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Géplu.
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Notre ami Géplu publie une deuxième invitation afin de participer à un banquet républicain.
Je saisis donc cette occasion pour donner quelques éléments concernant cette belle tradition républicaine.
Les origines du banquet républicain en France remontent à la Fête de la Fédération célébrée le 14 juillet 1790. Cette tradition a vu le jour dans un esprit de réconciliation et d’unité nationale après la Révolution française. Les banquets républicains étaient souvent organisés en plein air et accessibles au public, soulignant ainsi l’égalité entre les participants. Ces événements étaient l’occasion de porter des toasts aux valeurs fondamentales de la République, comme la liberté et la constitution, ainsi qu’aux sujets d’actualité politique de l’époque
Le terme « banquet » lui-même est issu du mot latin « banchetto », qui signifie « petit banc », faisant référence aux sièges sur lesquels les convives prenaient place lors de ces repas. Cela illustre la simplicité et la modestie des origines de cette tradition, malgré son importance politique et sociale
En outre, ces banquets ont servi de plateforme pour des déclarations politiques audacieuses et des contestations. Par exemple, le 9 mai 1831, un banquet de deux cents personnes a été organisé à Paris, au restaurant des « Vendanges de Bourgogne » dans le faubourg du Temple, après l’acquittement de jeunes républicains, où le célèbre écrivain Alexandre Dumas était parmi les convives. Évariste Galois, un jeune mathématicien ardent républicain, y a fait un toast célèbre, démontrant ainsi la nature souvent provocatrice et engagée de ces événements. Il dit, à haute voix, « À Louis-Philippe ! » en tenant un poignard à la main et répéta deux fois ce cri.
Traduit en justice, les jurés donnèrent un verdict d’acquittement et Galois fut mis en liberté à l’instant même.
Enfin, la campagne des banquets, qui a eu lieu entre 1847 et 1848, fut un mouvement de contestation politique significatif qui comprenait environ 70 réunions à travers la France. Ces banquets étaient des événements politiques qui ont joué un rôle central dans l’expression et la mobilisation des sentiments républicains de l’époque.
Mais il existe aussi une autre tradition des banquets républicains. Celle du 21 janvier pour marquer l’anniversaire de la décapitation de Louis XVI, né le 23 août 1754 à Versailles sous le nom de Louis-Auguste de France, roi de France et de Navarre du 10 mai 1774 au 13 septembre 1791, puis roi des Français jusqu’au 21 septembre 1792, alors appelé civilement Louis Capet, qui meurt guillotiné le 21 janvier 1793, place de la Concorde à Paris.
Ce jour-là, la tête de veau du banquet républicain du 21 janvier symbolise donc la décapitation de Louis XVI le 21 janvier 1793. Cette tradition remonte à 1794, lorsque la tête de cochon était initialement servie pour se moquer de Louis XVI, tel qu’il était caricaturé pendant la Révolution. Plus tard, au milieu du XIXe siècle, la tête de veau a remplacé la tête de cochon, s’inspirant d’une coutume anglaise qui commémorait l’exécution du roi Charles Ier avec un plat similaire. La tradition des banquets républicains et la consommation de la tête de veau le 21 janvier se sont perpétuées en France, symbolisant l’esprit républicain hérité de la Révolution française.