Pierre Mollier 250 ans Baglis

Pierre Mollier explique « les 250 ans de l’appellation Grand Orient de France »

Publié par Géplu
Dans Divers

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dimanche 18 juin 2023
  • 11
    Michel Konig
    22 juin 2023 à 11h53 / Répondre

    Bel exercice de désinformation historique. On oublie de dire que:
    1 A sa mort en 1771, le GM de la GLDF, le comte de Clermont, laisse la FM française en pleine confusion en ayant privilégié les hauts grades maçonniques (vengeance & Rose+) sur les Loges bleues, laissées en déshérence
    2 Depuis 1762, la GDLF était déchirée par un schisme entre les LL parisiennes, tenant des VVMM à vie, et les partisans du GM adjoint (Lacorne) soutenus par les LL de province qui voulaient suivre le principe des « Modernes » anglais qui pratiquaient l’élection depuis la fondation de 1717. (Cf mon ouvrage « 1717-1747 »)
    3 En 1767, ces dissensions avaient amener l’autorité royale à suspendre la GLDF et le comte de Clermont n’avait fait rien pour la réactiver jusqu’à sa mort en 1771.
    4 A son décès (remarquons que sa nécrologie, parue dans le Mercure de France ne fait aucunement mention de ses fonctions maçonniques), les partisans de Lacorne sollicitèrent le duc de Chartres, très populaire à ce moment pour ses prises de position contre la monarchie absolue, pour prendre la Grande Maîtrise de la Grande Loge de France rebaptisée Grande Loge Nationale (Ce terme n’est pas anodin: la Nation s’opposant à l’époque à l’absolutisme royal). Le duc accepte, mais il est en exil sur ses terres pour avoir soutenu le Parlement contre le Roi.
    5 Il désigne Montmorency-Luxembourg comme GM adjoint et à sa demande, une commission de 8 membres est désignée pour « auditer » la Grande Loge Nationale. Celle-ci montre la confusion totale dans laquelle se trouve la FM en France, notamment du fait de la prolifération des structures de « Hauts Grades », du type « Mère Loge écossaise » ou « Conseil des empereurs d’Orient et d’Occident » (templier).
    6 Contrairement aux « modernes » anglais, la GL Nationale ne peut ignorer ces structures très populaires en France et auxquelles appartiennent nombre de francs-maçons partis soutenir la cause des « insurgents » américains (La « Candeur » et les « 9 sœurs »). Elle doit donc les intégrer à son projet de refondation.
    7 Il est donc créer une superstructure effectivement à connotation territoriale, mais non pour intégrer la province qui était déjà bien présente dans la refondation, mais ces structures de hauts-grades qui n’auraient pu être coiffées par une Grande Loge qui n’avait vocation qu’à encadrer des Loges bleues.
    8 C’est ce qu’elle a fait dans les années 70/80 avec les traités d’alliance avec les Mères Loge écossaise, le grand Chapitre Général successeur du Conseil des empereurs d’Orient et d’Occident se joignant au nouveau Grand Orient de France en 1783.
    9 L’appellation GODF est donc bien une novation car il englobe, par compétence territoriale, une structure obédientielle de Loges bleues et une juridiction de « hauts grades ».
    Notons que la fondation d’une grande loge en 1728 en France par le duc de Wharton est une pure légende jacobite, inventée par Mc Lean en 1735, mais qu’on ne retrouve ni dans l’article de Lalande dans l’Encyclopédie, ni même dans les biographies de Wharton. Je renvoie à la longue analyse que j’ai faite à partir de la presse de l’époque dans mon ouvrage précité.
    D’ailleurs sur les sceaux du GODF au 19ème siècle, c’est la date de 1736 qui apparait (date de la fondation de la GL des maîtres parisiens par Derwentwater). 1728 n’apparaissant qu’après la scission de la GDLF qui revendiquait l’antériorité sur le GODF, lequel s’est aligné (et continue de le faire) sur cette date.

  • 9
    Yvan d’Alpha
    22 juin 2023 à 10h25 / Répondre

    En réalité tout ça c’est encore de la masturbation symbolistique. La réalité est tellement plus simple. Il y avait des maçons en France qui était plus ou moins affiliés à un machin qui s’appelait Grande Loge de France. Puis ils ont voulu organiser un peu tout ça et ils ont créé un autre machin qui s’appelait Grand Orient de France et tous plus ou ou moins y ont adhéré. Mais certains attirés par des grades prétendument supérieurs ont inventé un autre machin, le SCDF et sont partis du GO qui d’ailleurs continua à pratiquer les grades dits supérieurs. Quelques décennies plus tard, les partants ont constaté qu’avant d’être partis du GO ils avaient été antérieurement GL, donc ils ont créé un nouveau (sous)machin qu’ils ont appelé GLDF.
    Résultat qu’on soit aujourd’hui au GO ou à la GL, on est tous les descendants de la première GLDF et on est tous le premier suprême conseil crée en France. C’est magique mais ni l’un ni l’autre ne le comprennent.

    • 10
      GépluAdministrateur
      22 juin 2023 à 10h39 / Répondre

      Tout à fait d’accord. Le tronc commun originel est le même pour les deux obédiences, GODF et GLDF.

  • 5
    Michel K
    19 juin 2023 à 16h50 / Répondre

    Alors que tous les Grands Maîtres (Guglielmi, Kessel, Bauer, Keller, etc.) ont tout fait pour ancrer le GODF dans l’histoire de la franc-maçonnerie française, depuis 1728, voilà Sérignac qui met son grain de sel en inventant le concept fumeux des « 250 ans de l’appellation Grand Orient de France ».
    Je plains Pierre Mollier, homme intègre et honnête, grand érudit de la maçonnerie, de devoir sortir les rames pour arriver à trouver une explication à cette invention fumeuse.

    • 6
      Franck Agier
      19 juin 2023 à 19h28 / Répondre

      Michel : Pierre Mollier n’utilise pas dans cet exposé le terme d' »appellation »
      Et ni nous (Baglis TV) ne nous servons dans la présentation de cet exposé de ce terme qui relève plus d’un euphémisme qu’autre chose. Or l’historiographie mérite d’être précis.

    • 7
      Brumaire
      20 juin 2023 à 10h02 / Répondre

      5- Michel, dans ceux que tu as cités, il y en a un qui a bien inventé  » la maçonnerie française », qui a eu une brève existence aussi….
      Un certain nombre de GM ont voulu marquer leur passage, comme on marque son territoire!

  • 4
    Puteaux
    19 juin 2023 à 16h17 / Répondre

    Donc si je comprends bien, le GODF admet enfin officiellement qu’il n’existe que depuis 1773 ?
    Va-t-il changer son sceau sur lequel figure toujours l’année maçonnique 5728 ?
    Ce ne serait que justice…
    Merci au Grand Maître Georges Sérignac d’avoir réparé cette imposture historique.

    • 8
      Pierre
      20 juin 2023 à 20h38 / Répondre

      En effet, si on parle d’appellation :

      -GODF : 1773
      -GLUA : 1813
      -DH: 1893
      -GLDF: 1894
      -GLNF: 1913
      -GLFF: 1952
      -GLTSO: 1958
      :

  • 3
    ERGIEF
    19 juin 2023 à 0h15 / Répondre

    Je crois me souvenir qu’à l’origine les représentants des Loges (et des Grandes loges) se réunissaient de façon très épisodique au « Grand Orient de Paris » qui n’est devenu « de France  » que lorsqu’il a été projeté de réunir la maçonnerie française sous une structure unique et pérenne.

  • 2
    Pierre Noël
    18 juin 2023 à 20h53 / Répondre

    « Appellation », terme « très réducteur » !? Réducteur en quoi ?
    Et de quelles « pratiques d’origine » parle-t-on ? Celles de Payne ?

  • 1
    DN
    18 juin 2023 à 16h53 / Répondre

    On est bien d’accord, il s’agit bien de la Formation du GODF. Je ne comprend pas pourquoi on se fait des noeuds au cerveau en parlant d' »Appellation », terme très réducteur. Le fonctionnement et les structures du GODF (et PM le précise parfaitement), est directement issu des profondes réformes qui ont été mises en oeuvre entre 1723 et 1773 et n’ont plus grand chose a voir avec les pratiques d’origine.
    Fraternellement.

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