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@ Jean Gaul et Pierre Noël : je ne connais ce type de lunettes de protection grillagées qu’à partir du début du XXe siècle. Elles ont servi jusque dans les années 1950 à ma connaissance. Pour les périodes plus anciennes, je n’ai trouvé aucune mention, ni aucune iconographie permettant de penser qu’il existait des protections particulières. On notera simplement que l’emploi d’outils exclusivement manuels, d’une part, et que les cadences de travail moins « infernales », d’autre part, devaient nécessairement limiter les accidents par rapport à l’époque actuelle — où, dans le secteur du bâtiment, les obligations de sécurité ne sont dans la réalité pas toujours bien respectées, tant du fait des ouvriers que de par les employeurs…
Par ailleurs, @ Pierre, l’article paru dans HesaMag et intitulé L’HISTOIRE FRAGMENTÉE DES ARTISANS BÂTISSEURS DU MOYEN ÂGE, est simplement une interview que j’ai accordée et non une de mes études plus ou moins académique : les sujets abordés sont nécessairement limités. La question des accidents du travail chez les bâtisseurs d’antan mériterait en effet d’être approfondie car il existe quelques sources documentaires. Un jour peut-être… je ne manque pas de pain sur la planche !
7 – Félicitation pour cette juste reconnaissance cher Jean-Michel !
A propos des protections oculaires qui, semble-t-il, n’existaient pas au moyen-âge, ne peut-on imaginer que les maçons qui dirigeaient leur outils savamment le faisaient également de sorte de ne pas prendre d’éclats ?
Dans un autre métier répondant des mêmes exigences comme tout métier artisanal, à seize ans j’étais apprenti mécanicien. Un des mécaniciens, me voyant me laver les mains rapidement, prit le temps de me montrer comment le faire soigneusement et me dit « tu sais, se laver correctement les mains ça fait partie du métier ». J’ai compris que le métier était plus large que sa seule exécution.
Les tailleurs de pierre, dont on lit qu’ils étaient illettrés ce que je ne crois pas un instant, voyaient certainement plus loin que leurs outils et leurs pierres.
@ JM Mathonière et Jean Gaul : merci de vos réponses (l’interview de JMM n’est sans doute pas un article « académique » mais il est bien utile au béotien que je suis).
l’emploi d’outils manuels (le ciseau et le maillet sous toutes leurs formes!) n’empêche malheureusement pas les blessures oculaires lors du travail de la pierre, sans oublier celles pouvant résulter de la préparation de mortier au départ de chaux. J’ai malheureusement vu des lésions de ce type durant mon internat, certaines allant jusqu’à la perte de l’oeil).
J’imagine ce que cela devait être sur un chantier d’autrefois, sans autre traitement qu’un lavage à l’eau froide, sans stérilité assurée!
J’ai eu la chance de visiter quelques fois une entreprise de taille de pierre et j’ai pu voir les ouvriers à l’oeuvre (j’y ai commandé quelques pierres telles qu’utilisées dans un certain degré et les ai obtenues telles que prévues dans les rituels). N’ayant aucune compétence manuelle, j’ai beaucoup appris en les observant (l’usage de l’équerre par exemple, du niveau ou encore celui du crayon).
J’ai eu la faiblesse de regarder des films sur le sujet (sur youtube !). Suffit de chercher stonemason, arch masonry ou stone hewing (par exemple) et vous tombez sur des films didactiques faits par des professionnels, décrivant les techniques, les méthodes de taille des pierres, de leur transport (apparemment le plus onéreux) vers le site de construction, de leur appareillage, de leur mise en place dans l’édifice … Il y a notamment une série d’émission réalisées par une entreprise de Pennsylvanie dont certains tailleurs de pierre ont travaillé à la construction de la cathédrale néo-gothique de Washington. Ils expliquent sur base de leur expérience comment procédaient les constructeurs d’antan (le tout est sous-titré!). Ils commencent par le ba-ba : comment distinguer le calcaire, le grès, le granit … Toutes choses dont je n’avais pas la moindre idée !
Cela est sans doute bien connu de nos « experts en tout ». Pour moi, ce fut une découverte !
Très cher Pierre Noël, sans aucun doute, nombre de spéculatifs gagneraient à cultiver la saine curiosité qui est la tienne quant au métier de tailleur de pierre, fondement de la tradition maçonnique ! Histoire de nuancer un peu les fantasmes romantiques (je songe toujours au dessin de l’apprenti rêveur devant sa pierre brute informe, qui orne les livres d’O. Wirth, comme s’il s’agissait d’un sculpteur s’apprêtant à faire chef-d’œuvre alors que sans connaissance du trait, l’attaquant tout de suite avec le maillet et le ciseau, il risque surtout de fabriquer du gravier)… C’est notamment ce que j’ai essayé de mettre en évidence dans l’exposition « La règle et le compas » au musée de la franc-maçonnerie à Paris en 2013, à commencer par la question du juste rapport entre la pierre brute et la pierre cubique.
1: Remarque pertinente de ce grand et super actif connaisseur qu’est PN. Notons toutefois que d’après William Rosenthal en « Spectacles and other vision aids » 25, les « stonemasons » utilisaient des tasses de gaze métalliques pour se protéger les yeux
Merci de cette information sur un sujet qui m’intrigue depuis longtemps.
On aurait aimé savoir, (je ne sais pas en voir la précision sur le site de l’Académie du Vaucluse), si cette remise de prix est publique ou sur invitation. Je n’ai su voir que les mentions habituelles en termes de précautions sanitaires.
Cela étant, vives félicitations au récipiendaire, Jean-Michel Mathonière, et également à Pierre Mollier qui se déplace spécialement pour l’occasion.
« vives félicitations au récipiendaire, Jean-Michel Mathonière, et également à Pierre Mollier qui se déplace spécialement pour l’occasion. »
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Y doit certainement y avoir une bonne bouffe à la clé ! 🙂
Dans la région pour manger, surtout un franc-maçon, on ne va pas à Avignon, on va à Gap. (honte sur moi pour cet humour régional totalement déplorable).
Sur ce, vu l’heure…. bon appétit où que vous soyez.
Merci !
Les séances de l’Académie de Vaucluse sont ouvertes au public. Mais par ces temps de pandémie, c’est devenu difficile à gérer car s’ajoutent aux précautions sanitaires basiques la question complexe des jauges pour les salles. Je peux avec plaisir vous faire parvenir une invitation (me contacter via Géplu).
Félicitations à Jean-Michel Mathonnière pour cette marque de reconnaissance de son oeuvre.
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt son article : L’HISTOIRE FRAGMENTÉE DES ARTISANS BÂTISSEURS DU MOYEN ÂGE.
Il y parle des risques du métier et des accidents de travail qui devaient être nombreux, mais il ne fait pas allusion à la protection des yeux pendant la taille de la pierre, or les accidents par projection d’éclats ou de poussières lors de celle-ci devaient être habituels. (Dans la pratique actuelle, la protection par lunettes est obligatoire.)
Comment faisaient les tailleurs de pierre d’autrefois pour se protéger de ce genre d’accidents ? Je ne me souviens pas d’images ou de gravures montrant une quelconque protection des yeux des ouvriers.