La photo maçonnique du dimanche 3 mars 2024

Le développement durable était une nécessité dès lors que nous sommes passés à l’ère industrielle. Dès que nos besoins en matières premières et l’impact de l’activité humaine n’étaient plus en adéquation avec les capacités de renouvellement naturel, il fallait tenir compte du caractère éphémère du système de manière à immédiatement réfléchir et mettre en oeuvre les conditions d’un développement durable tenant compte de la nature finie de la Terre. De ceci, les scientifiques en parlent et tirent la sonnette d’alarme dès la fin du 19è siècle.
Quoiqu’il puisse se dire depuis Joseph de Maistre, M. de Pasqually, L.C. de Sait Martin et J.B. Willermoz, Initiation au sens premier du terme, cad antique, et Monothéisme répondent de principes fondamentaux opposés. Notamment s’agissant de la place de l’Homme vis à vis de son environnement, la Nature. Les Judaïsme et Christianisme primitifs l’affirmaient, qui combattaient l’Initition, la qualifiant d’impie et l’accusant d’athéisme.
L’Initiation dit de l’Homme qu’il est partie de la Nature, lui proposant de la comprendre de manière à y participer de sorte d’être en mesure d’en jouir.
La religion monothéiste affirme la supériorité de l’Homme sur la Nature et lui certifie qu’il est capable de la dominer.
A l’heure de l’épuisement des ressources et des menaces de cataclysmes climatiques dû à son dérèglement provoqué par notre pollution inconsidérée, nous pouvons mesurer dans quelle erreur s’est enféré le Monothéisme et quelle fût la courte vue de ceux qui remettaient leur destin entre les mains de ce dieu.
Il me semble plutôt que le développement durable dépasse de très loin les seules considérations politiques, sociales et économiques (c’est bien « durable » qu’il importe de retenir), et qu’il est partie intégrante et déterminante de la compréhension des principes intrinsèques de l’Initiation, elle-même dite « maçonnique » par simple adaptation au milieu dans lequel elle s’exerce.

Tradition s’entend comme transmission au sens générationnel mais surtout initiatique. La Tradition, mère de toutes les religions et autres sociétés initiatiques, est réapparue avec la FM (début du XVIIIe) comme un fait spirituel et non comme un fait culturel
 » La tradition rencontre la modernité pour la penser et la modernité la tradition pour s’y nourrir » M. Barrat

Maintenant, les piliers du développement durable sont: l’environnement, le social et l’économique
Environnement et social = le vivable
Environnement et économique = le viable
Social et économique = l’équitable
Le développement durable est devenu une nécessité voire une contrainte si nous voulons vivre mieux avec les ressources dont nous disposons encore et afin d’assurer la survie de nos sociétés
C’est plus un projet politique au sens large et multifactoriel, qu’un fait initiatique et spirituel au sens traditionnel

Quand je lis « conférence mondiale des grandes loges régulières » (régulière = légitime?), on peut supposer que des Loges n’ont pu participer ou n’ont pas été invitées!?
Le vieux débat sur la régularité des Loges semble avoir été tranché par l’adhésion aux landmarks décidés par les Loges officielles bien entendu.
Et lorsque je lis la thématique: « Valeurs Maçonniques pour le Développement Humain dans l’Équité et la Durabilité » soumise à la réflexion de Loges régulières et de tradition, il y a comme un truisme (pléonasme): les loges ne peuvent être que de Tradition !
Peut-on faire référence à l' »Équité » lorsqu’on considère qu’il existe des Loges régulières et d’autres qui ne le seraient pas?
( Pour rappel, Équité: principe selon lequel chacun peut prétendre à un traitement juste, égalitaire et raisonnable )
Donc la thématique peut s’entendre comme paradoxale dans la tentative d’allier valeurs maçonniques, équité et développement durable.
Tradition et développement durable se marient mal car leurs fondements et leurs objectifs répondent à des critères différents
Cet événement organisé par la GLNM a fait l’effort de réunir des Loges dites régulières pour parler des sujets sociétaux: la fin justifiait de tels moyens ??

Il s’agit du timbre commémoratif de la XVe conférence mondiale des grandes loges régulières qui s’est tenue à Antananarivo ou Tananarive, capitale économique et politique de Madagascar, du 24 au 27 mai 2017.
Un événement organisé par la Grande Loge Nationale de Madagascar (GLNM) – en marge de sa tenue de grande loge (équivalent du convent) qui a eu lieu le samedi 27 mai 2017 – qui a accueilli plus de 80 grandes loges régulières et environ 300 grands maîtres et grands officiers.
Et savez-vous sur quel thème ?
Sur une thématique soumise à la réflexion à la contribution de toutes les grandes loges (« régulières et de tradition ») participantes, qui nous semble cependant bien sociale et/ou sociétale :
« Valeurs Maçonniques pour le Développement Humain dans l’Équité et la Durabilité »…