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« évaïque », ça doit être de l’humour bruxellois.
L’écriture inclusive n’est pas la meilleure option. Il s’en faut et de beaucoup. Toutefois, je relève le terme de « La Grande Architecte de l’Univers ». Si il est vrai que ça sonne mal aux oreilles et que l’expression est nulle, en revanche il pourrait se bien que le GADL’U soit de nature « évaïque ». Oui … cela pourrait bien se faire.
Lazare 5- complètement d’accord avec ce que tu écris! La si belle langue française est en train de se travestir et de s’appauvrir.
Quand on entendra des pièces de théâtre avec l’écriture inclusive et que les salles de spectacles resteront vides, peut-être certains réviseront-ils leur jugement.
Je reste persuadée aussi que la féminisation à outrance, et en particulier en FM, est préjudiciable à ce qui fait le propre de la maçonnerie, son universalité : un maçon, homme ou femme, est juste un maçon, et le sexe qu’il a n’a pas d’importance: c’est un humain.
J’invite à regarder les fonctions féminisées à certains degrés du REAA, et là on atteint les sommets de l’absurde ridicule.
1- Si tu permets une remarque toute fraternelle: en allemand, la lune se dit « der Mond ».
Bravo ma S .’. Correction fraternelle et parfaitement exacte. La lune est masculin en allemand.
Le Français est une langue extraordinaire – à nul autre second. Certaines femmes sont le premières à être contre la féminisation des mots. Si de nos jours, il n’y aucun mal à dire coiffeuse, il en va autrement – connaissant la nature facétieuse des machos et de l’humain en général – pour les mots tels que « pompière, philosophesse » … entre autres… des néologismes viendront… les humoristes en feront leur beurre. Les femmes seront-elles plus heureuses. Alors qu’un « Madame » suffit à identifier le genre d’une personne.
Toutes les obédiences mixtes sont confrontées à ce problème qui, pour moi, n’en est pas un, c’est juste que la langue française n’a pas de genre neutre. On ne va pas en inventer un pour faire plaisir! et la contribution 1nous remet d’équerre quant à la langue.
Quant aux mots inventés pour féminiser le français, par exemple, dit-on « auteure » ou « autrice », puisqu’on voit les deux? et des mots comme ça, il y en a des wagons actuellement, si bien qu’on ne sait plus où donner de la plume. De plus, l’inclusivité de l’écriture est particulièrement pénible à l’écrit et à l’oral (voir plus haut: doté-e-s). « La première ministre » m’indispose de la même façon, puisque ministre n’a pas de féminin; pourquoi ne dit-on pas Mme le premier ministre?
En fait, en FM, la question est: un Rite a t-il un genre? une fonction a-t-elle un genre?
Pour moi, c’est celui /celle qui l’occupe qui est un Frère ou une Soeur, un Maçon homme étant parfaitement équivalent à sa S, et inversement, et on n’a pas à marquer l’office par le genre.
A la GLFF, au SC du REAA de la GLFF, les titres et fonctions sont féminisés, même au risque du ridicule, sauf une: la présidente du SC est Le Très Puissant Souverain Grand Commandeur. Du moins, jusqu’il y a quelques années, c’était ainsi. Nos SS me démentiront s’il y a lieu.
Pourquoi ne pas dire: Mon F Second Surveillant, ma S Premier Surveillant? ce qui présente l’avantage de montrer que, que ce soit un F ou une S qui occupe l’office, on ne « genre » pas la charge.
Juste un rappel: Brumaire est toujours une soeur.
@ Brumaire (2):
Je suis assez d’accord avec tout ton propos.
En particulier sur ce que tu dis s’agissant de l’écriture inclusive.
Personnellement je m’en tiens à des données simples:
« Ce qui ce conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ».
Et l’écriture inclusive c’est tout sauf ça.
Tout simplement parce qu’elle n’est pas pensée comme une langue.
Une langue, et là il faut être basique, doit être comprise « simultanément » à l’écrit et à l’oral. Simultanément, je souligne.
Ton exemple avec « doté-e-s » est typique à cet égard. Quand je dis la phrase où se trouve ce « mot », cette construction, cet artifice, « les lecteurs et lectrices fidèles et qui plus est doté-e-s d’une bonne mémoire » vais-je hacher les mots et les lettres en le disant? Non. Vais-je prononcer deux mots (puisqu’en un seul (écrit) on m’a propose deux), ou un seul? Un seul évidemment.
Donc, il y a un hiatus flagrant entre l’écrit et l’oral d’une même phrase.
Je suis même assez sévère avec ça, je pense que ceux (et celles?) qui s’adonnent à ce type d’écriture doivent avoir peu de goût pour l’écriture et la littérature en général.
Cette écriture inclusive alourdit les phrases, il n’y a aucune légèreté à y recourir.
Imagine-t-on Albert Camus, ou Georges Perec, et bien d’autres évidemment, s’y adonner?
A contrario, de nos jours, connaît-on un bon écrivain qui a recours à ce style pâteux à souhait? Moi, pas.
Personnellement, je crains une mode, très germanopratine pour le dire vite avec ce type de style.
Pour peu qu’on le marie avec un certain jargon propre aux informaticiens et on est mort.
Cela dit, c’est fort dommage, parce qu’en général, cet article est assez bien fait.
Et que Critica Masonica nous propose souvent des articles bien construits.
Même si on n’adhère pas à tout.
D’ailleurs, j’y suis abonné, et je les ai tous depuis la création de la revue, il y a dix ans.
Il n’empêche, les mots pour le dire n’arrivant pas aisément avec ce type de rédaction, qu’on ne s’étonne pas que le lecteur n’y aille pas spontanément, ni avec enthousiasme.
Et juste pour terminer: Lazare est toujours un frère.
A 2 – Chère Brumaire, c’est aussi mon avis. Cela me semble tomber sous le sens.
L Académie Française défend la conservation de la langue française dite langue de Moliere. Il suffit de lire ou de voir une pièce de Moliere pour comprendre que notre belle langue exprime avec délicatesse toutes les émotions de l espèce humaine. Il serait préjudiciable pour notre intelligence collective de la bidouiller.
Pour mémoire, en français LA lune, LE soleil, en allemand DIE Sonne, DAS Mund.
Le langage précède t il la pensée ou la pensée précède t elle le langage ?