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Tout à fait d’accord avec Serignac à ce sujet.
Le privé est 1er partout en France. Il se trouve que le ministre de l’éducation souhaite casser l’excellence des écoles privées en voulant les calquer sur le public.
La chute dans les classements va s’accélérer.
Idéologie égalitariste mortifère !
Les torts sont partagés.Pourquoi ne pas reconnaitre que DES enseignants sont aussi responsables de l’état actuel des choses.Corporatisme bien sur,gauche envahissante,repliement sur soi,surtout pas de coopération avec l’entreprise ou quoi que ce soit du dehors. L’Université produisant de futurs professeurs d’Université.Cooptations sur des critères politiques,’égalité mais par le bas,haine de tout ce qui pourrait être considéré comme « élite » etc
N ‘est’ il pas révélateur que notre ministre Monsieur N’Diaye mette ses enfants à l’Ecole alsacienne? Bon choix (j’ai fait le même malgré les sacrifices financiers).
Ce que dit G.Serignac n’est pas incompatible avec ce que disent Brumaire ou Ergief,c’est complémentaire.
Je suis indigné de voir des professeurs noter on ne sait d’après quoi,sans corrections,sans explications,sans corrigés! Décider semble t’il « à la tête du client ».
Dans la formation supposée des enseignants la psychologie est grande absente.On peut apprendre un Français tout à fait correct par soi-même même au sein d’une famille étrangère et de faible niveau linguistique.Cela demande de lire et de faire quelques efforts.
Un court éditorial qui en dit long….
https://www.entreprendre.fr/la-vertigineuse-destruction-du-systeme-educatif-francais/
Nous avons atteint un point de non-retour »: les inquiétantes lacunes des futurs professeurs des écoles.
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/nous-avons-atteint-un-point-de-non-retour-les-inquietantes-lacunes-des-futurs-professeurs-des-ecoles-20221215?utm_source=CRM&utm_medium=email&utm_campaign=20221216_NL_ACTUALITES&een=f65e841295ade104b0d8b15eacb2bf79&seen=2&m_i=8UY8Qk8MytNCEkzPCvEccBro0rwYznRQKFMd2H4QvIrlFckcx30b4kbCtAurw7m1qbQbroLsqRIkEhR3EtME2pZPg3dICzMW8Q
A vous lire mes TT CC FF ^, mes TT CC SS, je comprends votre désarroi… En Suisse, dans une moindre mesure certes, nous vivons les mêmes transformations de l’enseignement qui se dégrade géographiquement en partant du nord-est de la Suisse en allant vers Genève, qui est un peu le dernier de classe… Dans les années 60, en Valais, la mixité n’existait pas… Nous avions des enseignantes laïques et religieuses. Le canton qui avait des finances difficiles a eu la bonne idée de financer l’enseignement dans les établissements religieux existants pour petit-à-petit les racheter… De cette époque, je garde de mauvais souvenirs, mais aussi de très beaux, comme celui de ma prof de français, Une Française, Marie-Ange Roudil, qui a su nous ouvrir des portes sur le riche monde de la littérature et de la philosophie… Nous avions 36h de cours par semaine, avec 1h religion, 1h chant, 1h gymnastique et des devoirs quotidiens à la maison. Si j’écris cela, ce n’est pas pour dire de revenir à ce rythme, mais bien pour dire que adapter les programmes à l’évolution du monde, de la société, c’est une évidence mais d’enlever le travail, l’organisation du travail, le respect de la hiérarchie, l’endurance, la persévérance, la valorisation de notre travail personnel est indispensable à préparer les enfants, puis les jeunes à entrer dans le monde actif… Y compris ceux qui choisiront d’ENSEIGNER. A l’heure actuelle, les élèves ne respectent plus leur enseignant. Où est le noeud?
Et l’autre facteur, selon moi, c’est d’avoir niveler par le bas en essayant d’intégrer les migrants. Les parents ne connaissent pas la langue, ne peuvent donc assister leurs enfants. Il faut donc créer des cours d’appui pour permettre à ces enfants d’apprendre rapidement la langue française afin de s’intégrer. Un autre facteur, les mères de famille qui DOIVENT travailler, donc consacrer moins de temps à ces tâches éducatives.
Si nous voulons freiner l’érosion de l’enseignement, il faut tenir compte de tous ces facteurs… et arrêter de faire la politique de l’autruche en croyant qu’un nouveau manuel scolaire va révolutionner l’enseignement… C’est le facteur humain qui doit primer!!!
8-10-
Ergief, la MAIF est un modèle de mutuelle, et elle n’a pas à souffrir de critiques infondées. La MGEN est la sécurité sociale de base des enseignants, aussi « performante » que la sécurité sociale générale, sa partie mutuelle n’est pas intéressante si on la compare avec les autres mutuelles, et la CAMIF est une coopérative d’achat de matériel plutôt haut de gamme. On en pense ce qu’on veut, mais cela n’a pas de rapport avec l’enseignement.
Anubis, tu m’as lue en diagonale: j’ai passé 38 ans dans l’enseignement public, à l’école élémentaire, avec des élèves de 5 à 11 ans, et il me semble que je sais un peu de quoi je parle après avoir fait ce métier avec passion et m’être souvent insurgée contre ce que je voyais, y compris quand certains collègues sortaient de leur classe le soir, à la même heure que leurs élèves, avec juste un petit sac…
Nous avons dû subir une bonne vingtaine de ministres de l’Education nationale: presque tous ont imposé des réformes qui ont détruit cette belle institution. Ces réformes auraient dû être contrées, au moins par les syndicats, mais les majorités de ceux-ci ne se sont jamais mouillées quand il s’agissait du contenu scolaire de ces réformes, malgré nos mises en garde. Quand on était dans les minorités syndicales, on n’était jamais entendu. Il paraît que c’est la démocratie…mais celle-ci, justement, devrait au moins écouter ce qui se dit dans les minorités.
S’opposer aux réformes (grammaire, orthographe, méthodes de lecture, mathématiques « modernes », disciplines dites d’éveil mettant histoire, géographie en coupe réglée, etc…) s’était s’exposer à la critique de ses inspecteurs, donc à passer ses échelons à l’ancienneté. Ce que j’ai fait. En conséquence, mon salaire n’a pas suivi la voie royale. Mais au moins j’étais en accord avec ce que ma conscience me dictait: donner un maximum aux élèves, les ouvrir à l’esprit critique, leur faire aimer l’étude.
Trois exemples supplémentaires de trouvailles ministérielles:
– passer de 30h/semaine à 27h, puis 24…pour les « départs en week end » (de qui???) et pour contenter l’industrie hôtelière.
– imposer les parents dans les écoles,
– en 1976: 3h par semaine, en dehors de l’école, d’enseignement des « langues et cultures d’origine » (on a vite vu fleurir les créations d’écoles coraniques)
Autre remarque: lorsqu’on accueillait des stagiaires, ou de jeunes instits, on s’apercevait très vite que dans les IUFM (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres qui ont supplanté les Ecoles normales) on leur inculquait des théories impraticables dans une classe, le principe de laïcité était terra incognita, etc… Des « conseillers » et leurs ministres ont fait ainsi la pluie et le beau temps et depuis plus de 20 ans, l’Education nationale est sous avis de tempête.
Si dans les écoles privées confessionnelles, ou privées du style Steiner, l’enseignement n’est plus très confessionnel, il n’en reste pas moins que certaines matières continuent à être orientées, très adroitement. Et on n’y acceptera pas, ou plus, d’élèves dérangeants parce que pas ou mal élevés par leurs familles, ou relevant d’une structure spécialisée qui n’existe pratiquement plus.
On fait quoi, maintenant? Georges Sérignac a-t-il des solutions?
17@BRUMAIRE.
Je te renvoie à mon commentaire n°16. Je connais ton argumentation mais elle ne me convainc pas du tout. Tu m’exposes une suite de justifications techniques alors que je parles d’un état d’esprit et d’un enfermement doctrinal et corporatiste d’un 1/2 siècle qui a conduit les enseignants du secteur public dans la situation catastrophique ou ils sont aujourd’hui. Les politiques portent 50% de la responsabilité et les profs l’autre moitié et beaucoup d’enseignants de mon entourage, dont mon propre frère, sont aussi de cet avis, à leur plus grand regret.
Mais comme je l’ai répondu à ANUBIS RÊ, cette conversation me fatigue et j’arrête ici.
BRUMAIRE Je te renvoie aussi à mon commentaire n° 13 pour ce qui concerne les organismes que je cite, que je connais parfaitement et que je ne rend en rien responsables de la situation mais que je considère particulièrement significatifs du corporatisme enseignant.
L’ abrogation de la loi Debré est une vieille revendication du GODF.
École privée argent privé ! École publique argent public !
Surtout au moment où l’école publique a de graves problèmes de financement et accueille tous les élèves en grande difficultés sociales.
10@ANUBIS RÊ.
Quand je prétends que les enseignants sont retranchés derrière leur corporatisme je sais parfaitement de quoi je parle:
CAMIF = Coopérative des adhérents de la mutuelle des INSTITUTEURS de France
MAIF = Mutuelle d’assurance des INSTITUTEURS de France
MGEN = Mutuelle générale de L’ÉDUCATION NATIONALE.
Cet isolement dans un monde économique et culturel parallèle contribue grandement à la paupérisation de leurs idées. Je ne doute pas que ta femme, comme BRUMAIRE, soit une de ces dernières enseignantes de qualité comme nous en avons connu par le passé mais à lire ton propos on voit bien qu’elles sont gagnées par le découragement. Je persiste et je signe dans mon analyse: pour s’être trop concentrés sur la défense de leurs intérêts catégoriels les enseignants ont négligé ceux des élèves et de la nation. Pourtant ils constituaient une force considérable qui pouvait contrer les pouvoirs politiques comme les dérives pédagogiques. Mais ils ont préféré se battre pour des points d’indice….
Jamais ! Ridicule d’écrire une telle ineptie, tu ne connais pas les profs qui, pour les femmes la majorité du corps enseignant des premiers et second degré, sont mariées avec des csp+, leur niveau d’études sans doute. Elles n’ont absolument pas besoin de défendre quoique ce soit de matériel. En revanche, ce sont des personnes qui ont des principes, et plutôt républicains comme l’égalité des chances par exemple.
Mais quand bien même, ça ne tiendrait même pas si c’était le cas : en quoi la défense du point d’indice aurait-il une quelconque influence sur la politique de l’éducation ? Et d’une manière générale, d’où les profs ont-ils les moyens d’influencer une politique gouvernementale ?
Et puis je te rappelle que pour MAIF CAMIF et MGEN tu parlais de syndicats. D’où ces organismes sont-ils des syndicats ? A moins que tu fasses un amalgame assaisonné d’une thèse corporatiste.
On est au café du commerce là, c’est nul.
14@ANUBIS RÊ. Tu ne changeras décidément jamais mon Frère. Quoiqu’on écrive tu lis autre chose.
Je n’ai jamais confondu syndicats et organismes d’assurance. Il s’agissait d’une courte énumération pour illustrer un corporatisme coupable.
Par ailleurs nier la responsabilité des profs dans la dégradation de l’enseignement français, à tous les stades de celui-ci, jusqu’à la FAC ou dans les « Grandes écoles » c’est faire preuve d’aveuglement. Il suffit de considérer les classements mondiaux pour vérifier dans quel gouffre ils nous entraînent et quels types de candidats il nous envoient sur marché du travail.
Parce que j’appartiens à une famille d’enseignants je suis au moins aussi bien informé que toi de cette situation mais parce que professionnellement je suis issu du monde de l’entreprise privée (la vraie) sans doute suis-je plus lucide. Je peux te garantir que, faute d’avoir changé de mentalité et de comportements, de nombreux profs y auraient depuis longtemps pris la porte.
Et puis finalement cette discussion m’emm…, je retourne cultiver mon jardin.
Mais oui j’aurais mal lu, ben voyons. Tu confirmes d’ailleurs voir du corporatisme où il y a bien longtemps qu’il a disparu.
Et si tu es issu du monde de l’entreprise privée, je suis chef d’entreprise depuis plus de trente ans, je n’ai pour ainsi dire jamais été salarié. Chef d’entreprise, j’ai horreur de ce mot, mais au moins là on se comprend.
En B, l’enseignement « officiel » (public), représentait 45% des établissements contre 55% pour l’enseignement « libre » (privé, confessionnel de l’une ou l’autre nature). Tous deux sont subventionnés. Dans les écoles officielles (« sans Dieu »), on avait le choix entre 2 heures/semaine d’enseignement religieux (catholique, protestant, israélite, musulman) ou de morale laïque (j’ai suivi cette voie). On en sortait avec une solide culture classique, une Idée des diverses religions, la connaissance suffisante (lecture en tout cas) d’au moins 2 langues vivantes et des notions sérieuses de mathématique. Dans le « libre », l’enseignement n’était guère différent, mais les 2 heures de religion étaient obligatoires. Je n’ai jamais entendu parler de prosélytisme dans ces écoles dont certaines (beaucoup) sont dans des quartiers populaires. Elles ne se sont ouvertes à la mixité que récemment. Avant cette ouverture, les parents musulmans préféraient y mettre leurs filles car, disaient-ils, « c’est le même Dieu » (je l’ai entendu de mes oreilles). Les choses ont changé après les événements de 68, avec un nivellement progressif vers le bas, une « démocratisation » de la relation maître/élève, l’aversion croissante de toute discipline et l’abandon (que je crois) inéluctable du livre-papier qui faisait notre culture.
Paul et Micon, dissertez autant que vous voudrez, le sujet sera réglé bientôt grâce à l’intelligence artificielle qui remplacera les enseignants (dimanche 23 débat avec Ferry (pas jules) sur la chaine du Bon Franc Maçon). Plus de difficultés avec la discipline l’enseignement se fera à distance, aucun problème pour rendre sa copie proposée par un logiciel IA. Sauf que les programmes nous viendrons d’un serveur qui pourra lobotomiser nos chères petites têtes. Nous apprendrons la soumission volontaire aux exigences de l’économie libérale d’outre atlantique. Quand il sera admis que la terre est plate, nous pourrons penser surtout nos blessures.
5@BRUMAIRE. Le constat que tu dresses est encore plus accablant que celui de G.Serignac. la faillite de l’enseignement public à de multiples raisons qui combinées ont fait de nos jeunes générations une population majoritairement ignare. Nous le constatons dans la vie de tous les jours au travers de leur incapacité à se montrer performants dans leurs activités professionnelles et à y prendre le plaisir du travail bien fait. Alors je ne vais pas me livrer à un réquisitoire de comptoir de bistrot. Tu désigne les coupables et je partage ton énumération. Toutefois il faut hiérarchiser les responsabilités: les plus criticables a mon sens sont les enseignants eux mêmes démissionnaires depuis longtemps à l’égard de leur mission et uniquement préoccupés du maintien de leurs droits acquis, planqués derrière leurs syndicats, la MAIF, la MGEN, la CAMIF etc… On ne les voit jamais se dresser devant les errements pédagogiques de leur autorité de tutelle avec autant de force que pour gagner quelques % d’augmentation de salaire. Je partage le propos de NOET GERARD (6) au sujet de leur tenue vestimentaire indigne de la fonction d’autant qu’ils n’ont pas les moyens de se nipper en Nike ou G Star Raw comme leurs élèves… Et puis il y a la lâcheté de certains dans le drame Samuel Paty qui a fini de m’ôter tout respect à l’égard de tes ex-collegues.
Je conclurai en disant que le caractère « confessionnel » de l’enseignement privé n’est que d’apparence. Ces écoles accueillent les enfants de toutes religions (ou pas), on n’y pratique en général pas de prosélytisme et si leurs élèves ont de meilleurs résultats et sont mieux formés c’est que l’éducation qu’on y dispense est de meilleure qualité. Un point c’est tout. Notre couturière qui a de petits moyens fait le sacrifice de placer son fils de 12 ans dans le privé plutôt que de s’acheter une tv écran XL ou le dernier iPhone.
Alors plutôt que de tenter de se reconstruire sur le dos de l’enseignement libre en l’accusant de toutes les tares, notamment religieuses, nos fonctionnaires de l’Éducation nationale (éducation,encore un terme qui en dit long sur la dérive de cette administration. L’éducation est l’affaire des parents) feraient mieux de regarder ce qui bout dans leur marmite.
MAIF : société d’assurance
MGEN : mutuelle santé de la fonction publique
CAMIF : société de vente d’ameublement
Bref, c’est n’importe quoi et ceci dénote une méconnaissance notoire de la fonction publique.
Pour le reste, c’est scandaleux de taper sur les enseignants, c’est hurler avec les loups et user d’un argument plus que facile, totalement déconnecté de la réalité.
Les enseignants ne sont absolument pas démissionnaires, ils sont sous pression de leur hiérarchie pour s’applique une politique complètement débile qui consiste à ne plus rien sanctionner, à accepter que les élèves ne travaillent pas, n’apprennent pas leurs leçons, ne fassent pas leurs devoirs.
Cette politique ménage toute les susceptibilités, notamment religieuses, elle consiste également à accepter l’insolence, non seulement des élèves, mais également celle des parents qui, n’acceptant plus la réalité du niveau scolaire de leurs rejetons, contestent que les leçons ne soient pas apprises, contestent les mauvaises notes, exigent le passage dans la classe supérieure, contestent les orientations de fin de cycle. En d’autres termes, les parents apprennent leur métier aux enseignants et les différents gouvernements les encouragent à le faire.
Les enseignants sont dévalorisés, non respectés, la politique de ces vingt dernières années en fait fournisseurs de services, et fait des parents des consommateurs d’école.
Les enseignants, tous les enseignants -qui ont tous bac + 5- sont catastrophés et extrêmement inquiets des conséquences de cette politique.
Brumaire, Ergief, vos commentaires sont complètement à côté de la plaque.
Je suis marié à une enseignante qui a trente ans de métier et qui a donc concrètement vu la démagogie s’appliquer et la dégradation s’opérer.
Je partage l’avis clairvoyant du GM Sérignac
Après les trente glorieuses, les trente piteuses.
Un bon professeur marque un élève à vie comme un professeur maladroit peut en détruire un.
Je me souviens encore de l agrégé de mathématiques de ma terminale (1966-1967) du Lycée Voltaire qui nous a insufflé sa passion.
Enseigner est un beau métier.
3-4- Mes FF, de mon humble point de vue, c’est plus compliqué que vous le l’écrivez.
Instit, fille et petite-fille d’instituteurs, j’ai été maltraitée et méprise, pendant la seule année passée au lycée, comme les 25 autres élèves de 2° M’ parce que nous venions des cours complémentaires, et que nous n’avions fait ni latin, ni grec, et une seule langue vivante. Arrivée l’année suivante à l’Ecole normale, on m’a traitée de « bourgeoise » parce que je jouais du piano…Ces deux seuls épisodes m’ont fait comprendre qu’il n’y avait qu’une manière de s’en tirer: cultiver son originalité tout en étant une bonne élève.
C’est exactement ce que j’ai fait avec mes élèves: chercher leur originalité, les points avec lesquels ils allaient aimer l’école et aimer apprendre.
Il faut remarquer:
– Que, depuis 1969, les programmes et instructions à l’école l’ont savamment démolie et continuent à le faire.
– Que les établissements privés confessionnels n’ont jamais été soumis aux mêmes inspecteurs chargés de faire passer les réformes les plus idiotes possibles. Mais il aurait fallu résister, ce que la grande majorité des enseignants n’ont jamais fait.
– Que la formation des maîtres est devenue complètement inexistante et en dehors des réalités, après la suppression des EN et leur remplacement par des instituts de formation où on ne forme personne.
– Qu’on entre dans le métier d’instituteur -qui ne s’appelle plus ainsi- parce qu’on n’a pas pu faire autre chose, ou parce que les temps de vacances sont attrayants
– Que la culture personnelle de la grande majorité des enseignants, dans le public ou dans le privé, est d’une grande faiblesse: beaucoup sont complètement ignorants de la géographie, de l’histoire de leur pays, des institutions françaises et j’en passe…
– Que renvoyer un élève de la classe ou de l’établissement est une preuve d’échec.
– Que l’autorité n’a rien à voir avec la crainte, mais elle ne peut exister que si le respect est mutuel.
– Que les règles de comportement ne sont jamais établies et donc respectées dans les établissements, quels qu’ils soient.
– Que lorsqu’on veut faire ce métier, il faut s’attendre à travailler beaucoup plus que 8h/jour.
– Que tous les cours ne sont jamais présents une fois pour toutes, mais à réinventer à chaque fois, en fonction du public, afin de les faire passer.
Alors, M.Sérignac, faites des constats, mais surtout, cherchez les raisons de l’indigence des résultats des élèves français et de leurs comportements ailleurs que dans la comparaison avec l’enseignement privé confessionnel.
J adhère complètement à ce que tu avances. Pour simplifier, nos concitoyens sont de moins en moins cultivés pour la majorité, parlent une langue française approximative, ignorent l orthographe et la grammaire. Nous pouvons le constater en écoutant nos élus, les journalistes. Les professeurs des universités le constatent et le déplorent avec leurs étudiants de première année. Mitterrand et ses ministres ont transformé le baccalauréat qui était le.premier diplôme universitaire en attestation de fin d études. Il ne faut plus faire apprendre par cœur, notamment les fables, les poésies. Et comme tu le soulignes, les ministres de l éducation nationale se sont succédés avec des réformes plus ou moins pertinentes. Quant au respect de l enseignant, comment veux tu qu un enfant respecte un professeur en jean, baskets ? Se faire traiter de bourgeoise parce que tu jouais du piano témoigne d une stupidité et d une inculture sidérantes. Combien de pianistes virtuoses, notamment en jazz, étaient issus de milieux défavorisés. J espère que tu continues à jouer.
à Brumaire 5
Ravi d’apprendre que tu jouais du Piano.J’espère que tu continues.
7- Luciole, avec de l’arthrose partout, et surtout dans les doigts, jouer du lecteur de disques est moins douloureux que de jouer du piano…??
à Brumaire.
Erreur,parole de professionnel,c’est d’arrêter de jouer qui favorise l’arthrose,certains exercices forts simples
sans forcer et sans brutalité redonnent une meilleure souplesse à la main er aux doigts.
Par exemple :Legatississississimo,très lentement,jouer toutes les gammes avec le doigté classique de Ré majeur,dans cet ordre :Do Majeur (sur une octave)suivre en reprenant par la tièrce,suivre en reprenant par la quinte,puis encore par la tonique.
Enchainer toujours dans cet ordre, par do mineur mélodique même procédé (MEME DOIGT’E) puis par Do mineur harmonique.
Descendre avec les mêmes doigtés,procédés,enchainements.La suite sera Do# (les trois gammes) puis Ré.
Deux gammes par jour.Mains alternées ensuite Deux jours de suite les mêmes.Les doigts collés au clavier, Allongés.. Évidemment aucune tension.
Merci Dr Luciole, d’avoir pris le temps de détailler l’ordonnance?
Je suppose quand même qu’il va falloir du temps!!! On verra ce que ça donne.
à Brumaire 27
Ce n’est pas le Dottore Luciole,c’est le M°Luciole.et c’est pour faire de la Musique.
Sitôt que j’entends ou lis le mot « bourgeoisie » je passe mon chemin. J’ai souvenir, moi le petit fils d’instit, fils et frère de profs, pensionnaire dans un lycée d’état au cours des années 60, de m’être fait traiter de petit bourgeois par des ayatollahs du parti communiste local parce que je contestais leurs dogmes réactionnaires. Alors aujourd’hui quand un crypto gauchiste ressort ce terme dans son discours je me détourne, car c’est lui avec ses reliques de lutte des classes, qui est le pépé dans cette affaire.
Le GM du GODF fait un constat factuel. Ce n’est pas parcequ’il est en opposition avec le dogme qu’il faut le réfuter.
Maladroitement dit mais une réalité cependant. Les enseignants du public n arrivent pas à discipliner leurs élèves et ils en souffrent. La violence et l irrespect polluent notre vie publique. Pour exemple, l hôpital d Avignon devant les agressions quotidiennes du personnel médical et soignant à demandé la présence de patrouilles policières. L hôpital, l école, l université étaient autrefois des sanctuaires de paix. Les enfants de familles favorisés ne sont pas obligatoirement mieux éduqués, plus respectueux, plus intelligents que ceux des familles pauvres mais les écoles privés peuvent exclure les voyous alors que les écoles publiques ne peuvent le faire que très difficilement par peur des représailles des parents ou des associations défendues par des avocats spécialisés dans les droits de l homme sans devoirs. Croyez bien qu éduqué dans l école laïque, républicaine, mon père franc maçon, émigré, adhérent de la Fédération des Parents d élèves de l école laïque (Cornec), je désapprouve les écoles privées, confessionnelles, mais je reconnais que les enfants y travaillent correctement. Les gouvernements depuis 1980 ont laissé pourrir la situation dans tous les domaines: éducation, santé, independance énergétique, pharmaceutique, industrielle, justice. Rappelez vous l affaire du foulard de Creil. Le courageux proviseur, franc maçon, n à pas été soutenu par le premier ministre Jospin.
Pour conclure, j ai 75 ans, mes parents étaient résistants, alors vous savez ce qu il vous dit « pépé »? Pour rester poli … Ce texte témoigne d un mépris des autres, de l irrespect et de l absence totale du doute qui distingue le profane du franc maçon.
On sent bien qu’il y a quelque chose qui est en train de changer. Vigilance…
Encore une fois, le GM du GODF aurait mieux fait de tourner sa langue au moins 7x avant de dire ces âneries-là.