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Il est aussi un aspect à considérer :
Le tracé évanescent du tableau de loge le temps de la tenue évite toute tentation fétichiste ou de reliques (mode catholique du fétichisme).
On conviendra, je crois, que le fétichisme est d’autant plus déplacé dans le monde FM.
Certains objets que nous utilisons peuvent individuellement nous inspirer des souvenirs et nostalgie (je me rappelle de ma fabrication laborieuse de la pierre cubique à pointe).
Ces objets ne deviennent des « bijoux » que par la magie de la cérémonie. Leur accorder plus d’importance nous distrait du sujet, opinion criticable bien sûr.
Une hypothétique tentation fétichiste me semble infiniment moins problématique que l’appétence bien avérée, elle, de certains symbolâtres à ergoter sans fin sur le sexe des anges.
drôle de discours … ah c’est juste pour être desagréable ? ce serait plus élégant d’exposer clairement de quelle « symbolatrie » tu parles, bien sûr … ca depasserait la simple invective ….
Voyez « Les tableaux de Loge du XVIIIe siècle de la Parfaite Union de Mons » publiés par Géplu sur Hiram.be, dans Divers, en août 2016. En annexe, vous trouvez les 18 tableaux avec un commentaire de Maurice Aurélien Anould qui fut professeur d’histoire à l’ULB et archiviste de la ville de Mons. Il était aussi archiviste-bibliothécaire de la Parfaite Union (et ami d’enfance de mon père!).
Ces Tableaux, peints sur toile, furent enterrés pendant la guerre (la 2° mondiale !) pour échapper à l’occupant, puis oubliés et redécouverts par hasard après les hostilités. Malheureusement, ils avaient été roulés à l’envers d’où des failles dans la peinture et les lignes blanches horizontales bien visibles à l’examen.
La Parfaite Union était la loge bourgeoise de Mons, tandis que la Vraie et Parfaite Harmonie était la loge aristocratique de la ville. Toutes deux étaient sous l’obédience de la Grande Loge provinciale des Pays-Bas autrichiens sous l’autorité du marquis de Gages.
Merci à Pierre et à Géplu. Très intéressant !
@PN : peut-on convenir qu’ily a une différence symbolique entre redessiner un tableau a chaque tenue et découvrir un tableau predessiné, qui que soit l’auteur ?
Je ne pense pas que ce soit affaire de rite, mais plus de coutume ou usage.
On pourra sûrement trouver d’autres sujets de querelles plus essentiels ?
Il est étonnant qu’un sujet aussi neutre arrive aussi à déclencher de l’animosité.
Pour aller dans le même sens d’une création progressive ritualisée d’un « espace sacré « (telle est un peu l’idée du tracé évanescent du tableau), on peut aussi, nous l’avons pratiqué,avec quelques équipements simples se dispenser d’un « temple « fixe préparé et recréer depuis une salle nue, une « loge » dûment formée qui disparaîtra la tenue terminée.
Expérience intéressante… à défaut d’être concluante …
Pour les anciens de Hiram.be, j’ai publié autrefois ici un articulet intitulé : « La Houppe dentellée« . Il y était question de toutes ces petites choses auxquelles certains d’entre nous attachent de l’importance, ce qui est dédaigné par d’autres qui les rejettent d’un revers de main. Les rites ont leurs usages, qu’on le veuille ou non.
Au delà de l’appellation quelque peu arbitraire il y a une nature :
– le tapis est un tissu déposé au sol sans forcément quoi que se soit de dessiné.
– le tableau c’edt forcément une représentation.
Est ce que l’appellation choisie signifierait l’importance qu’on y donne ?
Un tableau ne peut pas « se dérouler », précisément parce que ce n’est pas une carpette. Il se trace.
De plus, tapis est l’apanage du RER et non du RF.
Voir avec un intérêt glouton les anciennes divulgations.
Passionnant !
Vos commentaires vont vraiment dans tous les sens, tous au plus sentencieux les uns que les autres. Pourquoi ne pas rester simple?
Certains dessinaient le « plan de loge » sur le sol même de la taverne et l’effaçaient avec un balai et un seau quand c’était fini. Certains utilisaient une planche sur un tréteau, d’autres un cadre posé sur le sol. Puis on le peignit sur une toile, parfois on le tissa sur un tapis et on en fit, presque, une tapisserie. Et alors ? Qu’est-ce que ça change ? C’ est chou vert et vert chou! Ce qui importe n’est-il pas le sens que l’on donne à tout cela, plus que la facture ? Pourquoi y voir toujours et partout le sacro-saint « Rite » (RER, REAA, RF) intangible, définitif, assis sur des détails que définissent les bons auteur?
Pierre… A part commenter les commentateurs…
Il y a une différence évidente entre construire en tenue le dit tableau ou simplement de découvrir un tableau predessiné. Ce n’est pas l’affaire du siecle non plus mais faut il railler cette petite émotion ?
11- Merci Pierre pour ce commentaire si plein de bon sens! C’est un frère de ma loge qui a peint les 3 tapis (peinture sur tissu) pour les 3 degrés. Ce témoignage de fraternité offert pour l’allumage des feux de notre loge est pour nous plein de sens divers et tous nos membres attendent avec émotion le moment où il est déroulé. Nos instructions se font aussi à partir de ces tapis qui sont aussi des œuvres uniques.
15. Brumaire.
C’est ma femme qui a tricoté les deux tapis (de laine) du MdG, au crochet.
On les couvre d’un drap noir avant l’ouverture et on les recouvre à la fermeture.
Certaines loges dessinent le tableau à l’ouverture (ce fut introduit par Michel Brodski à Mons en 1981.)
Le support diffère, le fond reste le même. Même JVW doit en convenir.
Mais quand le tableau est déroulé par terre devant l Orient comme le fait ma RL au Rite français du GODF, le mot tapis me semble exact bien que personne ne marche dessus.
La montée à l’Orient SUR le tableau/tapis est, pour certains (beaucoup?) le moment essentiel de l’initiation.
6- Mais ! On monte les marches sym-bo-li-que-ment, on ne marche pas sur le tableau !
Lorsque j’étais VM de la RL Saint-Jean-la-Lumière, à la GLB, nous avions parmi nous un célèbre « industrial designer » et fructueux patron d’entreprise qui s’appelait Julien Behaeghel. Artiste en de nombreuses matières, le Frère Julien nous avait persuadés qu’il pourrait dessiner au sol le tableau de Loge à chaque tenue. C’est ce qu’il fit, semaine après semaine, dans un profond silence, au cours duquel nous voyions émerger nos symboles, qu’il traçait à main levée, avec les seuls outils et instruments du grade concerné.
Julien a aussi laissé divers livres qu’il a écrits avec toute sa conviction et son amour sans limites du Symbole, passion qui n’était certes pas partagée par tous. Il faisait trépigner Jacques Logie.
Mais il eut des disciples et il réapparaît régulièrement sur Internet à la grande joie de ses fidèles.
Il a rejoint beaucoup trop jeune la Grande Loge d’en Haut, comme disent certains, dont lui..
Je l’aimais bien
@jean. Nous continuons à pratiquer ainsi dans la loge Atlantis, a chaque tenue avec en voix off la description du tableau au fur et à mesure de son dessin. Ok c’est 10 mn de plus (de bonheur selon moi) que juste découvrir un plateau predessiné.
Le pb est que la relève de notre artiste a nous n’est pas assurée. Beaucoup pensent insurmontable l’opération !
Alors que non ! Même moi, nul en dessin l’ai fait (un peu biscornu le dessin mais ça a rempli son office).
En fait, bien plus simple qu’on le croit… il suffit d’écouter le commentaire et dessiner ce qui est indiqué.
En tout cas toujours de l’émotion et une symbolique…
C’est effectivement moi qui me suis mal exprimé. C’est bien de « tableau » de loge qu’il fallait parler, plus que de tapis, expression surtout utilisée au RER comme le rappelle Jean van Win.
A defaut de tableau (plutôt que « tapis » pour s’essuyer les pieds) de loge stocké, prédessiné, on peut aussi le redessiner à chaque tenue … oui, c’est du travail … Mas si enrichissant. Et ce n’est pas reservé au REAA. Ca marche très bien au RF et Emulation …
Il me semblait qu’autre fois, le tapis de loge était attribué au seul Régime Écossais Rectifié, alors que le tableau de loge était utilisé par presque tous les autres rites. Car au RER, un tableau possède une autre fonction à remplir lors des cérémonies de réception.
Il semble qu’il n’en va plus de même de nos jours. Mêlerait-t-on désormais un peu tout ?
Seuls les vieux scrogneugneux s’attachent encore à ces détails qui avaient du sens.
Dommage.
Quousque abutere, Calilina, patientia nostra ?