Vivre ensemble en totale égalité
Un communiqué de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN, Fédération française.
Depuis février 1947, les Nations Unies mènent un grand nombre d’actions normatives visant à développer, dans le monde, les droits des femmes et l’égalité entre tous les êtres humains. ONU-Femmes, son bras agissant, a annoncé le thème de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars 2021 « Leadership féminin : pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19″.
L’objectif est généreux, mais l’analyse de la situation de crise que nous vivons depuis un an démontre que nous en sommes encore loin… Dans les médias, la très grande majorité des spécialistes en tout genre ne sont pas des femmes. Et pourtant, les nations qui ont affronté la pandémie le plus efficacement sont menées par… des dirigeantes !
La pandémie a accru les diverses formes d’inégalités et ce sont avant tout les femmes qui en paient le prix fort.
Elles ont été et sont toujours en première ligne face à la crise de Covid-19 : personnels de santé, d’éducation, de nettoyage, de la grande distribution, mères de famille à la charge mentale accrue pour faire face à la gestion confinée de la cellule familiale et du télétravail, femmes politiques, etc. La crise met en évidence l’importance primordiale de la contribution des femmes et le fardeau disproportionné qu’elles portent, même si, de plus en plus, les jeunes générations essaient de rattraper un certain équilibre de partage.
Les revendications que porte le mouvement féministe depuis des décennies ne sont toujours pas suffisamment prises en compte et la crise sanitaire révèle à quel point le progrès demeure fragile et précaire.
Au-delà des inégalités systémiques d’avant la crise sanitaire, de nouveaux obstacles sont apparus avec cette pandémie.
La Fondation Des Femmes, avec l’institut de sondage Kantar (ex-Sofres), montre que la satisfaction à l’égard de l’égalité entre les femmes et les hommes recule ces dernières années de façon notable dans tous les domaines (familial, public, professionnel). Cette perception négative s’explique par une meilleure prise de conscience de ces inégalités, mais aussi par la forte préoccupation liée aux conséquences de l’épidémie de Covid-19.
Parmi les signes encourageants, dont il faut se réjouir : les jeunes et, notamment, les hommes, sont deux fois plus nombreux à vouloir que cela change. Tout récemment, les pouvoirs publics prennent en compte la précarité menstruelle des jeunes femmes en offrant aux étudiantes, depuis février 2021, la gratuité des protections hygiéniques.
Mais en France et dans le monde, les femmes restent confrontées à une augmentation de la violence domestique, des tâches de soins non rémunérés, du chômage et de la pauvreté.
A l’instar des fondateurs de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN, et chacun à notre niveau, il nous faut agir ensemble, femmes et hommes, pour une égalité durable et l’instauration de mesures concrètes afin de combattre l’invisibilité, la pauvreté, la violence, etc., c’est à dire toutes les discriminations que subissent les femmes en France et ailleurs dans le monde.
Que vient faire dans le débat la gratuité des protections hygiéniques pour les étudiantes précaires???
Pourquoi la FFDH ne fait-elle jamais de véritables propositions pour l’égalité hommes-femmes, en préférant s’en tenir aux constats? Les devancières du début du XX° siècle étaient bien plus inventives!