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Géplu.
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Très intéressant article de 20 minutes. On peut regretter cette violence mais le changement de point de vue que nous propose l’article est très instructif
https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2788147-20200529-pourquoi-militants-detruit-statues-victor-schlcher-justifie?xtor=EPR-212-%5Bnl%2018h%5D—756339543@2&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=18h&_ope=eyJndWlkIjoiMDY2OTYzODJkMjFjNjAwYmEyMGI4NTZjOGUxYzAxODIifQ%3D%3D
fraternellement,
OR
L’esclavage,le vrai,officiel n’est plus autorisé en Europe et dans le monde occidental , en Mauritanie par exemple,dans des pays arabes parait il ,il subsisterait bel et bien quels que soient les textes.Les malheureux sont d’abord opprimés par leurs voisins.
Je renouvelle une proposition déjà ancienne au Conseil fédéral de la GLdF pour créer une loge qui porte le nom de « Chevalier de Saint-Georges ». Ce fut un homme exceptionnel par des qualités rarement réunies. Aristocrate il créa un régiment de noirs pour défendre la Nation, musicien de talent, violoniste, compositeur, il fut l’un des meilleurs cavaliers et escrimeurs de son époque.
Il fut aussi, comme Mozart, Franc-Maçon.
Réjouissons-nous de la fin (officielle !) de l’esclavage en France (à la Réunion, elle n’a pas été effective tout de suite), mais n’exagérons pas en nous réjouissant de l’engagisme ! Cache-sexe d’un système esclavagiste qui s’est adapté à l’obligation de « payer » des esclaves qu’il achetait, affranchissait et à qui il donnait des miettes. Le volontarisme de cet engagisme est un mythe, l’Occident a continué à faire du commerce humain en organisant des déplacements de population massifs, les conditions d’accueil et de travail étaient les mêmes que celles des esclaves, et la mentalité des maîtres devenus respectables propriétaires également.
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C’était un autre temps, certes, mais de là à faire l’éloge de l’alternative engagiste…
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Scholcher « sauveur » ? Hm… Comme de Gaulle et Jésus-Christ, en somme… Merci à eux, alors !
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Amitiés,
Sans vouloir enlever de mérite à Schoelcher ni aux esclaves qui ont lutté, il faut rappeler que les anglais ont supprimé l’esclavage avant nous : en 1833, et en 1834 sur l’île Maurice débutait le programme des « engagés », immigrés avec contrat de travail de 5 ans . Bon les USA c’est encore plus tard que nous.
Si on regarde l’affaire avec un œil plus psychologique, on y voit le triangle dramatique de Karpman, avec ses trois postures que nous endossons tous par moments : victime, sauveur, persécuteur. Les anciennes victimes passent toujours par un épisode où elles persécutent leur sauveur.
Pour nous maçons, une seule leçon à retenir : l’aide doit rester la plus anonyme possible
Cet acte est évidemment politique, perpétré à mon avis, par des militants nationalistes dont l\’idéologie est d\’abord et avant tout une idéologie ethniciste qui va dans le sens de la délirante démarche \ »réparationniste\ » qui donne lieu à des discours incroyables, stupéfiants. Un papier paru ces derniers jours dans Médiapart est à cet égard très intéressant.
Ce qui m\’inquiète dans ce discours ce sont les forts relents racistes qu\’il véhicule et qui me rappelle un mot d\’ordre entendu sur une autre île soeur il y a près de 40 ans : \ »Un seul peuple, une seule organisation, un seul chemin.\ ». Tout un programme…
Ceci étant dit, je dis avec Aimé Césaire que les Martiniquais, tout comme les Guadeloupéens, ont droit à l\’indépendance.
\ »J’habite une blessure sacrée
j’habite des ancêtres imaginaires
j’habite un vouloir obscur
j’habite un long silence
j’habite une soif irrémédiable
j’habite un voyage de mille ans
j’habite une guerre de trois cent ans
(…)\ » (A. Césaire)
« perpétré à mon avis par (…) un idéologie ethniciste »… Cessons de projeter nos fantasmes en ne regardant le problème que par la lorgnette ethnique. Le combat est socio-économique. Il s’avère que les riches propriétaires sont blancs, souvent békés, et que les plus pauvres sont noirs, descendants d’esclaves. Forcément, il peut y avoir amalgame (des deux côtés) sur la nature du combat, mais au lieu de s’épouvanter des revendications ethniques qui ne sont qu’un oripeau, apportons des solutions sociales à une population dont le chariot moyen est 150% plus cher qu’en métropole, et où le chômage atteint des sommets sur un territoire qui ne dispose pas des lieux de formation nécessaires.
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L’indépendance, je n’ai pas d’avis là-dessus. Seuls les habitants des îles néocoloniales françaises (qu’on appelle désormais les DROM et les COM, je crois) ont à décider pour eux-mêmes. Il n’empêche que si je vivais sur une de ces îles et que tous les patrons de la région avaient hérité de leurs terres et de leurs entreprises de l’esclavage dont auraient souffert les parents de mes grands-parents, je péterais un câble aussi… Car on appelle tout simplement cela de l’injustice sociale. Et ce qui est cool, avec l’injustice, c’est que ça peut se corriger. Rien n’est immuable. Il suffit de le vouloir.
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Amitiés,
Il faut raison garder : les mecs ont fait tomber deux morceaux de pierre sculptés. Y’a pas mort d’homme. Je n’ignore pas le symbole qu’il y a derrière, mais mesurons deux secondes notre indignation, faut pas déconner…
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Quant aux revendications, elles ne me paraissent pas si ahurissantes : qui peut croire qu’un homme tout seul a pu mettre fin à l’esclavage… L’histoire s’écrit par ceux en habits brodés qui ne promeuvent que leurs noms. Il y a toujours un déséquilibre total entre la vénération des chefs et l’oubli général de ceux qui, comme le disait Proudhon, on été la source de « l’aubaine » des premiers… Quand un peuple se réapproprie son histoire, on ne l’engueule pas, on l’admire. Et si ça passe par la chute de deux sculptures, eh bien soit.
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On a encore tellement besoin de statues, visiblement…
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Amitiés
C’est vrai ça!Le Parthénon, les Bouddhas de Banian,les tombeaux de Tombouctou ou la Vénus de Milo ne sont que des tas de cailloux plus ou moins bien assemblés,Un pauvre type Hir… quelque chose a même été justement trucidé par des hommes du peuple qui voulaient juste leur place légitime au soleil (je veux dire à l’ombre,il fait chaud en Orient).
Quand on commence par détruire on finit toujours pas mettre une corde au cou de quelqu’un.
Maintenant moi,ce que j’en dis…
Une vision au moins aussi radicale que la mienne, mais qui a le mérite d’éviter le vrai débat en ne s’arrêtant que sur la forme (deux statues) au détriment du fond sur lequel je souhaitais attirer l’attention.
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Je te laisse la responsabilité de la comparaison entre ces deux statues de centre ville et le patrimoine mondial de l’Unesco…
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Amitiés,
Toujours ce mythe que les peuples se sont libérés tout seuls sans aucune aide extérieure.En quoi l’ action d’un blanc en faveur des esclaves serait elle critiquable? indemniser des propriétaires évitait des violences ou des oppositions.
Vous n’avez pas tort mais indemniser des propriétaires d’autres être humains est tout de même choquant car c’est réduire l’être humain à un objet ou une marchandise. De là à détruire des statues me semble contre productif…
Il faut par ailleurs se replacer dans le contexte de l’époque, je me souviens de petits paysans bretons qui dans les années 1950 – 196O parlant de leur propriétaire foncier employaient encore les termes de « notre maître » c’est dire.
Quant à Victor Schoelcher. je ne me souviens plus dans quel contexte il a fait abolir l’esclavage et surtout dans quelle condition. J’imagine que ça n’a pas du être facile au regard de ce qui se passe aujourd’hui avec l’omnipotence des actionnaires au regard du monde du travail et la passivité, que dire la complicité, de nos dirigeants.
1. La version originale du beau livre d’Anne Girollet est – et, semble-t-il, de manière parfaitement légale – toujours disponible gratuitement sur
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00154650/document
2. Une cruelle citation de Victor Schoelcher déplorant le manque d’engagement de ses contemporains maçons :
Ils trouvent de l’argent pour faire imprimer les mauvais vers qu’ils ont tous la manie de composer, et ils n’en trouvent pas pour imprimer une brochure qui, faute d’un journal, ferait au moins entendre quelques vérités !
Voilà notre époque, voilà le degré de violence politique que nous avons atteint. En élevant des statues à Victor Schoelcher, certains voulaient célébrer le parlementaire à l’origine de l’abolition de l’esclavage. Des militants considèrent que Schoelcher n’est pas du tout un héros, notamment parce que le décret du gouvernement provisoire prévoyait également l’indemnisation des colons. Bien. Mais d’abord, ces violents savent-ils que Shoelcher n’est même pas signataire du décret du gouvernement provisoire ? Et si Shoelcher n’est pas leur héros, s’ils le contestent, c’est bien leur droit le plus absolu, mais pourquoi cette violence, pourquoi détruire les statues ?
Il ne suffit pas aux autorités politiques de condamner moralement par de belles déclarations : il faut rechercher, trouver les auteurs, il faut punir, sévèrement. Ne jamais laisser passer les violences politiques. C’est même une circonstance aggravante. Un vandale qui saccage une statue parce qu’il est ivre est un pauvre type qui doit être puni. Un vandale qui saccage la même statue pour un motif politique dégrade un bien public et porte en même temps atteinte à la concorde civile et doit être puni plus durement encore.
Tristes tropiques.
Je suppose que nous aurons bientôt une réaction de Monsieur Michel ONFRAY qui vient d’acquérir une résidence secondaire à Saint-Pierre.
Hors sujet. Total.