250 GODF Lille 040323

Les 250 ans de l’appellation GODF à Lille le 4 mars

Publié par Géplu
Dans Divers

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vendredi 17 février 2023
  • 8
    Michel Konig
    21 février 2023 à 18h15 / Répondre

    « C’est un peu court jeune homme!…. » (même si l’observation est judicieuse)
    Effectivement la fondation du GODF met fin à une grave crise de la Franc-maçonnerie française fracturée depuis 10 ans en deux factions rivales, qu’on pourrait sommairement appeler « conservatrice » pour l’une, les loges parisiennes avec leur maître de loge ‘ad vitam’, et « progressiste » pour l’autre, surnommée les « Lacornards ». (de Lacorne maître à danser et Substitut particulier du GM, le comte de Clermont. Ce dernier avait pour maîtresse une danseuse de l’opéra, ce qui l’amenait à fréquenter les milieux de la danse).

    Les « Lacornards », exclus de manière peu élégante de la Grande Loge, étaient venus faire du « grabuge » à la fête de l’ordre de 1767 et le pouvoir royal en avait profité pour suspendre l’activité de la Grande Loge. Le décès en 1771 du comte de Clermont, qui n’avait rien fait pendant ce temps pour relancer l’activité maçonnique, a, en quelque sorte, sauvé l’institution, parce qu’il a permis de sortir de la crise en essayant de réunir les deux factions rivales sous la houlette d’un nouveau GM, le duc de Chartes, prince du sang, grâce à l’action du duc de Montmorency-Luxembourg, alors que les structures para-maçonniques autoproclamées, comme les Loges mères écossaises et les ordres templiers, qui ont foisonné anarchiquement sous la Grande Maîtrise du comte de Clermont, profitaient de la paralysie de la Grande Loge pour se développer et essayer de la supplanter.
    A l’assemblée de la Grande Loge de nouveau autorisée, les « Lacornards » se présentent avec l’accord du futur duc d’Orléans, prince du sang à reprendre la Grande Maîtrise, qu’ils échangent contre leur réintégration et l’annulation des mesures prises contre eux en leur absence.
    Mais devant la situation catastrophique de la Grande Loge, ils demandent la création d’une commission de huit commissaires chargés de faire un rapport pour remédier à la confusion et à l’impuissance dont elle souffre. En attendant, et devant la quantité invraisemblable de patentes et de constitutions délivrées, ils demandent à toutes les loges du royaume de faire renouveler leurs constitutions qui seront examinées au secrétariat de la Grande Loge.
    Fin 1772, la commission, avec le concours du Duc de Luxembourg, prend le parti des « Lacornards » et convoquent des assemblées à l’hôtel de Chaulnes. Le 24 décembre, ils déclarent que l’ancienne Grande Loge de France est remplacée par une nouvelle Grande Loge Nationale qui fait partie intégrante d’un nouveau corps, le Grand Orient de France.
    Le 5 mars 1773, la première assemblée du Grand Orient de France se tient, confirme la nomination du duc de Chartres comme Grand Maître et du duc de Luxembourg comme administrateur général. L’ancien substitut du comte de Clermont, M. Chaillou de Joinville, se rallie à la nouvelle structure.
    Le 14 juin toutes les constitutions personnelles délivrées à des maîtres de Loge inamovibles sont supprimées et les nouvelles structures Grand Orient de France sont mises en place.

    S’il y a eu changement d’appellation, il s’est donc fait de « Grande Loge de France » à « Grande Loge Nationale » (Nationale au sens du 18ème siècle).Et donc de ce point de vue la GLNF serait plus fondée à s’en réclamer que la GLDF. Le terme de France ou française n’est pas reconduit au niveau de la Grande Loge parce que la compétence territoriale élargie au Royaume de France est réservée au seul GODF car celui-ci qui chapeaute la Grande Loge Nationale doit « réunir ce qui est épars », non seulement les factions rivales de la Grande Loge, mais aussi les « Loges-mères écossaises » et autres « Conseil des empereurs d’Orient et d’occident » sur l’ensemble du royaume de France.
    Cette compétence « rationae loci » étendue à tout le royaume de France est la clé de de la nouvelle structure. Les termes de « Grand Orient » renvoient à cette compétence territoriale (renforcée par la qualification de « Français » du rituel officiel) alors que l’appellation de Grande Loge renvoie à une compétence administrative limitée aux seules loges bleues.
    C’est d’ailleurs à ce titre que le Grand Chapitre Général a célébré il y a quelques années l’intégration du Grand Chapitre Général au Grand Orient de France qui s’est faite parce que celui-ci était une superstructure en mesure de la réaliser, alors que les Grandes Loges, en France comme en Angleterre, ne pouvaient pas intégrer de juridictions de « hauts-grades ».

    L’intégration des structures de haut grades et des Loges bleues sous une seule et même structure va permettre la remise en ordre de la FM française et lui permettre de jouer un rôle décisif dans les préliminaires de la Révolution de 1789.(Cf mon ouvrage « D’une révolution à l’autre »)

    1773 est donc plus qu’un changement d’appellation, terminologie qui apparait comme décrivant une vision très réductrice des événements de 1773 et pour tout dire « transitionniste ». Dira-t-on de la transformation de la chenille en papillon qu’elle est un simple changement d’appellation ?

  • 5
    Anubis Rê
    20 février 2023 à 11h18 / Répondre

    Lorsque je lis les commentaires de 1 à 4, c’est-à-dire tous, lorsque de plus un passé GM se prête à la polémique, je ne suis pas loin de penser que Joab’s a raison lorsqu’il dit que les obédiences, c’est le problème.
    C’est également à se demander ce qu’on a compris à la Maçonnerie.
    Les pays comme l’Angleterre où il n’y a en quelques sortes qu’une GL, celle-ci applique une politique extérieure, et sûrement intérieure, qui n’a rien rien à envier aux régimes politiques totalitaires.
    Dans les pays comme la France où il y a une totale liberté d’établissement, les GGLL passent leur temps à dénigrer l’autre. Le sommet est atteint par la GLNF qui simplifie les choses en rejettant tout le monde.
    Ceci me fait penser à cette phrase de Piccoli dans Le sucre : encore un p’tit sou, le dernier p’tit sou !
    La Maçonnerie, c’est une compétition des vertus et de l’excellence, pas celle des attributs masculins.
    Encore Rouffio par Piccoli : NUUUL, NULLITÉ, nullissime.

  • 4
    Brumaire
    20 février 2023 à 8h33 / Répondre

    250 ans de GODF, 130 ans de voyages en mixité pour le DH, c’est le prétexte pour redorer les blasons, (bien écorné concernant la FFDH où c’est la guerre dans les instances).
    Ces histoires de préséances (GODF-GLDF) sont des enfantillages et les FF et SS n’en ont rien à faire, l’unité maçonnique est bien meilleure à la base que dans les instances.

    • 6
      Luciole
      20 février 2023 à 13h13 / Répondre

      à 4 Brumaire
      Prétexte à timbre,commémoration,faire parler de soi.Il faut simplement que cela corresponde à une dizaine ou une quinzaine
      on ne va pas faire le buzz avec les 123 ans et demi de quelque chose.
      D’un autre coté comme nous n’avons rien d’autre à proposer au public….

      • 7
        Yves Henri
        20 février 2023 à 17h53 / Répondre

        « D’un autre coté comme nous n’avons rien d’autre à proposer au public » ?

        Je crois que le déplacement du GM du GODF ce week-end à Perpignan, ville tenue par le RN, pour parler de laïcité est une « proposition » forte faite au « public ». Au lieu de ronchonner dans son coin, il faut sortir et promouvoir les valeurs qui doivent être notre terreau commun. J’ai le sentiment que le monde profane est en demande.

  • 2
    Fabrice B
    19 février 2023 à 14h48 / Répondre

    Laquelle Grande Loge de France n’a aucun lien historique et structurel avec l’actuelle GLDF.

    • 3
      Luciole
      19 février 2023 à 15h43 / Répondre

      Ce qui se discute,justement mais n’a finalement pas d’importance.

  • 1
    ALAIN NOEL DUBART
    19 février 2023 à 13h49 / Répondre

    Relecture erronée de l’Histoire!
    1773: ce n’est pas la date de l’appellation Grand Orient de France, c’est la date de la création du Grand Orient à partir d’une scission minoritaire de la Grande Loge de France, suite aux conflits survenus après le décès du Comte de Clermont, Grand Maître de la Grande Loge de France.
    Alain-Noël

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