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Géplu.
Cher Yonnel,
La référence que tu donnes est celle de l’édition imprimée conduite au tout début du XXe siècle par le marquis de Laroche-Lambert-Mions. Les différentes publications faites à partir des recueils manuscrits de la fin du XVIIe et du tout début du XVIIIe siècle, souvent réalisées dans une ambiance nobiliaire et généalogique, considérant sans doute que le sujet n’avait pas d’intérêt, ont souvent omis, sans bien sûr le préciser, les armoiries des communautés de métiers.
Il faut donc retourner aux registres manuscrits de l’armorial – qui sont aussi sur Gallica – pour les retrouver. C’est ce que j’ai fait pour mon étude sur les Saints Patrons des Maçons publiée dans le n°125 Villard de Honnecourt ou pour une Chronique de FM Mag consacrée au Ciriers (fabricants de cierges, il y avait un légendaire sur la Lumière que j’avais trouvé curieux et intéressant).
Il y a quelques outils de recherches bien utiles mais cela reste un gros travail d’aller retrouver les blasons des métiers dans les registres de l’armorial. J’ai mis des heures à retrouver certains des blasons de jardiniers présentés dans l’article.
Ce qui me passionne dans cette recherche, c’est que l’armorial nous donne une sorte d’empreinte du légendaire des différents métiers. Ceux qui liront l’article de FM Mag découvriront combien, même une profession modeste comme celle de jardinier, avait d’éminentes références symboliques.
Notre TCF Pierre cite dans son article « L’Armorial général de France », établi par Charles d’Hozier en réponse à l’édit de novembre 1696.
C’est une collection exhaustive des armoiries portées dans le royaume à cette époque. Cet édit royal, initié sous le règne de Louis XIV, avait pour but de recenser et de réglementer l’utilisation des armoiries, tout en générant des revenus fiscaux. « L’Armorial général de France » couvre un large éventail de personnages et de corporations, y compris les officiers de la maison du roi, les ecclésiastiques, les gens du clergé, les bourgeois des villes franches, et diverses professions.
Cependant, nous n’y trouvons pas, sauf erreur ou omission de ma part, de référence directe au blason spécifique des jardiniers. Il est disponible gratuitement du Gallica
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75545z.texteImage
Ces archives comprennent des milliers de blasons et couvrent un large éventail de professions. Un ouvrage remarquable. Merci Pierre !