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Géplu.
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Nous pourrions donc tous deux signer avec le rituel AMDG : ad majorem Dei gloriam, ce qui signifie, pour les bons disciples des Jèzes, « pour une plus grande gloire de Dieu ». C’est un comparatif, et non un superlatif !! Le sens caché est donc : « mettez-vous au travail pour progresser ». Et d’ajouter : Labor omnia vincit improbus.
Je suis satisfait d’être passé par là. Comme en bien d’autres endroits, cette « inconstance » étant dans mon caractère. Je connais un Frère qui se targue d’être resté plus de 40 ans dans la même loge, dans la même obédience. Le Purgatoire, quoi !
Mais reconnaissons qu’il y avait dans le lot des Jésuites quelques tripoteurs de petits garçons, qu’on envoyait dans un collège de province, dès qu’ils étaient pris sur le vif, pour ne pas utiliser la vilaine expression « la main dans le sac »…Amen.
Adorable !
Je partage un peu (et même beaucoup) de ce qui est dit par le F:. Jean, nous avons un cursus commun chez les « bons Pères » (appellation consacrée pour dire les Jésuites) et c’est d’ailleurs grâce à eux qui nous avaient invité des FM pour nous parler quand j’étais en Première que ma « vocation » est née : j’ai attendu mes 39 ans pour entrer au GODF et j’y suis depuis 33 ans…
À l’époque, ils étaient certainement les prêtres les plus ouverts au plan conceptuel !
JVW est un merveilleux causeur, don divin dont il abuse pour le plaisir de tous. Je l’ai entendu en bien des endroits, au Hoeve, à la rue Royale, à Tournai … et dans d’autres lieux. l’anecdote devient message, le fait-divers vérité, le musicien prophète enchanteur …
Merci, JVW, de ces moments de bonheur (en plus des autres).
Il y a 60 ans que ce Delta flamboyant préside aux agapes que je partage avec mes intimes. C’est mon premier achat de jeune maçon. Il était enduit d’une triple couche de couleur grise, de très haute qualité. Il décorait une des vieilles églises baroques du Brabant flamand que l’on démolissait alors à tour de bras, faute de fidèles pour les remplir.
Plus tard, lors de ma retraite, ma famille se fixe en Brabant wallon.
Un soir, vers 20 heures 30, on sonne. C’est étrange… (L’authenticité de l’anecdote qui va suivre est garantie.) J’ouvre la porte et entends : » Bonsoir, Monsieur. Je suis le curé de votre paroisse. Puis-je entrer un instant ? »– Le curé, l’abbé H. s’installe et tend aussitôt à mon épouse un petit sachet de thé et un sucre. Nous fournissons la tasse et l’eau chaude –« Je n’ai pas eu le plaisir de vous apercevoir à la messe ces derniers dimanches ».– « Mais, MLC (Monsieur le curé), je ne suis pas catholique ni même chrétien ; je suis un incroyant ».– » Comment cela est-il possible ? Vous n’avez aucune spiritualité ? »– « Mais, MLC, vous négligez tous les philosophes et penseurs, notamment grecs et romains, qui ont laissé des œuvres immortelles nourrissant les quelques 700 religions « authentiques » qui inondent la planète! ».
Je m’aperçois ensuite, assez rapidement, que mon curé paraît un peu ébranlé par mes arguments. Au point, un soir, de m’avouer que de tous ses paroissiens, j’étais celui qui connaissait le mieux les Saintes Écritures et la doctrine chrétienne.
Il dit : » Mais où donc avez-vous appris tout cela ? »– « Chez les Jésuites, MLC, où j’ai fait aussi un séjour de quelques années ».
Mon curé fait alors une gesticulation qui s’apparente au signe d’horreur du grade de Maître.
« Chez les Jésuites!! »– « Mais, MLC , vous avez fait le Grand Séminaire pour être ordonné prêtre. On vous a enseigné tout cela aussi, non ? »– Il répond : » Bof; si vous saviez à quel point la doctrine, la théologie, la liturgie etc. sont peu enrichissantes… »
La conversation devient dès lors plus intime avec ce sympathique fonctionnaire des choses divines.
Je lui parle de l’Église de Pierre, fort mal choisi en tant que premier pape. Je m’amuse à commenter les évangiles, dont le rôle essentiel joué par Paul. J’ajoute qu’il existe aussi une Assemblée des disciples de Jean, qui repose sur bien autre chose. Sans jamais expliciter ce que certains incroyants ou agnostiques entendent par les loges de Saint Jean.
Et je me félicite in petto d’avoir réveillé l’attention d’un vieux prêtre qui entrevoit, vacillante encore, une certaine lumière et « qui présume de meilleures choses ».
Un soir, après la tasse de thé rituelle, le curé se lève pour regagner à pied son joli presbytère, et, sur le pas de la porte où je le raccompagne, me confie à voix basse : » S’il existe vraiment une Église de Saint Jean, j’aimerais beaucoup rencontrer ses membres. Cela doit être autre chose ».
Peu après, MLC est parti pour rejoindre le Royaume, auquel il croyait si peu. Je n’ai pas donné suite à sa demande.