Défendre la laïcité, la liberté absolue de conscience et la liberté d’expression !
Un communiqué de la Fédération française de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN
« La loi doit protéger la foi,
aussi longtemps que la foi ne prétendra pas dire la loi ».
Aristide Briand
Défendre la laïcité, la liberté absolue de conscience et la liberté d’expression !
Le 16 octobre 2020, le professeur Samuel Paty était assassiné par un extrémiste religieux au motif d’avoir présenté à ses élèves des caricatures issues du journal Charlie Hebdo dans le cadre de son enseignement sur la liberté de penser.
Au-delà de la commémoration de cet assassinat, les francs-maçons du DROIT HUMAIN rappellent que la laïcité n’a pas à être débattue car elle se vit en tant que principe fondateur de la République.
Comme l’indique l’article 3 de notre Constitution Internationale : « Fidèles au principe de laïcité, respectueux de la liberté absolue de conscience de chacun, les membres de l’Ordre travaillent à concrétiser les principes de liberté, d’égalité et de fraternité et à réaliser pour tous les humains, le maximum de développement moral, intellectuel et spirituel, condition première du bonheur qu’il est possible à chaque individu d’atteindre dans une humanité fraternellement organisée. »
Face aux communautaristes et aux identitaires, nous devons aujourd’hui faire preuve de pédagogie.
Le combat laïque qui est le nôtre est celui pour la mise en place d’institutions qui établissent les règles du respect mutuel dans une société en mouvement et marquée par la diversité grandissante des convictions et des croyances.
Aussi, nous ne pouvons accepter l’idée d’une laïcité qui opprimerait et d’une identité singulière qui libèrerait, ni celle d’une laïcité hémiplégique qui ne viserait que telle ou telle religion et épargnerait telle autre, pour des motifs électoraux ou au nom de la tradition ou d’une culpabilité post-coloniale, qui est sans objet dans le domaine religieux. Nous ne pouvons accepter l’idée que l’universel serait un particularisme occidental.
La Laïcité est sans cesse évoquée, invoquée, convoquée même par tous, le tout dans une confusion immense. La laïcité ce n’est pas une « arme de stigmatisation » que la France brandirait contre les musulmans en particulier. La laïcité c’est un principe de liberté ! C’est même le principe de protection des libertés les plus fondamentales. Trahie, bafouée, la laïcité l’est aussi quand certains, partis politiques ou gouvernements, cherchent à l’instrumentalisée.
Les francs-maçons de la Fédération française LE DROIT HUMAIN ne veulent pas de cette Laïcité dévoyée et défigurée. Nous n’acceptons pas qu’elle soit abandonnée à des mains partisanes qui n’ont qu’un seul but : l’affaiblir pour affaiblir la République !
La laïcité c’est l’émancipation par l’universel. L’idéal laïque unit tous les hommes par ce qui les élève au-dessus de tout enfermement, il est facteur d’intégration et garant du « bien vivre ensemble ». Il n’exige aucun sacrifice des particularismes, mais seulement le minimum de recul qui permet de les vivre comme tels, sans leur être aliéné.
Nous appelons les francs-maçons de la Fédération française LE DROIT HUMAIN, mais aussi chaque citoyen et citoyenne, non seulement à manifester leur soutien à cette démarche émancipatrice lors d’occasions mémorielles, mais aussi en s’engageant au quotidien dans la défense du principe de la laïcité.
6&7@ Dans sa formulation constitutionnelle actuelle la définition de la laïcité n’est pas apte à nous protéger. C’est vrai qu’il faut cesser d’en faire un objet de débats pour 2 raisons: les musulmans dans leur grande majorité ne le comprennent pas et les juges sont en permanence dans l’interprétation au détriment de l’application.
Sans remettre en cause les références humanistes portées par le texte constitutionnel il faut en préciser dans le détail la mise en œuvre. C’est le rôle du législateur, pas d’une jurisprudence déboussolée.
5- Géplu
Comme tu le dis toi-même : « la loi de 1905 a été écrite en un temps ou l’islam n’était pas une religion qui comptait en France, et que son but était alors de « réguler », pour ne pas dire casser l’influence dominante et trop prégnante qu’avait alors l’église catholique sur la société française. »
Le monde a changé et le danger pour la République ne vient plus des catholiques comme avancé à cette époque mais de musulmans extrémistes. J’entends bien ces grands principes humanistes mais quel poids ont-ils au regard des attentas et de leurs morts perpétrés au nom de cette religion ? Ont-ils au moins une influence sur ces extrémistes ?
Arrêtons de nous voiler la face et de nous cacher sans cesse derrière cette loi de 1905 qui malheureusement n’est plus suffisante pour nous protéger. Elle doit être modifiée en fonction du danger actuel et non plus d’un sois disant danger datant de plus d’un siècle. C’est à la fois une question de crédibilité des principes de cette loi et une question de survie.
Au-delà de tout ce qui est dit dans ce communiqué du DH et dans les commentaires, demeure un problème : nous sommes sans cesse obligés de défendre la laïcité, et plus inacceptable encore, de la justifier.
C’est comme si nous devions à chaque instant défendre et justifier la République.
Mais enfin ! Nous sommes un pays souverain, doté d’une Constitution, celle de 1958.
L’article 1 de notre Constitution dispose : La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale.
Le principe de laïcité est constitutionnel. Il n’a ni à être défendu, ni à être justifié.
La laïcité est un principe constituant de la loi fondamentale de notre pays.
En conséquence il doit être strictement appliqué et s’impose à tous les Français et plus largement à toute personne vivant sur le sol français.
La Justice doit faire son travail, notamment déclarer irrecevable toute assignation devant le tribunal visant à remettre en cause ne serait-ce qu’un seul des principes constitutionnels.
Les associations musulmanes s’y aventurant doivent être systématiquement empêchées dès lors qu’elle remettent en cause la laïcité ou qu’elles développent des arguments visant à interpréter abusivement le principe de laïcité.
D’un point de vue plus personnel, je pense que toute association faisant preuve de cette démagogie devrait être dissoute sur le champ et par simple décision du Ministère de l’Intérieur.
Si tel était le cas, le prélat Moulins-Beaufort aurait réfléchi à deux fois avant de mettre le secret de la confession au-dessus de la loi.
Ça suffit d’entretenir d’interminables discussions sur ce sujet, la Laïcité n’a pas à être discutée !
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La vertu s’avilit à se justifier.
François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE
L’Islam et l’islam en action, l’islamisme sont toujours en guerre contre la laïcité car Mahomet a ordonné à ses adeptes de n’obéir qu’à la règle de son dieu et de se battre avec d’autres infidèles.
Il est inutile d’insister sur le fait que la laïcité est gentille avec les musulmans alors que l’islamisme leur ordonne de combattre les infidèles.
Sous la direction de Merkel, l’Allemagne a commis une erreur historique en soutenant et en finançant les islamistes en Turquie. Grâce au régime islamiste d’Erdogan, nous voyons tous maintenant que les laïcs de Turquie quittent le pays, et autrefois un bon exemple laïc pour le Moyen-Orient, la Turquie d’Atatürk est devenue une plaque tournante de l’islamisme et du djihadisme dans le monde.
Lorsqu’il y a un compromis entre l’eau et le poison, seul le poison peut survivre.
La laïcité n’est « gentille » avec personne en particulier. Elle édicte des principes qui sont généraux et ne concernent aucune religion en particulier. Ces principes sont principalement la liberté de conscience, dont l’application est la séparation des églises et de l’état, et la tolérance réciproque qui permet le vivre ensemble, que l’on peut aussi appeler la citoyenneté.
Si certains ne s’y reconnaissent pas et préfèrent l’application de leurs dogmes, ce n’est pas à cause de la laïcité.
Ceci dit notre belle République Française, si elle veut continuer à pouvoir être une terre d’accueil pour tous ceux qui s’y retrouvent, ferait bien de rappeler plus souvent et plus fermement ces beaux principes. Pas de communautarisme en France. Tous les mêmes droits, et surtout les mêmes devoirs. (ce qui n’interdit pas le droit à la différence, mais dans le respect des règles communes).
Cher Géplu, je nuancerais un peu ton propos…
La loi de 1905 est également désignée comme « Loi de séparation des églises et de l’état » et les différents textes qui la précédent ou en découlent abordent à plusieurs reprises les relations de ce dernier avec le « clergé « . Il s’agissait en effet essentiellement à l’époque de reguler les relations entre la République et l’Église de Rome. C’est pourquoi ce texte est peu adapté au cas precis de l’Islam qui n’a ni églises (au sens d’organisations structurées et hiérarchisées) ni clergé. Il devrait être sérieusement renforcé si nous voulons éviter que son principe, essentiel à la survie de notre nation, ne soit en permanence remis en question dans ses applications par les chicaneries juridiques dont les musulmans sont très friands quand il s’agit de faire entrer la loi d’Allah dans l’espace public. Sans compter que les instances catholiques ne voient pas toujours d’un mauvais œil ce débat chronique qui pourrait également servir leurs intérêts.
Il est tout à fait exact que la loi de 1905 a été écrite en un temps ou l’islam n’était pas une religion qui comptait en France, et que son but était alors de « réguler », pour ne pas dire casser l’influence dominante et trop prégnante qu’avait alors l’église catholique sur la société française. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle vise une religion en particulier ou en épargne, ou ignore, d’autres. Les grands principes humanistes qu’elle développe sont et restent généraux et intemporels.
Une première vérité de base : la laïcité c’est la liberté de croire ou de ne pas croire.