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Je me demande quand Emmanuel Pierrat trouve le temps de tout mener de front. Quand dort-il ?
Pour Jean de Mazargues (message 1), le titre de Pierrat « Je crois en l’athéisme » est une formule curieuse.
(Curieuse pas creuse, il n’y a pas d’erreur de frappe de sa part!).
Il la suppose même peu sérieuse.
Pourquoi?
Parce que l’athéisme ne serait pas une croyance, mais le fruit d’un raisonnement rationnel.
J’entends bien, mais si ici il n’était volontairement question ni de rationalité, ni de sérieux, ni d’austérité, ni de raisonnement?
Si tout simplement il s’agissait de la part d’Emmanuel Pierrat (au moins dans le titre) d’un clin d’oeil? D’une astuce littéraire? Du mariage de la carpe et du lapin?
Ce qui est le propre de l’oxymore.
L’oxymore, celui-ci ou d’autres d’ailleurs, est-il vraiment par nature irrationnel, irraisonné, irréfléchi, inconséquent?
Je ne connais ni l’auteur, ni ce livre-là, mais un tel titre n’est-il pas fait justement pour nous mettre dans l’interrogation? Eventuellement dans l’embarras? Au moins dans le doute?
– – –
Ne connaissant pas, je ne pousserai pas plus loin l’investigation de ce côté-là.
Mais rien n’interdit de chercher un autre angle d’attaque.
Dans un livre, il y a trois éléments majeurs.
D’abord ‘auteur bien évidemment, ensuite son sujet immédiatement et logiquement après, dont le titre n’est que la vitrine, que la devanture, dans tous les sens du terme.
Que manque-t-il? Quel est le troisième?
Important, quoique discret: l’éditeur.
– – –
Les Editions du Cerf.
On ne le sait pas forcément, mais cette maison d’édition a été fondée en 1929 par des prêtres dominicains, et elle est toujours leur propriété. Premier point.
Qui la dirige actuellement? Jean-François Colosimo. Celui-ci est chrétien… orthodoxe. Presque un contre-pied.
Colosimo s’est fait remarquer il y a 3 ou 4 ans avec un bouquin intitulé: « La religion française ».
En 4ème de couverture du dit livre, on lit ceci:
« Pas plus que la France, la Laïcité n’a commencé en 1905 ou débité en 1789 ».
Son credo est d’estimer que la Laïcité vient de beaucoup plus loin, et a traversé les siècles, notamment ceux du christianisme, et notamment celui des Lumières.
Plutôt iconoclaste comme pensée, si je puis m’exprimer ainsi en parlant d’un auteur d’origine orthodoxe.
Le 05 novembre 2020, dans environ deux mois donc, ces mêmes Editions du Cerf feront paraître un bouquin intitulé:
« Vous avez dit Laïque? »
Et qui en sont, (ils sont deux), les auteurs?
Jean-François Colosimo himself et Régis Debray, dont on ne peut pas vraiment dire qu’il soit tout à fait un manchot sur ses questions.
Finalement, avec son « Je crois en l’Athéisme », Emmanuel Pierrat n’est-il pas en train de leur ouvrir la voie?
Ne cheminent-ils pas les uns et les autres sur des sentiers voisins ou approchants?
La Laïcité n’a pas grand chose à voir avec l’athéisme, sauf de « l’autoriser » dans des sociétés passées ou présente fortement cléricalisées…
Nous sommes tout à fait d’accord.
Lorsque je dis « chemins voisins ou approchants », ça ne veut pas dire chemins identiques, ni chemins similaires ou semblables.
Ils peuvent parfois se recouper, et cela ne sous-entend pas non plus qu’il s’agit de chemins atteignant la même destination.
Si j’osais, mais mon sens de l’humour n’est pas toujours bien compris, si tous les chemins mènent à Rome, j’en doute s’agissant de celui de l’athéisme.
Un journaliste a dit que Dieu était la première « fake-news » …
On peut être athée, néo athée ou crypto-athée et admettre l’existence d’un principe créateur, car la soupe originale de milliard d’années a autorisé la création de la vie, sous forme minuscule (virus et bactérie). nous nous heurtons aujourd’hui peut-être avec nos anciens ancêtres. la terre renfermait les ingrédients possibles à la création de la vie (chaleur, carbone etc…). L’évolution fera le reste. Cette recherche intellectuelle fait partie de la démarche spirituelle. La religion, c’est autre chose, c’est de la politique !
non ce n’est aucunement un oxymore ;
telle une contradiction, comme un « clair obscure » !
une croyance est une simple opinion donc possible pour un athée…
rien à voir avec la religion ;
la ou les croyances relèvent de la crédulité !
c’est vrai qu’un maçon est un chercheur-Se-cherchant, dans toute sa dimension anthropologique ;
en tant tel il a la Foi (du latin »fides » = confiance) …
confiance en Lui, en l’Homme, en la Vie !
Certes le plus souvent déiste plutôt que théiste et donc dans un a priori fondamentalement agnostique (a–gnose) ; j’ai dit !
L’athéisme qui entend l’incroyance aux conceptions du monothéisme abrahamique, judaïsme, christianisme, islam parce que très largement incomplet, de ce fait nécessairement dogmatique et l’objet tout aussi nécessairement et à toute fin exclusivement d’une croyance subjective , c’est le mien.
Cet athéisme ne saurait nier la réalité d’un principe originel sans pour autant être une croyance subjective parce qu’il s’agit d’un postulat et parce qu’il s’agit d’une réflexion dont une partie du travail consiste à se méfier de toute notion non accessible à l’intellect, celui-ci seul à même de nourrir valablement l’intuition, qui elle-même devra être sanctionnée par l’intellect en dernier ressort de manière à éviter l’erreur.
Pour bien saisir ce que j’entends par « intellect » et « intuition » et ainsi s’éviter toute défaut d’interprétation, notamment celui des religions, je renvoie sur le sujet à la République de Platon, au Protreptique de Aristote et à toute la littérature néoplatonicienne qui, en définitive, ont pour principal objet la description et la mise en oeuvre de l’intellect et de ce niveau de conscience qu’est l’intuition, l’ensemble indissociable et tout à fait fondamental à la réflexion spirituelle, que je préfère nommer métaphysique.
En revanche, l’athéisme qui nie un principe originel, et par conséquence établit tout sur le hasard, devrait à mon sens être invariablement désigné par « nihilisme », ou bien faut-il trouver un autre terme que « athéisme » pour ce que je décris ci-dessus et ce serait d’ailleurs Justice puisque, d’un point de vue sémantique, « athéisme » signifie la négation d’un principe originel.
Tout comme les religions il s’agit là d’une croyance parce que, comme celles-ci, il me parait impossible de le fonder intellectuellement.
Ainsi je m’interroge, quel peut être l’intérêt de notions qu’il n’est pas possible de fonder intellectuellement, attendu que la conséquence est nécessairement la circonscription de la réflexion ? Ceci est d’autant plus contre-intuitif que ces notions vont à l’encontre de l’essence de l’Univers manifesté et non-manifesté et de la réflexion métaphysique : l’infini.
Partant, une question à Emmanuel Pierrat,
mon cher frère, dans ta réflexion où se trouve la métaphysique égyptienne et la philosophie gréco-romaine ?
Le champ de ces pensées, qui furent l’objet de centaine de milliers d’ouvrages, de pierres et codex, et dont ce qu’il nous reste est tellement vaste, précis, et intellectuellement immense qu’il est impensable qu’un cherchant se permette d’en faire l’impasse, sauf à réduire sa réflexion à des croyances.
Très frat:.
Formule curieuse. On peut croire en Dieu certes mais croire en l’athéisme, c’est un oxymore. Etre athée c’est être sans Dieu, a priori. Ce n’est pas une croyance. C’est une position qui découle d’un raisonnement rationnel. Ecrire, je « crois » en l’athéisme, c’est simplement peu sérieux.
Précision : je suis plutôt déiste, et donc je ne suis pas complètement rationnel …