roger Verlomme (1890–1950) : Ancien chef de cabinet de préfet, sous-préfet et préfet, membre de la Résistance. Il fut impliqué dans la gestion administrative et politique de différentes régions françaises ;
2. Léon Richet (1843–1907) : Peintre français associé à l’école de Barbizon qui réalisa, entre autres, des tableaux avec Narcisse Virgilio Diaz et exposa au Salon des artistes français de 1869 à 1906 ;
3. Marie Béquet de Vienne (1854–1913) : Féministe, militante sociale et franc-maçonne. Elle est la créatrice de la société pour l’allaitement maternel et des refuges-ouvroirs pour femmes enceintes en détresse et est à l’origine de la loi Strauss sur la protection et l’assistance obligatoire des femmes en couches ;
4. Oscar Wilde (1854–1900) : Écrivain, dramaturge et poète irlandais, connu pour « Le Portrait de Dorian Gray » et « L’Importance d’être Constant ». Il est une figure emblématique de l’esthétisme et du décadentisme ;
5. Jean Allemane (1843–1935) : Syndicaliste et homme politique socialiste français. Il est un pionnier du syndicalisme et leader ouvrier non marxiste et fut très actif pendant la Commune de Paris et déporté en Nouvelle-Calédonie.
À titre personnel, je développerai (photos et enregistrement de l’hommage rendu ce 1er mai dispo, si tel est ton désir) la vie, profane et maçonniue, ainsi que l’œuvre d’Oscar Wilde.
Oscar Wilde, célèbre pour son esprit vif et son style flamboyant, est un des écrivains les plus emblématiques de la fin du XIXe siècle. Né le 16 octobre 1854 à Dublin, en Irlande, il est le second des trois enfants de Sir William Wilde, un éminent chirurgien, et de Jane Francesca Wilde, une poétesse et une fervente nationaliste irlandaise.
Oscar Wilde étudie au Trinity College de Dublin puis à l’Oxford University où il se distingue non seulement par son intelligence, mais aussi par son esthétisme prononcé. Il s’immerge dans les courants esthétiques et philosophiques de l’époque, adhérant notamment aux idées du mouvement esthétique qui prône « l’art pour l’art », détaché de toute fonction morale ou utilitaire.
Après l’université, Wilde s’installe à Londres et publie son premier recueil de poèmes en 1881. Il devient rapidement une célébrité du milieu littéraire et théâtral londonien, réputé pour son esprit et ses aphorismes. Ses œuvres les plus célèbres incluent des pièces de théâtre telles que *L’Importance d’être Constant* et *Un mari idéal*, ainsi que son unique roman, *Le Portrait de Dorian Gray*, qui suscite des controverses en raison de ses thèmes d’immoralité et d’homosexualité.
sa vie personnelle de Wilde est tout aussi tumultueuse et marquée par son homosexualité, alors considérée comme un crime. En 1895, il est impliqué dans un scandale public avec le marquis de Queensberry, le père de son amant Lord Alfred Douglas. Accusé d’“actes indécents”, Wilde est condamné à deux ans de travaux forcés. Cette période d’incarcération est dévastatrice pour sa santé et sa réputation.
Après sa libération en 1897, Wilde s’exile en France sous le pseudonyme de Sebastian Melmoth. Il y vit dans une grande pauvreté et est largement ostracisé par la société qui autrefois l’adulait. Il écrit *La Ballade de la geôle de Reading*, un poème narratif qui reflète ses expériences en prison et critique la brutalité du système pénal britannique.
Oscar Wilde meurt d’une méningite le 30 novembre 1900 à Paris à l’âge de 46 ans. Bien que sa fin soit tragique, son œuvre continue d’être célébrée pour son style brillant, son humour acerbe, et sa critique des conventions sociales et morales de son époque.
Sur le plan maçonnique
Son père, Sir William Wilde, était franc-maçon, ce qui introduit la possibilité que les idées maçonniques aient influencé son milieu familial.
Cependant, les détails spécifiques sur l’engagement de Sir William dans la franc-maçonnerie sont relativement peu documentés à ce jour dans les biographies classiques.
Quant à Oscar Wilde lui-même, louveteau puisque fils de maçon, il est devenu franc-maçon pendant ses années à l’université. Il a été initié à la franc-maçonnerie en 1875 au « Apollo University Lodge » n° 357 [sic], qui est une loge maçonnique à Oxford principalement affiliée à l’Université d’Oxford. Cette adhésion a été suivie d’une affiliation à la loge Metropolitan à Londres. La franc-maçonnerie a sans doute offert à Wilde un réseau social et des opportunités, comme elle le faisait pour de nombreux hommes de sa position à l’époque.
Cependant, contrairement à d’autres écrivains et intellectuels de son temps, la franc-maçonnerie ne semble pas avoir eu une influence majeure ou directe sur ses œuvres littéraires, du moins pas de manière explicitement évidente. Wilde est beaucoup plus reconnu pour ses critiques de la société victorienne, son exploration de l’esthétique et ses débats sur la moralité, qui se reflètent clairement dans ses pièces de théâtre, ses essais et son unique roman, « Le Portrait de Dorian Gray ».
Après sa chute et son incarcération, il y a peu de preuves que Wilde ait continué à participer activement à des activités maçonniques, bien que cela puisse être dû à la désintégration générale de sa vie sociale et professionnelle après son procès et sa condamnation.
Il nous faut cependant revenir sur l’interprétation du « Portrait de Dorian Gray » comme roman initiatique et maçonnique qui reste une perspective moins conventionnelle mais intéressante à explorer. Bien que l’ouvrage ne fasse pas de références directes à la franc-maçonnerie ou à ses rites, le thème de l’initiation, un concept clé dans les pratiques maçonniques, peut être perçu dans le parcours personnel et moral de Dorian Gray.
Dans le sens le plus large, un roman initiatique décrit le développement d’un protagoniste, souvent passant de la jeunesse à l’âge adulte, en explorant les diverses expériences qui façonnent son identité et sa vision du monde. Dans « Le Portrait de Dorian Gray », Dorian subit une transformation profonde après qu’il souhaite que son portrait vieillisse à sa place, lui permettant de vivre sans porter les marques physiques de ses actes immoraux. Cette quête de la jeunesse éternelle et de l’expérience sans conséquence peut être vue comme une initiation perverse où Dorian explore les limites de la morale et du comportement humain.
Quant à la question de la maçonnerie, le roman n’aborde pas explicitement les symboles ou les thèmes maçonniques, comme les rites d’initiation formels, les symboles de l’équerre et du compas, ou les thèmes de la fraternité et de l’illumination spirituelle. Néanmoins, on pourrait allégoriquement interpréter la transformation de Dorian et son interaction avec le portrait comme une sorte de reflet inversé des idéaux maçonniques. Au lieu de chercher la lumière, la vérité, et l’amélioration de soi, Dorian plonge dans les ténèbres, le déni de la vérité, et la dégradation de l’âme.
Bien que les liens explicites entre « Le Portrait de Dorian Gray » et la franc-maçonnerie soient ténus, l’idée de voir le roman comme une exploration des thèmes de l’initiation et des conséquences morales de nos choix peut enrichir notre compréhension de l’œuvre. Oscar Wilde, en tant que franc-maçon lui-même, aurait pu être influencé par certains concepts maçonniques dans la construction de son récit, même si ces influences sont subtilement tissées dans la trame de son récit plutôt que directement exposées.
Un très beau rassemblement auquel assistait un millier de frères et de soeurs, certaisn étant même venus de Belgique.

Ainsi que tous les discours.