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Géplu.
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Étrange époque où l’on déboulonne les statues pour établir son autorité morale sur le peuple en effaçant le passé, comme en egypte ancienne on leur cassait le nez pour les priver du souffle de vie. Cassez, brisez, déboulonnez, effacez, vous n’y changerez rien jeunes gens. Quoi que vous fassiez, vous ne pouvez rien contre la mémoire collective. Un jour vous aussi vous passerez et on se souviendra plus de ce que vous aurez détruit que de vous.
Et oui, Ergieff. Déboulonner, casser, effacer … pour affirmer leur propre supériorité morale est ce qu’ont trouvé les successeurs de Savonarole et du Grand Inquisiteur (du grand Dostoievski!) pour marquer la décennie de leur empreinte, vaine comme l’écume de la mer. Ils furent présents toujours et partout, de mémoire d’homme, de génération en génération, Ils seront remplacés par plus sévères qu’eux au tour prochain.
6 – Inutile d’accabler Savonarole ou le Grand Inquisiteur, leur conduite est dictée par la Bible, ce temple de la supériorité morale, de l’inégalité des hommes et de l’infériorité de la femme, ce livre où il est dicté d’abattre tous les incroyants en son dieu jaloux, violent et sujet aux passions, un dieu fantoche en somme.
La Bible sans laquelle vous êtes perdus en loge, que vous qualifiez de « Lumière », foutaise.
Le « grand inquisiteur » de Dostoievski est un personnage fictif dont le monologue est une condamnation du christianisme autrement profonde et incisive que les éternels poncifs resassés ci-dessus.
8 – Savonarole c’était le vrai dans votre énoncé, rassurez-moi ?
Des poncifs ? Vous voyez là des poncifs ? Vous êtes endoctriné donc.
Lisez la parabole de DOSTOIEVSKI avant de parler !
Du christianisme ou de l’Eglise Catholique?
Ergieff, je ne suis pas certain qu’il faille distinguer. Dostoievski pensait sans doute, j’imagine, surtout à l’exemple orthodoxe russe même s’il placa sa parabole en Espagne du XVI° siècle.
Elle pourrait s’appliquer de même à tous les régimes totalitaires.
Il fut également très proche des collabos belges pendant la guerre, travaillent pour un journal sous direction allemande. Antisémite (certaines planches ont été supprimées, mais d’autres non, raciste, colonialiste il accumulait tous les poncifs réacs de l’époque. Proche des rexistes de l’abbé Léon Degrelle il n’a pas été trop inquiété à la libération à cause de soutiens de taille. Bref, pas très reluisant.
« L’abbé » Léon Degrelle !! Un lapsus calami sans doute ?
Lecteur de Tintin (sans oublier Jo et Zette !) depuis toujours, j’avoue me foutre « comme de l’an 40 » (dit-on chez moi) de la polémique sur son créateur ! Qu’il ait été catho ou pas dans sa jeunesse, attiré par l’occultisme à l’âge mûr, dépressif dans ses dernières années, ne m’empêchera jamais d’apprécier le Lotus Bleu ou Tintin au Tibet. J’aime particulièrement Les Bijoux de la Castafiore, parce qu’il ne s’y passe rien !
Rappelons la parution du dernier opus d’Arnaud de la Croix « Hergé occulte – La ligne sombre », préfacé par Numa Sadoul – écrivain, comédien, metteur en scène et spécialiste de la bande dessinée – publié en mai dernier chez Camion Noir.
la présentation de l’éditeur :
« Hergé était fasciné par l’occulte et il a vécu une vie aventureuse et même secrète », écrit Numa Sadoul dans sa préface. Arnaud de la Croix, longtemps éditeur chez Casterman, a rencontré nombre de proches collaborateurs du dessinateur et recueilli, au fil des années, leurs confidences au sujet du créateur de Tintin. Il a également eu accès à des documents inédits. Au fil de son enquête, on découvre un Hergé bien différent de la façade lisse et rassurante qu’il offrait au public. Cet homme tourmenté, épris d’inconnu, a laissé une œuvre qui recèle bien des secrets. Peut-être même constitue-t-elle un véritable parcours initiatique. Dans ce parcours, il nous sera parfois donné de côtoyer l’abîme, après Hergé lui-même. Et comme son héros.