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Ce qui caractérise la Rennaissance, c’est l´étude objective de la philosophie grècque et la contestation du Christianisme par les intellectuels, notamment sur les plans scientifique, philosophique et de la cohérence des textes.
Le Christianisme, n’est-ce pas, pas le cléricalisme.
Ni l’Ecosse, ni l’Angleterre n’y échappent.
Au XXIè siècle, vous pouvez faire le choix de l’ignorer, d’en ignorer les conséquences et continuer le nez dans le guidon biblique.
On vous sent tellement convaincus qu’on ne voudrait surtout pas vous contrarier.
Que ce qui caractérise la Renaissance constitue pour vous une perte considérable, après tout à chacun ses pertes considérables.
Se construire des raisonnements sur la négation de faits historiques et de leurs conséquences toutes aussi historiques -parce que les cérémonies d’obsèques d’Elisabeth II (??)- c’est déjà spécial.
Mais prétendre que ces conséquences qui ont influencé toute la vie socio-politique de l’Europe pour aboutir à des changements radicaux ont, en revanche, totalement épargné la franc-maçonnerie naissante et faire de celle-ci le dernier refuge des derniers fidèles d’une religion partout contestée, et obsédés par sa conservation, ceci de plus en dépit de son texte constitutionnel, c’est plus spécial encore. C’est une performance.
Je dirai, comme Ergieff, « surprenant débat! », sans queue ni tête, accumulant les poncifs habituels de grumpy past-masters confits dans une caricature d’Antiquité tardive et de Renaissance italienne.
Surprenant ce débat… Il parle de maçonnerie et absolument pas de Giordano Bruno, qui fut à la fois clerc et philosophe ce qui en son temps était irrecevable par les églises de toute nature. Grand théoricien et praticien de l’Art de mémoire il oeuvra à en faire la promotion, bien avant Frances Yates, à la manière des penseurs de la Renaissance, en parfaite opposition avec la scolastique catholique. Sa merveilleuse vision de la place de l’homme dans l’univers était celle d’un d’un précurseur. Il y laissa sa peau. Lui qui refusait l’anthropocentrisme doit être très étonné du « maçonnocentrisme » qui lui attribue un tablier virtuel, un concept que je renvoie au cimetière des expressions creuses comme « l’éternel Apprenti » ou « ce n’est pas de ton grade ».
J’allais oublier… pour prétendre que la maçonnerie andersonnienne est a-religieuse, il faut ne rien connaître de l’Angleterre ou de l’Ecosse. Il suffisait de regarder les obsèques d’Elisabeth II pour comprendre que la notion de laïcité est totalement étrangère aux peuples britanniques.
Ce commentaire 18 est intéressant, la démonstration imparable.
Il commence en nous disant, dans sa deuxième phrase, que la maçonnerie Modern n’est ni judéo-chrétienne, ni néoplatonicienne. Dont acte !
Se poursuit en nous disant que tout y est biblique sauf l’évocation des cinq ordres d’architecture.
Ah …
Et se conclût par « dans la maçonnerie de 1723, la présence massive de la culture biblique à côté des autres cultures mentionnées ».
Houla !
Bref, avant d’accuser les autres de raconter n’importe quoi (ce qui est systématique chez ce narrateur à l’adresse de ceux qui ne partagent pas ses contradictions) , faudrait voir déjà à accorder ses propres violons, n’est-ce pas, charité bien ordonnée commence par soi-même.
Oufti m’Fi ! comme on dit dans mes contrées…
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Je prends ici congé de ANUBIS RE après cette dernière manipulation qui avait l’avantage d’être prévisible.
On devine une mécanique bien huilée dans le but de faire face à la vacuité béante de l’auteur sur ces sujets…
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Je souhaite à mon Honorable contradicteur de fournir ses analyses dans des publications, analyses qui font à présent cruellement défaut (pour le moment on a que des aboiements de chien enragé), des écrits qui lui permettrait de révolutionner l’histoire de la Maçonnerie, qui, d’après lui, est phagocytée par d’hideux historiens bibliques…
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Encourageons-le, il y a du boulot…
Vous prenez congé d’une conversation que vous avez créé, vous sentant obligé de m’interpeller, un peu comme si la Vérité en dépendait.
La votre oui, en effet.
Vous vous offusquez. Mais de quoi ? De vous n’avoir fait que vous citer ?
La Franc-maçonnerie de 1717 était-elle « la succursale du judéo-christianisme » ou l’apanage de la Grèce antique et des néoplatoniciens ?
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D’évidence ni des uns ni des autres.
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La Maçonnerie n’avait pas pour but d’assigner une doctrine, quelle qu’elle soit, pythagoricienne, ou néoplatonicienne, ou judéo-chrétienne.
Les Constitutions de 1723 affirment que dans le cadre des obédiences, les maçons ne sont tenus à aucune doctrine particulière mais seulement d’être « to be good men and true or men of honour and honesty ».
Les Constitutions (celle de 1738 également), sans dogmatiser, se bornent à rappeler que la maçonnerie des Moderns s’inscrit dans une histoire qui relève tant de l’histoire de l’architecture (biblique, vitruvienne, gothique, palladienne) que de l’histoire des Arts libéraux hérités des Grecs et célébrés par les Anciens Devoirs depuis la fin du XIV° siècle.
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Ceci n’a pas pour signification qu’elle ne participait pas également de son temps et qu’elle n’intégrait pas naturellement les effets d’une révolution anglaise et que les milieux intellectuels du siècle précédent n’ont pas influé sur sa pensée.
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Cela étant, nier que la culture de la maçonnerie des Moderns était d’abord de nature biblique (sans imposition de doctrine nous l’avons observé) même si des matériaux platoniciens y furent introduits et inclus, c’est refuser un fait historique par pur effet partisan.
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Il suffit de s’emparer de son rite pour constater que ses sources sont d’abord et principalement bibliques, tant vétérotestamentaires (Temple de Salomon, voir I Rois. chap.7) que néotestamentaires : pour exemples, le Ms « Sloane » de 1700 indiquait déjà : « Q. Qui sur terre est plus grand qu’un Franc-maçon R. Celui qui fut transporté sur le plus haut pinacle du Temple de Jérusalem » à savoir Jésus-Christ, le Ms « Masonery Dissected » de 1730 indique comme raison de l’appellation « Loge de St Jean » que « Jean fut le précurseur de notre Sauveur et traça la première ligne parallèle à l’Evangile », et dans le MS « Simon and Philip » de 1723 on trouve le dialogue suivant « Phil. Vous dites que vous voyez Trois Grandes Lumières, n’avez-vous pas vu aucune autre lumière Sim. Oui, une surpassant de loin le Soleil et la Lune Phil. Quelle était-elle ? Sim. La Lumière de l’Evangile ».
Ajoutons sans être exhaustif le mot biblique en M.B.
Biblique donc, même si on trouve aussi un matériau grec et romain : la mention des cinq Ordres d’architecture (Ms Examen d’un maçon, 1723).
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Encore une fois nier ces évidences est absurde, et le mentionner n’est en rien s’inscrire dans une démarche religieuse ou pro Grec, mais de simple observation.
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C’est comme nier l’existence de la Bible en Loge pourtant formellement établie.
Précisons que la Bible servait de prise de serment et qu’elle n’était sans doute pas toujours présente en Loge.
Quoi d’étonnant, le serment sur une Bible participait de l’environnement social de l’époque.
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Nous l’avons vu, la culture maçonnique des Moderns est une combinaison de plusieurs cultures et refuser de reconnaître, dans la maçonnerie de 1723, la présence massive de la culture biblique à côté des autres cultures mentionnées, c’est simplement prouver qu’on n’a pas investigué, que l’on s’est contenté d’émettre des oppositions systématiques sur une base orientée sans le moindre apport d’analyse.
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On peut évidemment préférer l’ignorance des faits, mais l’ignorance des faits n’a jamais été savante et l’étaler sans discontinuer n’en fait pas plus une vérité suprême.
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On peut ne pas être en accord avec une approche de ses faits, mais les négliger purement et simplement n’entre pas dans une démarche d’intégrité de pensée.
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Guy Chabas dans son « Giordano Bruno » ne tranche pas dans ses conclusions.
Il émet deux hypothèses.
L’une incluant une filiation qui aurait ensemencé d’entrée de jeu la Maçonnerie et l’autre voyant la prise en compte tardive de la sagesse antique sans interférence directe.
En marge de son ouvrage « De l’infini, de l’univers et des mondes », cette citation de Giordano Bruno, très légèrement mise à jour pour les besoins de ce qui nous occupe : la Maçonnerie.
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A Guy Chabas.
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« Ce ne seront point, ô Filoteo [Maçonnerie], les rumeurs de la foule, l’indignation du vulgaire, les protestations des idiots, le mépris de tel ou tel satrape, la stupidité des insensés, l’idiotie des cuistres, les affirmations des menteurs, les plaintes des méchants et la détraction des envieux qui me priveront de ta noble vue et me soustrairont à ta divine conversation. Persévère, cher[e] Filoteo [Maçonnerie], persévère ; ne te décourage pas et ne recule pas sous prétexte qu’avec le secours de multiples machinations et artifices le grand et solennel sénat de la sotte ignorance menace et tente de détruire ta divine entreprise et ton grandiose travail. Et sois assuré qu’à la fin ils verront tous ce que je vois.
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On notera que cet échange avec l’auteur ne suscita aucun commentaire, aucune réflexion, aucun signe d’intérêt lors de sa publication en juin 2021.
Il m’a échappé, je le regrette vivement et en même temps c’est tant mieux, l’on aurait eu droit à toutes les diableries de ceux qui veulent, et réussissent, à faire de la Franc-maçonnerie la succursale du judéo-christianisme.
Faire le pari de l’amnésie avec des maçons c’est quand même risqué …
Ce qui est risqué, c’est lorsqu’on se retrouve en porte-à-faux dans un échange de désinformer dans le but de se dédouaner sans apporter la moindre preuve de ce qu’on avance.
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En l’occurrence il suffirait d’indiquer l’emplacement dans Hiram.be où j’aurais eu cet hypothétique échange avec Patrick Négrier sur l’absence de la Bible en milieu opératif, et où ANUBIS RE aurait été en connivence avec lui sur ce même plan (!) ce qui est un total revirement de sa part.
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Dans le cas contraire on peut déplorer des attitudes mythomaniaques toxiques.
Marrant comme remarque de la part d’un irascible commentateur qui change de pseudo en espérant faire table rase de 10 ans de ses commentaires compulsifs sur toute la blogosphère.
Ah ! bon. ANUBIS RE ferait de la propagande au long cours ?
Sans la moindre démonstration à la clef de ce qu’il avance – comme on peut l’observer ici – ça risque de lasser. Je dis ça, je ne dis rien…
13 – Will Iam
La question est de savoir le pourquoi de ce changement ridicule de pseudo :
est-ce dû à un trouble dissociatif de l’identité ou une manipulation grotesque ?
Dans la 1ère hypothèse il s’agit d’une maladie et c’est donc ”excusable”. Dans la 2ème hypothèse c’est un acte volontaire de tromperie et c’est donc condamnable.
Dit-il celui qui avait pour pseudo Marcos Testos, puis MarcosTestos et maintenant JMB.
C’est comique, mais c’est pas le Café de la gare.
17- Concernant ces changements de pseudos, la grande et importante différence avec toi et moi, c’est que moi, contrairement à toi, je n’ai jamais dit que j’arrêtais d’intervenir sur ce blog.
Je n’ai rien contre le fait que tu aies changé de pseudo mais il me semble logique d’en être étonné suite à ta 1ère déclaration.
Ce qui explique mes 2 hypothèses ci-dessus auxquelles tu as préféré répondre par une pirouette plutôt qu’honnêtement.
Etienne Hermant est formidable, il est unique.
Losque avec Patrick Négrier nous avons dit et expliqué que les Opératifs ne prêtaient pas serment sur la bible mais sur un Devoir, notre savant -pour qui Stobée est un philosophe- nous a gratifié de plusieurs démonstrations imposantes comme ici pour nous démontrer le contraire.
Aujourd’hui il en convient -ce qui en soit est heureux- cependant qu’il n’hésite pas à qualifier vulgairement son interlocuteur.
Pour le reste, vos « références » visant à démontrer que les Moderns n’étaient pas fidèles à leurs aînés, exceptionnellement et uniquement sur ce point précis (allez savoir pourquoi, par coquetterie sans doute) sont toutes du domaine des suppositions quand ce ne sont pas des ragots de gazettes.
ANUBIS RE reste fermement ancré sur ses positions.
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Et ce malgré les nombreuses preuves apportées dans mes interventions 6 et 8 actant d’une présence indéniable de la Bible chez les Moderns.
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Son argumentaire est que les « références » données sont « toutes du domaine des suppositions quand ce ne sont pas des ragots de gazettes. »
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Chacun appréciera de la qualité de cet argumentaire en lien avec mes différents attendus sur la question…
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Pour ce qui est du reste, c’est un tout autre registre, c’est tout bonnement un tissu de mensonges.
Je n’ai jamais été en opposition avec Patrick Négrier sur la présence d’une Bible en milieu opératif, j’ai abondamment échangé avec lui, mais sur d’autres plans et notamment sur le Degré de Maître.
Les propos qu’ANUBIS RE s’octroie à lui-même dans ce contexte en instrumentalisant Patrick Négrier au passage, sont en parfaite contradiction avec ceux qu’il donne à présent, à savoir qu’il s’étonne que la Bible ne soit pas présente en milieu opératif dans le Ms « Simon and Philip » de 1725.
On appelle ces postures de l’instrumentalisation de données.
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Finalement que mon interlocuteur pense que la Bible n’était pas utilisée chez les Moderns et que la Bible faisait partie les loges opératives, le regarde.
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Chacun jugera de la pertinence d’une démonstration qui fait cruellement défaut…
Cher Étienne Hermant, ce n’est pas tant la présence de la bible dans la loge de Désaguliers qui devait vous choquer, on sait bien que vous en êtes convaincu avec la foi du charbonnier, c’est plutôt son absence dans la loge opérative.
Je reprends pour que vous compreniez bien : le MS Simon&Philipp -un document qui n’existe que sous forme photographique- dispose de deux croquis, l’un représente l’aménagement de la loge maçonnique avant la réforme Désaguliers. Ce croquis s’intitule : This the form of the old lodges.
Il s’agit donc de l’aménagement d’une loge opérative.
La bible y est absente.
Ceci ne vous choque pas ?
Le cas échéant, comment expliquez-vous cette absence ?
« Ce n’est pas tant la présence de la bible dans la loge de Désaguliers qui devait vous choquer, on sait bien que vous en êtes convaincu avec la foi du charbonnier, c’est plutôt son absence dans la loge opérative. »
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La « foi du charbonnier » n’a strictement rien à voir en l’occurrence.
Mon intervention 6 apporte plusieurs preuves de la présence de la Bible en Loge chez les « Moderns ».
Je n’ai pas voulu lasser par l’accumulation de preuves, mais puisque ANUBIS RE est demandeur…
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Poursuivons donc à la suite de mes premiers exemples avec ce catéchisme anglais, le « Wilkinson », daté de 1727.
Il indique :
« Q. Comment fûtes-vous reçut Maçon ?
R. Ni assis, ni debout, ni nu, ni vêtu, mais selon les formes requises.
Q. Que sont les formes requises ?
R. Avec le genou dénudé en terre dans les branches de l’équerre et ma main gauche sur la Bible, ma main droite étendue, avec le compas sur le sein gauche dénudé ; je pris l’obligation solennelle du Maçon. »
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On peut également faire référence à cette encyclopédie avant la lettre attribuée à Bernard Picard (1741) : « Histoire Générale des Cérémonies, Moeurs et Coutumes Religieuses de tous les Peuples du Monde ».
Au chapitre V qui traite de la Société des « Frée-Massons », il se trouve décrit la Réception d’un « Frée-Masson » issu des « Moderns » (référence est faite aux Constitutions d’Anderson de 1723).
Voici le point qui nous intéresse : « Après avoir fait trois tours de l’espace le Récipiendaire est conduit en trois temps au milieu de l’espace, vis-à-vis du Maître de la loge qui est au bout d’en haut derrière un fauteuil, sur lequel on a placé le livre de l’Evangile selon S.Jean ».
Après l’obligation « Que Dieu me soit en aide », la lumière lui est donnée dans le cercle des épées.
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Refuser de reconnaître, dans la maçonnerie de 1723, la présence de la Bible en Loge c’est simplement montrer une totale méconnaissance de ces sujets que remplacent des vues partisanes.
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Quant à « l’absence de la Bible dans la loge opérative » qui devrait me choquer, ici, aussi, nous sommes en présence d’une réelle méconnaissance des milieux de Métier à ces époques.
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ANUBIS RE interroge : « Le cas échéant, comment expliquez-vous cette absence ? »
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Il n’est nulle part question de la présence de la Bible en milieu opératif !
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Le livre présent lors de réceptions d’opératif est le livre de la Confrérie comme nous l’indique le Ms « Dowland », « Ancien Devoir » de 1550 qui apporte cette précision : « Il en fit un livre sur la manière dont la science fut inventée. Et lui-même ordonna qu’on le lirait [en silence] ou à voix haute quand on ferait un maçon pour lui donner son Devoir… Alors un des anciens tient le livre afin que le ou les [récipendaires] pose ou posent la main sur le livre et ensuite les préceptes doivent être lus ».
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En résumé : Bible chez les « Moderns » et livre de la Confrérie chez les opératifs.
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Il semblerait bien que vous ayez tout faux…
Bon, passons sur l’épisode « missel » qui est une tarasconnade qui ne me correspond en aucune façon.
Ca permet de faire de la polémique à bon compte par un jeu d’opposition totalement factice, inventé de toute pièce.
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C’est toute même interpellant le « affirmer que l’on a tort ».
ANUBIS RE se montre voisinant avec Guy Chabas, ce qui, en soit, est d’excellente compagnie.
On aimerait donc profiter de l’analyse propre d’ANUBIS RE, de ses écrits, de ses publications sur le sujet qu’il prétend maîtriser à la hauteur d’un historien plus que patenté.
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Cela étant, je n’affirme rien…et Guy Chabas non plus.
Il émet des hypothèses et offre d’autres voies d’accès, qui sont bien loin des vues radicales qu’on voit fleurir de ci de là à l’instigation d’un intervenant particulièrement virulent, mais à l’argumentaire étrangement absent qui soit autre qu’un copier-coller du travail d’autrui.
Ah parce que vous faites dans la nuance vous ? Avec votre bible en loge Modern en 1725 ?
Vous êtes allé jusqu’à en faire un roman à prétention historique. Vous êtes modeste.
Sur quoi vous appuyez-vous pour affirmer une chose pareille ?
Sur les croquis du MS Simon & Philipp ? Qui prétendent qu’il n’y avait pas de bible dans les loges opératives, mais qu’il y en avait une dans les loges de Désaguliers.
Rien ne vous choque là ? C’est dommage.
ANUBIS RE reproduit des erreurs sans un minimum de vérifications qui s’imposent.
Mon ouvrage « 1717 Nous tenons Loge ce soir » n’est pas un roman, il s’agit d’un ESSAI dialogué à teneur historique sourcé.
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« Avec votre bible en loge Modern en 1725.
Sur quoi vous appuyez-vous pour affirmer une chose pareille ? »
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Sur plusieurs éléments que je résume pour ne pas lasser.
Vis repetita, je m’en excuse :
– Les « Moderns » anglais de 1717 utilisaient la Bible en Loge pour le serment comme l’atteste le Ms « Simon and Philip » de 1725.
La note © du document indique : « leur main droite sur la Bible ».
Cette note se trouve confirmée par un dessin représentant un tableau de Loge des Moderns, ou le périmètre d’une Loge, avec cette mention « This Lodge in the new lodge under the Desaguliers regulation ». A l’orient de cette représentation il y a ce texte : « HERE THE MASTER SITS A PEDESTAL WITH THE BIBLE ON », c’est moi qui souligne, et la présence d’un quadrant, d’une équerre, d’un compas et d’un fil à plomb.
– Le « Post Boy » du 27 juin 1721 relate que le jour de la Saint-Jean d’été du 24 juin 1721 John duc de Montagu fut installé Grand-Maître en grande pompe dans la taverne « Aux armes du Roi ». De là ils formèrent un imposant cortège muni des tabliers et des décors jusque dans Stationers’Hall sous la conduite de quatre Maîtres des Cérémonies portant cannes blanches, précédant le secrétaire de la Grande Loge, lui-même accompagné de trois Maîtres de Loge arborant chacun une grande chandelle allumée.
Un Frère tenait une épée droite, tandis qu’un autre Frère portait une BIBLE posée sur un coussin.
– Une gravure datée du 18e siècle, que je ne peux reproduire ici, montre une procession dans Londres où l’on voit un Frère portant un coussin sur lequel est posée une BIBLE.
– Autre catéchisme anglais dans la veine des « Moderns » et non des moindres, « Masonery Dissected » de Prichard de 1730 : Q. Comment vous fit-il maçon ? R. Sur mon genou dénudé, le corps dans l’équerre, le compas ouvert sur mon sein gauche dénudé, MA MAIN DROITE NUE SUR LA BIBLE, JE PRÊTAI MON SERMENT DE MÂCON.
C’est moi qui souligne.
– Il y a également les gravures telles « Les Free-Massons » datée de 1736 et montrant une scène de réception d’un candidat des « Moderns » où l’on voit une BIBLE fermée trônant devant la Chaire du Maître de la Loge, ou encore cette gravure du frontispice de « Hiram, or the Grand Master Key » où l’on voit la « HOLY BIBLE » bien en vue sur une table face au Maître de la Loge, montrant une scène d’Initiation avec un candidat ayant les yeux bandés.
– La Série anglaise Palser indique : « The cadidate placing his right hand on the HOLY BIBLE… ».
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« Sur les croquis du MS Simon & Philipp ? Qui prétendent qu’il n’y avait pas de bible dans les loges opératives, mais qu’il y en avait une dans les loges de Désaguliers.
Rien ne vous choque là ? C’est dommage. »
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Rien ne me choque.
Peut-on savoir ce qui est choquant ?
Le plus étonnant, c’est que Étienne HERMANT n’a pas lu une ligne des livres du Frère Guy Chabas.
Cela ne l’empêche pas de brandir son missel et affirmer que l’on a tord.
Imparable, voire impayable.
« La Maçonnerie de 1717 n’est pas à mettre à toutes les sauce. Elle n’est pas ce que chacun aurait envie d’en faire, c’est faux. »
C’est pourtant ce que fait précisément ANUBIS RE dans ses différentes interventions sur ce même sujet.
Il met cette maçonnerie à sa sauce sous forme de slogan arguant d’une authenticité exclusive, en la définissant au passage selon ses propres critères et à l’aune de ses rejets.
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Ces éléments ont déjà été largement argumentés sur Hiram.be et chacun pourra se faire son opinion sur le sujet.
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On ne va donc pas remettre le couvert, il suffit d’aller grapiller çà et là les interventions obsessionnelles d’aucuns qui ressemblent à s’y méprendre à cette récurrence et y trouver les matières de débats qui s’en sont suivis.
C’est ici que j’exprime un accord assez complet avec l’analyse du F. Guy Chabas, ici parce que si la Maçonnerie me semble bien être entièrement pythagoricienne, sa poésie écrite par Homère, Giordano Bruno fait la synthèse par la démonstration qu’extraire l’Homme de l’Univers, en faire un être particulier et exceptionnel est la plus manifeste expression de l’erreur.
J’avais un temps l’habitude d’écrire qu’il y a plus de vérité dans un brin d’herbe que dans l’ensemble de la production d’écritures saintes.
La Maçonnerie de 1717 n’est pas à mettre à toutes les sauce. Elle n’est pas ce que chacun aurait envie d’en faire, c’est faux. La Maçonnerie de 1717 est a-religieuse, ce qui ne signifie aucunement qu’elle serait en quelque sorte que ce soit anti-religieuse, ce n’est simplement pas son sujet. C’est fondamental à percevoir, ou bien on ne la comprend pas, plus exactement, on ne comprend pas où elle veut en venir. C’est pour cela qu’au fur et à mesure de la disparition de ses fondateurs elle s’est perdue et qu’on l’arrimera à la religion , ce qui terminera de la dénaturer intégralement.
Que l’autre versant se rassure, ce n’est pas plus de la sociétale-politique, pour la même raison. Le seul point commun pour ce côté-là est néanmoins la recherche de l’expression la plus juste de la liberté, cad sans que celle-ci travaille pour elle-même.