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« On sait que cette commande représente une esclave affranchie et qu’elle est noire » écrit LL. Dont acte.
Mais comment le sait-on ? Est-ce sur le bon de commande ?
Un bronze, c’est nécessairement de couleur (souvent dans les verts!).
Le bonnet phrygien, c’était un signe d’affranchissement pendant l’antiquité. D’accord ! En 1848, n’était-ce pas plutôt un rappel de la « Grande » Révolution ?
Quant aux traits de l’intéressée, ils ne sont guère convaincants. Ils pourraient être ceux de n’importe quelle méditerranéenne.
Et comme les races n’ont aucun support génétique ou biologique !
Mon TCF PN, à partir d’un certain moment, je ne suis plus d’aucun secours pour assouvir ta curiosité.
Je ne suis qu’un modeste lecteur du livre auquel je me suis référé.
Le mieux est donc soit de lire ce petit livre des éditions toulousaines Loubatières, soit qu’un ou l’ensemble des quatre auteurs te répondent eux-mêmes, s’ils le souhaitent.
Ils ont certainement bien mieux étudié la question que moi, car moi, à part avoir lu les articles sur le sujet ici même, sur Hiram.be, ou avoir lu le livre, cela ne fait pas de moi l’historien le plus féru de cette Marianne noire, que je n’ai toujours pas vu.
Ni l’original à Toulouse, ni la copie à Paris au Musée, rue Cadet.
Je profite de l’occasion de cet article d’aujourd’hui, 1er mai 2022, pour répondre à une question de Pierre Noël posée sous l’article du 27 juin 2021 (« Une Marianne quarantehuitarde, maçonnique et noire »).
En effet, Pierre, sur la base de ce seul article de juin 2021 ne comprenait pas bien qu’on puisse être si affirmatif sur le fait que cette Marianne était noire et esclave.
Sans autre explication, la curiosité de Pierre est tout à fait légitime.
Dans le livre que je viens de citer, se trouve un paragraphe consacré à cette question sous l’intitulé: « Pourquoi une Marianne noire? » (page 85 et suivantes).
En gros l’explication avancée est la suivante:
– 24 février 1848: proclamation provisoire de la IIème République,
– 04 mars 1848: création de la commission pour l’abolition de l’esclavage dans toutes les colonies françaises.
Elle est composée de 7 membres (tous francs-maçons) et présidée par Victor Schoelcher,
– ce même jour, Victor Schoelcher est nommé sous-secrétaire de la Marine et des Colonies (Ministère Louis Arago),
– 05 mars 1848: proclamation du suffrage universel,
– 06 mars 1848, à Toulouse: dans ce contexte d’ébullition républicaine, une commission de frères propose aux cinq loges toulousaines de l’époque d’installer « les attributs de la République dans la salle des pas perdus », lesquels seront symbolisés par une « Statue de la Liberté ».
Et on sait que cette commande représente une esclave affranchie et qu’elle est noire.
Bien que non signée, il est fortement probable que l’auteur de la statue soit Bernard Griffoul-Dorval, sculpteur toulousain et franc-maçon.
On lui doit d’avoir introduit à Toulouse la pratique du modèle vivant en sculpture, ce qui, à l’époque, était d’un modernisme surprenant. Et par ailleurs, on connait la présence d’une femme noire dans son entourage qui aurait pu servir de modèle (cf. page 83).
Voilà, grosso modo, les explications avancées dans ce livre, passionnant à maints égards.
Et tout concentré que j’étais sur l’aspect toulousain et sur la Marianne noire, j’en ai oublié la date essentielle: – 27 avril 1848: décret d’abolition définitive de l’esclavage par le gouvernement provisoire de la IIème République Française.
Dans la liste des articles précédents d’Hiram.be, il me semble qu’il en manque un, celui du 05 octobre 2020, évoquant le livre consacré à cette Marianne sous le titre: « La Marianne du Musée ».
Voir lien ci-après: https://www.hiram.be/la-marianne-du-musee/
Il s’agit d’un livre collectif avec quatre auteurs (Georges Bringuier, Jacqueline Fonvieille-Ferrasse, Daniel Chartagnac et Monique Biasi.
Il a été édité aux éditions Loubatières, en septembre 2020 (ISBN: 978-286266-784-3).
Un petit livre de 109 pages très intéressant, très pédagogique sur l’histoire très particulière de cette Marianne noire.
Nul doute qu’il devrait y être fait référence dans cette série de France Culture en 8 épisodes.
Tout à fait exact Lazare, et merci de réparer mon oubli. Mes excuses aux auteurs.
Rappelons simplement que Daniel Chartagnac, professeur d’Histoire-Géographie et l’un des coauteurs de « La Marianne du musée » (Loubatières, 2020), est le président de l’Institut Toulousain d’Études Maçonniques (ITEM), organisateur du Salon Maçonnique de Toulouse des 26 & 27 novembre 2022 – 7e édition ; Espace Vanel – et coorganisateur des Estivales Maçonniques en Pays de Luchon 2021.