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Quelle étrange discussion !
Desap affirme que je suis dogmatique comme les membres de la GLNF par ce que « les Anglais et leurs succursales dans le monde ne reconnaîtrons (jamais) la maçonnerie française » alors que je prône le dialogue entre TOUTES les obédiences.
Pierre Noël s’obstine à expliquer qu’il est impossible de communiquer entre les obédiences dont les membres parlent différentes langues alors que j’invite les obédiences françaises à échanger entre elles (par-dessus les notions de « régularité », « reconnaissance » etc. qui les séparent).
Jean Gaul écrit, à juste titre, que « la thèse essentielle de Peter Bu est que la diversité en soi est une source d’inspiration » mais Pierre Noël (que j’ai déjà lu mieux inspiré) lui rétorque que c’est « hors sujet » et lui reproche de ne pas avoir compris ses propos à lui.
A quoi nous sert toute notre instruction – que je suppose plutôt « poussée » – si nous échangeons avec autant de distraction ?
Etrange est le mot !
Je me contente de répéter l’évidence, que le dialogue est illusoire entre des FF qui ne parlent pas une langue commune. Peter Bu me répond « obédiences françaises » (comme si elles seules étaient concernées) et Jean Gaul parle de « diversité » nécessaire !
Pédanterie mise à part, souvenez-vous de la parabole de la tour de Babel dans notre imaginaire maçonnique.
Chaque F, étant libre de quitter la GLNF quand bon lui semble, se rendre compte seulement au bout de 20 ans qu’on s’est fourvoyé ( tout seul comme un grand ? ) ou qu’on a été fourvoyé par de mauvaises personnes ( lesquelles ? ) révèle soit un manque d’intelligence soit un manque de courage soit un mélange des 2.
Les commentaires excessifs de notre inénarrable F. sont le reflet d’une blessure qui n’arrive pas à cicatrise. Peut être a-t-il été viré ? Peut être n’arrive-t-il pas à faire son deuil de ce divorce ? Peut-être regrette-t-il de ne plus être à la GLNF ?
Mais au fait de quelle obédience est-il ?
TCF Peter Bu, avec le commentaire 11 de Pierre Noël tu as l’exacte mentalité des réguliers qu’avec vingt ans de GLNF je connais par coeur.
Tu perds ton temps, jamais (et cette fois-ci nous pouvons dire « fontaine » !), je dis bien jamais les Anglais et leurs succursales dans le monde ne reconnaîtrons la maçonnerie française.
Tous ceux qui ne sont pas reconnus par la GLUA, ils ne les considèrent pas comme franc-maçons.
Je l’ai dit ici à plusieurs reprises et à ma grande surprise j’ai eu l’impression que, soit on l’ignorait, soit on ne me croyait pas, ceci en dépit d’une mise au point de la GLUA en 2009 on ne peut plus explicite et précise.
Ils ne reconnaissent pas les Français comme maçons (à part la GLSA, telle l’exception confirmant la règle) pour une raison très simple : pour eux le GADL’U c’est le dieu du monothéisme et la vérité se trouve dans la Bible et nulle part ailleurs.
Tous ceux qui ne croient pas en cela sont considérés profanes.
Tu pourrais fabriquer un rituel de bric et de broc, si tu dis que tu crois en dieu, tu es reconnu.
Alors bien entendu, Pierre Noël et d’autres de ses alter-égos ne peuvent se permettre de snober des frères tel Pierre Mollier, ce serait tellement ridicule, mais ceci reste de pure forme, notre excellent historien, qui a bien plus fait pour l’Histoire de la FM (je ne passe aucune pommade n’est-ce-pas) que tout AQC réunie qui, elle, produit des faux, n’étant reçu dans aucune loge GLUA.
Il y a une autre raison plus profonde et qui empêchent les Anglais de dormir, car serait qu’un jour le GODF se décide à réactiver vigoureusement la maçonnerie des Moderns.
Mais bon, pour l’instant il est sur la laïcité, comme s’il n’avait pas saisi que la Maçonnerie Modern ferait infiniment plus pour ce principe que ses communiqués que personne ne lit.
Et pendant ce temps là c’est la religion qui fait de la FM sa succursale.
Comme quoi, le silence n’est pas toujours vertueux.
Merci à Pierre Mollier pour ce résumé et ses commentaires.
Toutefois, je suis surpris par sa conclusion : « Cette plaquette, manifestement beaucoup réfléchie et de grande qualité, permet à tout un chacun de mieux connaître – et de mieux comprendre – la Grande Loge Unie d’Angleterre et sa réalité d’aujourd’hui… Mais – pourquoi ne pas profiter des bonnes idées ? – elle pourra aussi alimenter utilement la réflexion des dignitaires maçonniques français. »
Pourquoi seulement aux « dignitaires maçonniques français » ? La réflexion leur serait-elle réservée ?
Pierre Noël, lui, conclue sa contribution : « Cela n’empêche que cette méconnaissance réciproque existe depuis longtemps et, finalement, arrange tout le monde, continentaux comme insulaires puisque rares sont ceux qui désirent que cela change, d’un côté comme de l’autre. »
Je fais partie de ces « rares ». Je trouve CONSTERNANT que les francs-maçons ne soient pas capables de considérer leur diversité comme une source d’inspiration.
Comment voulons-nous promouvoir la fraternité universelle si nous restons chacun sur son petit tas de sable ? Pourtant, elle serait plus qu’indispensable dans notre « monde globalisé ».
Excusez-moi d’insister, mais pour comprendre ce que je viens d’affirmer lisez donc mon livre « Les francs-maçons arrêtés au milieu du gué ». (Même s’il semble énerver certains.)
Consternant, vraiment ? Faudrait d’abord que les divers interlocuteurs puissent se parler et se comprendre ! Pas un échange de quelques mots ou une conversation de lieux communs (style « my tailor is rich »), mais des échanges réels allant au fond des choses et susceptibles d’ouvrir des horizons. Et là, l’affaire est loin d’être gagnée pour nous, que ce soit en anglais, en néerlandais ou en allemand (et je ne parle que des langues que je baragouine!). Il est déjà difficile d’établir de tels ponts dans sa langue maternelle quand on vient des coins de son espace naturel !
(Je ne suis pas « énervé » par un livre dont j’ignore même l’existence ! Je vous prie de m’excuser )
Pierre, je suis désolé, mais vous avez lu ma contribution assez superficiellement. Ce qui me semble consternant est le fossé entre les deux grands courants de la franc-maçonnerie – tous les deux « universalistes » – qui rend difficile la connaissance de toutes les variantes de notre mouvement.
Ne doit-on pas considérer leur diversité comme une source d’inspiration ?
Cela n’a rien à voir avec la connaissance des langues: la GLNF, le GODF et tous les autres obédiences françaises utilisent la même. Et, évidemment, nombreus fères et sœurs maîtrisent aussi d’autres langues, à commencer par l’anglais.
Quant à votre remarque entre parenthèses, je ne vous ai pas reproché de ne pas connaître mon livre, et encore moins affirmé qu’il vous énervait. Mais il semble d’agacer certains: les tentatives de présenter cette publication ont été censurées à deux reprises par un « blog » maçonnique connu, peut-être trois si je considère la non-publication par un autre. (Mais l’animateur de ce second site ne lit peut-être pas les contributions qu’il sollicite pourtant.)
La censure serait-elle une vertu maçonnique?
Je m’efforce de rester simple et pragmatique dans mes commentaires.
J’ai assisté à assez de tenues dans ma vue (dans des pays bien différents) pour savoir que la communication y est quasi nulle entre locuteurs d »idiomes différents, en dehors des banalités d’usage (où on ne parle que de fraternité et de ces choses). Passe encore pour l’anglais où un sabir d’aéroport permet les échanges minimum, mais pour le reste? Pour les contacts réels, enrichissants, approfondis, ceux qu’on espère en maçonnerie, faut un terrain commun qui reste, sauf exception, la langue usuelle. Cerise sur le gâteau : chacun fait souvent semblant de comprendre l’autre, par amour-propre, pour ne pas paraître le con du dîner.
Les exceptions existent, bien sûr, mais elles restent l’exception. J’ai assisté à Stockholm à un dîner maçonnique où les convives, tous scandinaves, venaient des 4 pays de la région : tous se comprenaient couramment, sans problème, sous mes yeux médusés ! le Luxembourg et la Suisse alémanique sont d’autres beaux exemples de cette fraternité utopique.
J’ai eu de véritables contacts avec des Anglais, des Américains, des Irlandais, des Hollandais parce qu’ils faisaient l’effort de me comprendre, mais cela resta pour eux un effort. J’en ai gardé l’espoir d’une autre approche.
J’ai un peu compris, grâce à eux, cette universalité dont vous nous rabâchez les oreilles.
Des sites comme Hiram.be font bien plus pour assurer une ébauche d’universalité que ne le feraient des tenues inter-obédientielles entre libéraux et dogmatiques.
11>P.N. semble renvoyer d ‘un revers de la main que la thèse essentielle de Peter Bu est que la diversité en soi est une source d’inspiration.
Un bel exemple est que le profane désirant une initiation, soit dirigé sine ira et studio vers le « courant' » qui correspond le plus à ses conceptions philosophiques si on veut qu’il devienne un maçon « productif » et heureux…
Désolé pour ce commentaire (le 13) hors sujet qui montre seulement une incompréhension du mien (11).
Je dis (et je le répète) qu’il ne peut y avoir échange fructueux et inspiration réciproque que s’il y a compréhension et dialogue dans/grâce à un langage commun [de peur de ne pas être compris, je précise que j’emploie le mot « langage » au sens propre du terme : une langue commune comme le français, l’espagnol ou l’anglais].
C’est l’honneur d’un site comme hiram.be. (la « régularité » , épouvantail de certains, n’y est pour rien).
La série Netflix est effectivement une belle présentation de la « réalité maçonnique » anglaise… et montre à quel point elle est différente de la pratique française, y compris d’ailleurs chez son correspondant. La vie quotidienne d’une Loge de la GLNF est bien plus proche de celle d’une Loge de la GLDF – et même de beaucoup de Loges du Grand Orient 🙂 – que d’une Loge anglaise. La présentation des valeurs maçonniques que propose ce rapport annuel est dans la droite ligne de celles illustrées par le documentaire Netflix.
En réponse à l’article de C. Révauger, j’avais envoyé ceci;
Je ne trouve rien à y changer, (sinon constater que les prises de position dont certaines obédiences sont friandes ne semblent pas servir à grand chose) mais à y ajouter, que je suis désolé lorsque je lis le mépris affiché par les partisans de chaque coterie pour l’autre !
Pour beaucoup de francs-maçons Français (et Belges), leurs homologues Britanniques ne font que du rituel, du rituel et encore du rituel appris par cœur. La notion de planche leur est inconnue et aucun travail personnel ne leur est jamais demandé. La maîtrise du rituel est le seul but de l’exercice, qui ouvre la porte aux « promotions » largement factices. Les cérémonies sont mécaniques et figées dans leur conservatisme. Les agapes sont guindées. On y mange mal, on y boit beaucoup et on y écoute des allocutions très conventionnelles (les toasts). Les FM continentaux pensent aisément que les œuvres de charité sont l’excuse toute faite de ces réunions de vieux messieurs engoncés dans leur morning dress (jaquette noire, pantalon rayé, chemise blanche et cravate « de loge »).
Les francs-maçons britanniques sont tout aussi surpris et incrédules devant l’attitude de leurs homologues d’outre-Manche, mais pour la raison inverse. Ils se demandent quel intérêt les francs-maçons continentaux peuvent bien trouver à leur réunion s’ils n’y font pas de cérémonies ! Ils ne comprennent pas l’importance donnée à la « planche », ni au débat qui la suit, ni à la « circulation de la parole » propice aux joutes oratoires, encore moins aux prises de position publiques. Ils ne comprennent pas l’agape vécue comme « une bouffe entre copains », sans mise en scène ni respect du décorum.
Bien sûr, me dires-vous, tout cela n’est que caricature (j’en suis le premier conscient). Cela n’empêche que cette méconnaissance réciproque existe depuis longtemps et, finalement, arrange tout le monde, continentaux comme insulaires puisque rares sont ceux qui désirent que cela change, d’un côté comme de l’autre.
5- Pierre Noël
Mon TCF, pour t’éviter de généraliser bêtement et de raconter n’importe quoi, je t’invite à visiter des loges au rite Émulation, en France comme en Angleterre.
4-Pierre Mollier
Je ne sais pas d’oú tu tiens ces absurdités ! Es tu au moins membre de la GLNF ? Si c’était le cas je t’invite à changer rapidement d’atelier et, si tu en as l’occasion, à visiter des loges travaillant au rite Émulation.
Pour un éclairage sur certains aspects de la Franc-maçonnerie britannique : En 2017, Netflix a diffusé une série en 5 épisodes intitulée « Inside the Freemasons ». J’ai trouvé cette production télévisuelle honnête et intéressante.
Pierre,
Cette série a été présentée sur Hiram.be par Cécile Révauger :
https://www.hiram.be/inside-the-freemasons-de-netflix/
On me fait remarquer, à juste titre, que le Grand Orient avait lu-même sorti un rapport d’activité en 2016.