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Le docteur Jean CONQUET avait écrit le livre « L’abbatiale celto-chrétienne de Bénévent-L’abbaye »
Sur le site officiel de l’office de tourisme Bénévent-Le Grand-Bourg on trouve les informations ci-après :
L’Abbatiale a une situation privilégiée sur le Grand Chemin de Saint Jacques de Compostelle et les reliques de l’apôtre Saint Barthélémy ont assuré un enrichissement rapide au monastère édifié en ce lieu dès la première moitié du XI° Siècle. Destinée à transmettre à travers les siècles la pensée traditionnelle à la fois religieuse, philosophique et sociale de nos ancêtres, remarquable livre de pierres, l’église de Bénévent l’Abbaye a eu la chance d’être élevée par des Moines maçons, Compagnons tailleurs de pierre, Charpentiers ou Maçons initiés, qui possédaient au-delà d’une remarquable technique, la philosophie de l’architecture – ce qui explique l’importance de la symbolique – et du nombre d ’ Or – dans ce haut lieu du pèlerinage. Les Compagnons et Pèlerins ont laissé sur l’ église les marques du Chemin : Coquille Saint Jacques sur deux chapiteaux, signes compagnonniques gravés sur les pierres, particularités architecturales dites mozarabes, venues tout droit d’Espagne, telles que le porche polylobé ou l’arc en tiers point…Maison du peuple et de dieu, lieu de cérémonie initiatique, lieu de sépulture pour les défunts illustres ou méritants – aujourd’hui comme hier, les images des modillons, les 44 chapiteaux, la symbolique des portes, les trois cercles et la croix druidiques sont offerts à la vue de tous, et font de l’église de Bénévent l’Abbaye le conservatoire de la tradition celtique, de ses proportions et de ses nombres.
À toutes fins utiles, concernant la problématique générale de l’appropriation identitaire du symbole du compas et de l’équerre entrecroisés par les francs-maçons ou les compagnons du Tour de France, cela au détriment d’autres significations et tout particulièrement d’emblème du savoir géométrique, je rappellerai ici un petit article que j’ai publié dans le n° 79 de « Franc-maçonnerie magazine », sous le titre « Des outils de la géométrie aux emblèmes de la maçonnerie » :
https://www.fm-mag.fr/article/tradition/des-outils-de-la-geometrie-aux-emblemes-de-la-maconnerie-2162
Je regrette le ton agacé de mon F.°. Jean-Michel pour une question qui n’avait de ma part aucune arrière-pensée. Je n’ai pas cité l’article de Laurent Bastard car j’avais perdu la référence mais je ne pense pas que sa réponse soit aussi définitive que notre F.°. Jean-Michel l’affirme; je suis toujours à la recherche de la date d’utilisation de l’équerre et du compas comme signe des 3 grades, ce qui permettra d’éclaire davantage notre interrogation.
frat.°.
François Cavaignac
Je ne sais pas où tu as ressenti mon « ton agacé » mon TCF François…
Maintenant, pour ce qui concerne la référence de l’article de Laurent Bastard sur mon blog, je reste surpris de cette perte car il suffit de taper les mots Bénévent l’Abbaye vitrail abadie compas équerre » dans la barre de recherche de Google, pour ne citer que le plus célèbre des moteurs de recherche, pour tomber tout de suite sur cette référence perdue…
Je laisse à plus savant que moi en matière de symbolisme spéculatif d’apporter une nouvelle fois la réponse à la question de la relative modernité du système de relation entre les positions relatives de l’équerre et du compas et les trois grades bleus. Je ne voudrais pas avoir l’air de donner des leçons en la matière !
Je note toutefois aussi que si tu trouves que l’article argumenté et prudent de Laurent Bastard n’apporte pas une réponse pour le moins claire à ton questionnement, c’est que probablement, voyant qui plus est ton insistance sur la question maçonnique, il te conviendrait que la réponse soit plutôt : « Oui, Paul Abadie était franc-maçon mais on ne savait pas ». Désolé d’insister, mais en total accord avec Laurent Bastard, je préfère considérer que Paul Abadie était architecte et ça on le sait très bien. Pourquoi chercher du mystère maçonnique (ou, éventuellement, compagnonnique) chaque fois qu’un compas s’accouple avec une équerre ? À défaut d’être agacé, je suis en effet fatigué de lire, chaque semaine sur les réseaux sociaux, les avalanches d’affirmations sans preuves que des « initiés » font à propos d’emblèmes avec le compas et l’équerre qui sont systématiquement attribués à la franc-maçonnerie, lors même qu’ils ne lui appartiennent pas en propre. La dernière tendance à la mode, c’est maintenant de les attribuer, toujours sans compétence particulière à en juger, aux compagnons du Devoir ! Il y a vraiment des travers maçonniques qui, en 2021, mériteraient d’enfin désenfler.
Fraternellement.
Voici le lien vers le « site compagnonnique » dont il est quelque peu expéditif, mon TCF François, de dire, sans le nommer précisément, qu’il ne fournit pas d’indications définitives. Il s’agit d’un article de Laurent Bastard, ancien directeur du Musée du Compagnonnage de Tours, publié en 2010 :
http://compagnonnage.info/blog/blogs/blog1.php/2010/10/12/equerreetcompas-eglise-beneventlabbaye
Après avoir dans leur principe écarté les hypothèses d’un emblème maçonnique ou compagnonnique, Laurent Bastard évoque le fait qu’il s’agit probablement, TOUT SIMPLEMENT, d’un symbole de la profession d’architecte (ce dont nous avons de nombreux témoignages, publiés sur mon blog, pour la même époque). J ‘en reproduis ici la phrase finale de la conclusion, qui est à mon sens un modèle de prudence dont feraient bien de s’inspirer tous les passionnés de l’équerre et du compas dans leurs interrogations et surtout leurs affirmations :
« Ce blason est, certes, aussi celui des compagnons et des francs-maçons mais cet exemple illustre bien la grande prudence dont il s’entourer lorsqu’il s’agit de rattacher cet emblème à telle ou telle association. »
Pas d’indication définitive donc… mais définitivement du bon sens et de la culture.