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Géplu.
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La caricature de François Morel est remarquable, qui met dans un temple néo-gothique un Véné « normal », flanqué d’un templier à l’orient, et, sur la colonne du Midi, un sage à l’A…, un magicien barbu, un sorcier au chapeau pointu, un globule genre KKK et une maçonne de haut-rang ; sur la colonne du Nord un maçon « moderne » vêtu de bleu, décontracté et pianotant sur son ordi.
Elle parut le 4 septembre et suscita une réponse, le 5, et une autre le 8 septembre. Depuis celle-ci, elle déclencha une pluie de réactions qui en font depuis quelques semaines un des 10 derniers articles les plus lus ! J’en suis heureux pour l’auteur (FM) qui le méritait largement, lui qui a ainsi souligné un problème actuel sérieux de notre petite société.
« même pour les maçons « rationalistes » »
Qu’est-ce qu’un « maçon rationaliste », qui semble être une tare ?
La vocation des maçons est-elle de croire ?
Croire en des sornettes et balivernes, comme cette histoire de création du monde en sept jours, furent-ils chacun de plusieurs millions d’années tel que nous le serinent pathétiquement les religions du Livres aujourd’hui, comme si la durée changeait quoi que ce soit à l’affaire.
.
Comme un écho, le problème des Hauts Grades n’est pas ses Ânes qui portent leurs reliques. Cela c’est le problème de ces Ânes dont la réussite maçonnique n’a d’égale que leurs échecs profanes.
On oublie souvent que le plus difficile, c’est de revenir à la vie profane. Se réveiller en somme.
Le problème des Hauts Grades, c’est de s’appuyer sur le livre qui parle des sept jours. Un peu comme si des maçons avaient eu l’idée saugrenue de fonder un bâtiment sur du sable.
Le poème de Kipling est profondément nostalgique. Ne fais pas semblant de ne pas comprendre ce qu’éprouvent ceux qui retombent en enfance.
Je répète qu’il est bon, même pour les maçons « rationalistes » et sarcastiques à tous propos, de relire Kipling.
Ne fût-ce que « Le livre de la Jungle ». Bien des choses à redécouvrir sur le tard pour les anciens louveteaux…
Et j’ajouterai, pour les Hauts Gradés chargés de reliques abondantes : « L’Homme qui voulut être roi » !
Tant qu’à parler de Kipling, pourquoi ne pas parler de ses poèmes maçonniques vraiment déchirants (ceux écrits après la mort de son fils en Flandre) et des autres qui respirent la joie de vivre ?
The Palace (When I was a King and a Mason, a Master Proven and skilled, I cleared the ground for a Palace, such as a King should build.
I decreed and dug down to my levels; presently, under the silt,
I came on the wreck of a Palace, such as a King had built.) ou « Banquet Night » (Once in so often, » King Solomon said, Watching his quarrymen drill the stone,
« We will club our garlic and wine and bread And banquet together beneath my Throne, And all the Brethren shall come to that mess
As Fellow-Craftsmen – no more and no less. ») ?
Ca changerait un peu de la Mother-l
Lodge et de If !
Avec mes excuses, le début du « Palais », en français :
« Quand j’étais Roi, et Maçon – un maître prouvé et habile,
Je me dégageai un emplacement pour élever un Palais,
Tel qu’un Roi se doit de construire.
Je décidai, et fis creuser selon mes propres instructions.
Et juste là, au dessous du limon, j’atteignis
Les restes d’un Palais que jadis
Tel un Roi, un autre avait fait bâtir.
Il n’avait aucune valeur dans la façon,
Et aucune intelligence dans le Plan.
Cà et là, ses fondations ruinées couraient au hasard :
Maçonnerie grossière, maladroite.
Cependant, gravé sur chaque pierre on lisait :
» Après moi viendra un autre Bâtisseur ;
Dites-lui qu’un jour, j’ai su, moi aussi ! «
Et L’Agape!
Nuit d’Agapes
« Le moment venu, le roi Salomon déclarait
A ses ouvriers qu’il voyait tailler la pierre :
Nous allons mettre en commun, l’ail, le vin et le pain,
Et festoyer tous ensemble. Je descendrai de mon trône,
Et tous les frères devront venir à ces agapes,
En tant que Compagnons, ni plus, ni moins !
Qu’on envoie promptement une chaloupe à Hiram de Tyr,
Lui qui assure l’abattage et le transport sur les flots
De nos arbres si beaux. Dites-lui, que les Frères et moi
Désirons parler avec nos Frères qui naviguent sur les mers, et que nous seront heureux de les rencontrer à ces agapes,
En tant que Compagnons, ni plus, ni moins !
Qu’on porte aussi le message à Hiram Abif,
Le Grand Maître des forges et des mines :
Moi-même et les Frères, nous aimerions qu’il soit possible que lui-même et ses Frères viennent à ces agapes,
Portant riches décors ou simples vêtures,
En tant que Compagnons, ni plus, ni moins !
Dieu a assigné à chacun sa place : au cèdre majestueux, à la modeste hysope, et au mûrier sauvage, au figuier et à l’aubépine… mais cela n’est pas une raison suffisante pour reprocher à un homme, de n’avoir pas réussi à être, ce à quoi il n’était pas nécessairement destiné !
Et à propos de notre Temple, je maintiens et j’affirme :
Nous ne sommes que des Compagnons, ni plus, ni moins !
Ainsi il ordonna, et ainsi il fut fait.
Et les Coupeurs de Bois, et les Maçons de Marque,
Avec les simples matelots de la flotte de Sidon,
Et les amiraux de l »Arche Royale,
Vinrent s’asseoir et se réjouir à ces agapes,
En tant que Compagnons, ni plus, ni moins !
Dans les carrières, il fait encore plus chaud
que dans les forges d’Hiram,
Nul n’y est à l’abri du fouet du gardien.
Le plus souvent, il neige sur le détroit du Liban,
Et le vent souffle toujours, au large de la baie de Jaffa.
Mais quand le moment est venu, le messager apporte
L’ordre du roi Salomon : alors oublie tout le reste !
Que tu sois Frère parmi les mendiants, l’ami des rois
Ou l’égal des princes, oublie tout cela !
Seulement Compagnon ! et oublie tout le reste.
(trad sur wiki)
17-
La vanité des hauts gradés porteurs de reliques est bien un fait observable.
C’est qu’ils ne sont pas encore assez vieux.
Cela finit immanquablement par leur arriver, comme à nous tous.
Et alors, enfin, ils passent outre, traversent le miroir, et retombent en enfance.
Ah ! ma loge-mère, là bas…
Relire Kipling, tout y est.
Le poème de Kipling parle des haut-grades, de l »âge qui vient, du retour en enfance des ainés ? J’avais pas remarqué.
17-23 PN – JVW
L’Âne portant des reliques
Un Baudet, chargé de Reliques,
S’imagina qu’on l’adorait.
Dans ce penser il se carrait,
Recevant comme siens l’Encens et les Cantiques,
Quelqu’un vit l’erreur, et lui dit :
Maître Baudet, ôtez-vous de l’esprit
Une vanité si folle.
Ce n’est pas vous, c’est l’idole
A qui cet honneur se rend,
Et que la gloire en est due.
D’un Magistrat ignorant
C’est la robe qu’on salue
Jean de la Fontaine.
Je n’ai certes pas connu beaucoup des obédiences qu’évoque JVW, mais j’ai visité bien des loges un peu partout, ici et ailleurs. Je me souviens d’une visite à un loge de la GL de New York où, bavardant avec un vieux frère, je lui demandai si les « hauts-grades » se réunissaient dans ce building de la 23° rue où nous nous trouvions, il me répondit par la négative, ajoutant qu’il avait fait partie de toutes ces choses, mais qu’en vieillissant, il s’en était désintéressé et ne fréquentait plus que sa « Blue Lodge ». Jeune et enthousiaste, j’ai été surpris, même choqué par cette réponse … Des années plus tard, j’ai compris la sagesse de cette attitude.
La « vanité » (présumée) des hauts-gradés porteurs de reliques ne serait-elle pas un défaut de notre coin de terre ?
Il n’arrivera que ce que nous laisserons faire.
post 14 – Nuance ! Ce que nous Avons laissé faire, et ce depuis des décennies – aveugles que nous sommes.
A 14 Notre société qui autrefois fut pleine de rayonnement est aujourd’hui (dans l’immense majorité des ateliers) dépassée, dévoyée, soit endormie sur son passé. Rarement initiatique, elle n’a plus de poids en politique, plus personne ne l’écoute. Quoiqu’en disent certains elle n’apporte plus rien à la société, elle ne compte plus. Le monde profane, dans sa grande majorité, la trouve sans intérêt. Nos adversaires trépignent de joie. On ne se relèvera que si l’on prend conscience de notre déchéance – avec des actes tangibles et non pas avec des formules à deux balles, des refrains ou des slogans courts et frappants.
à Cher Remi, Je pense que la FM n’a, en tant que telle, rien à apporter à la Société; ce n’est pas(à mon humble avis) son rôle, par contre elle peut et doit former et aider à ce que des hommes (et ff) puissent progresser,se parler,se comprendre et s’améliorer; ils pourront ainsi, à titre individuel, apporter au Monde qui les entoure les qualités devenues rares d’altruisme,de bonté et d’intelligence
Ce n’est que mon sentiment mais je le partage
33 Luciole. J’ai écrit notamment :« Rarement initiatique ». En 1950, Albert Lantoine avait déjà mis la chose en exergue dans son livre « Finis Latomorum ». Ne chipotons pas… veux tu ? : « On ne se relèvera que si l’on prend conscience de notre déchéance » ai-je souligné également et c’est ça qui est important. Le domaine de la pensée — et de l’action pour la pérennité (aujourd’hui compromise) de l’Ordre.
Je pense au contraire que la maçonnerie moderne a apporté beaucoup à la société et continue à lui apporter beaucoup, soit directement, soit par l’intermédiaire des maçons agissant à titrer personnels. Elle est créée en 1721 dans un cadre politique. Elle s’inspire alors des idées libérales (Whig) et elle s’inspire des idées de Locke, la tolérance et la fraternité. On retrouve dans nos provinces « belges », à partir de 1763, les idées des lumières, l’égalité, la liberté et la fraternité. En Belgique elle sera présente sur le forum avec par exemple la création de trois universités, l’ULB et la VUB et aussi l’UMons (faculté Waroqué). Elle a aussi créé un parti politique, le parti libéral. Plus récemment, elle est impliquée entre autres dans la diffusion des idées de Libre Pensée, dans la défense de l’avortement, de l’euthanasie et dans la défense de l’enseignement officiel. Même en dehors de l’aspect politique, elle est impliquée de tout temps dans la solidarité qui la charité chrétienne, en particulier aux Etats-Unis.
L’initiation reste une exception. Nous devons comprendre que non seulement le fait est rare mais qu’il devient de plus en plus rare.
Corrigendum dernière phrase : la solidarité qui n’est plus la charité chrétienne.
Cher frère REMI, je partage très largement ton constat et tes regrets, je les ai souvent exprimé.
Cependant, il me semble que nous ne pouvons nous autoriser d’en rester à cela, Maitres maçons la responsabilité de transmettre la Maçonnerie nous revenant.
Aussi, au lieu de nous taper dessus à chercher chacun à avoir raison, nous devrions en discuter, ici ! ; cela également je l’ai souvent réclamé.
Ainsi une chose m’échappe : comment se fait-il que nous ne comprenions pas l’originalité de la Maçonnerie, très précisément décrite dans les Constitutions dites d’Anderson, savoir la réflexion maçonnique doit nécessairement se situer hors des champs politiques et religieux.
En effet, qui a envie, hors des cercles idoines, d’entendre parler principes religieux ou politiques en un lieu contraint par une discipline de fer et gouverné de façon pyramidale ?
Dans nos vieilles démocraties, pour être acceptées ces contraintes doivent être comprises.
Elles ne sont compréhensibles que dès lors que l’apport intellectuel est très supérieur au commun parce qu’appuyé sur une rigueur intellectuelle intransigeante et une objectivité sans faille.
Que ce soit le débat politique ou les principes religieux, ces deux domaines ne répondent pas à cette exigence parce qu’il s’agit pour les deux d’orientations de faire valoir des opinions ou croyances, ce qui revient strictement au même, et de les faire accepter, et non de partir de postulats objectifs de manière à établir des vérités, seul socle permettant une réflexion juste quelque soit le domaine.
La Maçonnerie n’est certainement pas « orientée » malgré les apparences, c’est a contrario un cercle dont le centre est partout.
Je rappelle cette phrase de la C:. d’El:. : « La marche mystérieuse est le symbole des efforts que fit Hiram pour se dérober aux coups des assasins. »
18 – Quelques mots sur le « ni politique ni religion ». Les Constitutions d’Anderson énoncent des principes simples en la matière :
– Le maçon est un citoyen (un sujet) respectueux de l’autorité légitime (magistrat civil)
– Le maçon peut être un rebelle et combattre. Si ses frères ne doivent pas l’encourager dans sa révolte, son lien avec la loge demeure indéfectible (en clair : le frère demeure libre de ses opinions politiques).
– Le maçon doit respecter le VM (le Maître) et les Surveillants. Il ne doit pas bavarder ou tenir de conciliabule pendant que le la loge est au travail.
– Lorsque la loge n’est pas au travail et que les frères sont réunis dans le local ad hoc, ils doivent se réjouir d’une innocente gaité et s’abstenir de discuter de politique et de religion. L’objectif est d’éviter des sujets clivants qui risquent de braquer inutilement les frères, de nourrir d’inutiles polémiques et, au final, de fragiliser la loge.
Les Constitutions d’Anderson ne parlent pas du franc-maçon comme s’il s’agissait d’un être abstrait ou désincarné. Le franc-maçon a une conscience citoyenne et/ou religieuse.
Ce qui lui est demandé, c’est d’agir avec courtoisie, tact, délicatesse, prudence, non seulement vis-à-vis de ses frères mais aussi vis-à-vis des étrangers au métier (profanes). Son travail est d’être un agent actif du lien social ; En d’autres termes, il doit réunir ce qui est épars. Et pour ce faire, il doit mettre sous le boisseau ses préjugés s’il veut pouvoir entendre la parole de son interlocuteur.
Silence et écoute. Cela doit rappeler des souvenirs aux uns et aux autres.
Les Constitutions d’Anderson ne commentent pas le travail qui doit s’effectuer en loge.
Rien n’interdit a priori le sujet politique ou confessionnel s’il est préalablement annoncé et s’il figure à l’ordre du jour. Il faut simplement alors le traiter dans le plus pur respect maçonnique, c’est-à-dire dans un but pédagogique, sans qu’il puisse aboutir à une délibération ou à un vote susceptible de contraindre la conscience des frères.
Par exemple, parler de la fin de vie – comme c’est le cas à la GLDF – c’est traiter un sujet qui touche à la fois l’organisation de la Cité dans un domaine précis et les sentiments religieux ou philosophiques.
En revanche, la prise de parole spontanée – sans contrôle ou intempestive – dans ces deux domaines est proscrite. Autrement dit, il ne faut pas provoquer ou entamer des discussions dont on sait qu’elles vont braquer inutilement les esprits des frères.
20 – Tout d’abord, je parle du travail en loge, pas du franc-maçon. Je laisse cela à Mme Bryon-Portet.
S’agissant d’Anderson, il faut le lire très attentivement.
Au chapitre VI § 2 des Obligations, voici ce qu’il écrit :
– … aucune Brouillerie ou Querelle privée ne doit franchir le Seuil de la Loge, moins encore des Querelles à propos de la Religion, ou des Nations, ou de la Politique d’État, nous, en tant que Maçons, étant uniquement de la Religion Universelle susmentionnée ; nous sommes aussi de toutes les Nations, Idiomes, Parentés, et Langages, et sommes résolument contre toutes les Politiques, comme n’ayant jamais contribué, et ne pouvant jamais contribuer au Bien-être de la Loge.
J’interprète cela comme une exhortation à ne pas aborder ces sujets en loge, pendant les travaux et après leur fermeture, pour les raisons invoquées.
« Therefore no private Piques or Quarrels must be brought within the Door of the Lodge, far less any Quarrels about Religion, or Nations, or State-Policy, we being only, as Masons, of the Catholick Religion above-mention’d ; we are also of all Nations, Tongues,
Kindreds, and Languages, and are resolv’d against all Politicks, as what never yet conduc’d to the Welfare of the Lodge, nor ever will. »
« La religion catholique susmentionnée » (celle de l’article I) est celle dont tous conviennent: être « good and true », conditions requises pour faire partie d’un jury judiciaire (12 men good and true). Pour un Britannique, classique, la religion catholique authentique, c’est la sienne.
22 – Non, certainement pas !
La « religion » mentionnée à l’article 1 des Obligations 1723 se distingue par son absence de connotation religieuse.
Cela suffit les religieux de 1813/1929 de faire feu de tout bois.
La Maçonnerie des Moderns ne vous appartient pas, elle vous est notoirement contraire.
’T’is now thought more expedient only to oblige them to that Religion in which all Men agree, leaving their particular Opinions to themselves ; that is, to be good Men and true, »
la « religion » que demande la 1° charge de 1723, c’est cela et pas autre chose. Faut être bouché à l’émeri pour ne pas l’admettre.
Mon opinion est quelque peu différente. Il ne peut pas y avoir de « brouille ou de querelle » mais cela n’exclut pas que l’on puisse parler de religion de nation ou de politique. Il faut toutefois remarquer qu’en 1721, bien que les maçons en général et le GM en particulier étaient proches du roi et des ministre Whig, et bien que la censure ait été supprimée, il n’y avait pas une totale liberté de pensée en Angleterre et certainement pas dans d’autres pays comme la France ou l’Autriche. En France il y a eu des descentes de police et en Autriche, Marie Thérèse a fait fermer les Loges à Vienne et 2 ans plus tard à Bruxelles. En 1738 la papauté condamne la maçonnerie entre autres parce qu’il est évident que la religion y est critiquée…
@ PIERRE DEBUSSCHERE,
Malgré tout, Anderson (le collectif rédacteur) stipule à propos de la politique « comme n’ayant jamais contribué, et ne pouvant jamais contribuer au Bien-être de la Loge. ». D’autre part, les maçons étant d’une religion qui n’en est pas une au sens métaphysique, il me semble que l’on peut comprendre que cette inutilité s’applique également à la Religion.
Par ailleurs, même si la liberté de conscience n’était pas totale dans l’Angleterre de 1721, des dignitaires de la Grande Loge était ouvertement athées.
Dès qu’elle arrive dans la France catholique, la maçonnerie des Moderns est dévoyée par une forte imprégnation du Culte. En revanche, évidemment rien de politique dans le pays de la monarchie absolue. Il faudra R de Montaleau pour que les rituels bleus reviennent à la réalité de 1721, une maçonnerie sans connotation religieuse.
C’est très regrettable, nous avons entre les mains une méthode, le RF, qui nous permettrait de mener la réflexion hors des sentiers (principes) battus religieux et politiques.
La réalité de la FM aujourd’hui, c’est une maçonnerie régulière incapable de faire une analyse sans s’appuyer sur un verset de la Bible, et une maçonnerie libérale qui s’estime mieux qualifiée que les politiques ou les comités d’éthique pour définir ce que doivent être les évolutions de la société.
Et finalement, d’originale, la franc-maçonnerie est passée à concurrent dans les deux domaines politiques et religieux.
Outre qu’elle ne peut produire rien d’autre que des opinions depuis cette position et que ce n’est absolument pas sa vocation, quel peut être son poids au regard de ses effectifs ?
Marginal, ce qu’elle est.
« L’homme n’a jamais rien bâti sur de bonnes nouvelles ». Il y a les éveillés… Les dormeurs et les autruches…. c’est tellement plus confortable de ne rien voir ou de faire semblant… et si facile de dénigrer l’autre… celui qui nous bouscule…
Oui, certains ont bâti, sur une prétendue « bonne nouvelle », le Christianisme et son cortège d’exclusions et anéantissements pour défaut de foi en leur Dieu.
Et le supposé « frère » Dermott appliquera cette antithèse à la franc-maçonnerie et la défigurera.
Ne crions pas victoire dès maintenant, mais il semblerait que la greffe soit en dépot de bilan, le GADL’U n’admettant que très modérément les erreurs.
Le cas échéant, la fraternité commandera que le redressement maçonnique soit accepté, bien que la liquidation immédiate soit méritée.
Certes. Mais c’est du passé dépassé, Du reste, pour revenir en 2023, il n’arrive jamais aux affaires humaines (et à chacun d’entre nous) ce qu’il mérite. En revanche il arrive toujours ce qui nous ressemble…
Poste 2 et 3
J’applaudis des deux mains (comment faire autrement ?) à ces deux commentaires.
Mais il est bien vrai que « Finis Latomorum »a été écrit il y a déjà bien longtemps. Le ver est donc probablement dans le fruit ab initio. J’ai fréquenté certains ateliers que je ne nommerai pas dans des obédiences que je ne nommerai pas. En publier deux ou trois extraits serait faire œuvre fort malveillante.
J’ai été initié en 1961, et j’ai visité à peu près toutes les obédiences et tous les rites.
J’ai été TRÈS heureux à certains moments. Cela était du à certains individus –dits Frères aussi rares que précieux — qui me donnaient des pistes que je suivais comme je pouvais. Ce jeu de pistes était sanctionné par des grades, de plus en plus hauts. Quel moteur que la vanité, mon général !
Mais, comme l’écrivait mon très cher Jean d’O, « CE FUT BON « .
Pourquoi « Vanité » ? En référence à l’Ecclésiaste ? Quand il n’y a bien souvent que le désir (naturel) de découvrir les chapitres suivants d’un livre qu’on aime, qu’on lira (peut-être) jusqu’à la fin s’il ne nous déçoit pas à mi-parcours ?
N’est-ce pas (un peu) « La Recherche … » ou « Ulysses » ?
Bonjour MTCF Jean, j’ai cru comprendre que tu es à la GLTSO, ça tombe bien moi aussi. En tout cas Les Pythagoriciens de Bavay ont la réputation d’être très chaleureux, j’espère te rencontrer à l’une de nos tenue.
Le meilleur du com. 2, c’est l’association : problème-Français-progressistes-écolo-nécessairement de gauche-débraillés et post-soixante-huitards-se mêleront en loge avec les indigènes nostalgiques d’un autre temps.
Outre que le propos est outrancier, insultant et fondé d’une forme certaine de xénophobie, notre cher frère régulier est tout bonnement entrain de construire la responsabilité des maçons Français dans l’écroulement de sa maçonnerie bigot-anglaise, sans même se rendre compte que la désaffection pour ses principes théisto-maçonniques est le résultat d’un peu plus d’un siècle de généralisation de l’instruction.
La réalité, ce sont les principes maçonniques réduits à néant en 1813 et trahis en 1929.
Les Anglais ne l’entendront jamais, il préféreront couler avec le bateau et refuser toute bouée de sauvetage, même authentique estampillée 1723.
Les églises se vident, naturellement les loges régulières aussi.
L’autre , qui est différent , voilà l’ennemi !
Heureusement, ce sympathique Vénérable Maître semble avoir une vue plus élevée .
« Finis latomorum » ! Voilà ce qu’il arrivera.
« Finis Latomorum » (La Fin des Francs-maçons ») est un ouvrage posthume d’Albert Lantoine (1869-1949), 102 pages nostalgiques parues en 1950, un an après sa mort. Sa lecture n’est pas sans rappeler la situation (peut-être) à venir de notre petite société.
Les discours apocalyptiques ont toujours eu du succès
Cette caricature de François Morel met à nu un réel problème pour l’avenir. Que se passera-t-il lorsque toutes les loges, des plus disciplinées (« à l’anglaise » !) ou décontractées mais intransigeantes (« à la texane ») jusqu’aux plus laxistes (« Il est interdit d’interdire ») s’ouvriront à tous, de Valparaiso à Tourinnes-la-Grosse, pourvu qu’ils aient fait un petit tour les yeux bandés, comme le souhaite depuis 20 ans l’intarissable Joaben, pourfendeur infatigable des obédiences Qu’arrivera-t-il lorsque les maçons se disant progressistes, écolo, nécessairement de gauche (puisque maçon), débraillés (puisque c’est la mode !) et post-soixante-huitards (c’est de leur âge !), se mêleront en loge avec les indigènes nostalgiques d’un autre temps ?
On peut dire sans se tromper que ce sera la venue d’un sérieux renouvellement, un mélange de deux oppositions qui risque de conduire à un nivellement avec la disparition des extrêmes, la dissolution des subtilités et l’abandon d’un certain respect réciproque ! Nous en en avons eu un exemple dans les années postérieures à 1968, lorsque le relâchement, la désinvolture et un certain je-m’en-foutisme s’installa dans quelques loges du très sérieux GOB bien qu’il soit depuis toujours très hostile au concept de « régularité » à l’anglaise, tout en restant très attaché à la maçonnerie qu’il pratiquait depuis plus d’un siècle.
Dommage , Pierre, qu’avec ta compétence, tu ne puisses t’empêcher de sombrer a commenter d’autres commentateurs, caricaturer, diffamer leur position, puis commenter ta diffamation. Est-ce cela ta « rigueur « ?
Tant qu’il n’y a pas d’abaya, ça va