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Géplu.
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La loge n°1 de la GLDF Saint Jean d’Ecosse de Marseille n’est nullement « la loge mère ». Cette dernière a été définitivement démolie en 1815 à la chute du 1er empire. Il convient de rappeler qu’elle a toujours, ce qui constitue l’une de ses originalités, refusé de se placer sous l’autorité de quelque autorité ou obédience que ce soit. La loge de recherche actuelle est une création récente qui a repris les signes et attributs de la très respectable loge originelle, ce qui n’enlève rien à la qualité de ses travaux. En faire la loge mère écossaise est un abus de langage mais il est vrai que la GLDF, laquelle prétend abusivement être la continuité directe de l’ancienne Grande Loge de France, est coutumière du fait. Cette grande obédience a-t-elle vraiment besoin de s’inventer un faux passé pour s’affirmer? Nul ne doute pourtant de la qualité de ses frères et de ses travaux.
Reconnaissant que la GLDF délivre une maçonnerie d’excellente facture, on remarquera une certaine tendance au nombrilisme, portant au pinacle, entre autre, le REAA, comme un tailleur de pierre vénérant son maillet et son ciseaux ou un architecte tombant d’admiration devant ses plans.
Ceci s’aggrave au SCDF, partie intégrante de la Grande Loge. Démontré récemment ici au cours d’un échange avec un 30è à qui je faisais remarqué que toute la maçonnerie était dite en loge bleue, et même dans le Cabinet de Réflexion si le récipiendaire encore profane était capable d’en saisir les symboles et leur l’articulation. Il le contestait tout en indiquant (de manière à montrer tout son respect pour la maçonnerie symbolique, comme si la maçonnerie, degrés inclus, pouvait être d’une autre nature) qu’il avait compris le grade de Compagnon lorsqu’il fût arrivé au degré de Grand Maitre Architecte.
!
Je partage d’autant plus ton commentaire que j’ai un « certain vecu » à la GLDF et au SCDF mais c’était dans une autre vie…
Je me souviens d’avoir vu dans le Hall de la GLUA a Londres un panneau disant à propos des Crafts à peu près ceci: « ce sont les 3 degrés de la Franc maçonnerie dont le 3ème est le grade de Maître. Certains frères peuvent s’ils le souhaitent rejoindre ensuite d’autres structures ou d’autres ordres pour y acquérir d’autres grades mais le plus élevé des grades demeure le grade de Maitre » (sic).
Pour en revenir à Saint Jean d’Ecosse de Marseille que la GLDF tente de réintégrer dans le REAA, une simple lecture des rituels de cette magnifique loge, dont nous détenons des originaux montre que son rite était un rite « primitif ». Les décors des 3 premiers grades étaient blancs et bleus et on retrouve dans les rituels d’Apprenti, Compagnon et Maître les sources du rite francais, du rer aussi bien que des rites ecossais actuels mais sans distinction. Rien de particulier qui puisse permettre au REAA de prétendre à quelque « antériorité » que ce soit. On n’était écossais qu’à partir du 4ème grade d’un rite qui en comptait 7 (et pas plus) et dont le nec plus ultra était le Chapitre des Souverains princes de Rose Croix.
Une anecdote intéressante: lorsque de Grasse Tilly voulut pour sa loge des Caraïbes créer un chapitre Rc+ il s’ adressa au GODF sans succès. C’est un émissaire de sa loge de passage à Marseille qui obtint de Saint Jean d’Ecosse les lettres capitulaires qu’il ramena dans son île. Sans la loge mère écossaise le rite en 33 degrés aurait été orphelin du grade sublime de Rc+.
Saint Jean d’Ecosse eut plus de 60 loges filles en France et dans tout le pourtour méditerranéen et compta jusqu’a plusieurs centaines de frères inscrits a la matricule de la loge mais refusa toujours le moindre lien avec le godf, la gldf (l’ancienne) le REAA et à plus forte raison avec les suprêmes conseils.
La structure en 7 grades dont le dernier est celui de SP Rc+ tendrait par ailleurs à incliner pour un lien direct avec le rite francais plutot qu’avec le REAA, qui en compte 33 (!).
J’ajouterai qu’à Saint Jean d’Ecosse de Marseille le Maître se nommait Adonhiram et non Hiram, ce qui le rapprochait de Jésus et de sa double nature, la racine adon venant de Adonaï qui est comme chacun sait un des noms de D.
On est donc assez éloigné de la vision laïque de la légende au REAA.
L’histoire de la loge mère de Marseille est beaucoup trop passionnante pour qu’il soit permis à une obédience et un rite en particulier de se l’accaparer: elle appartient à toute la maçonnerie française.
Pour ne savoir plus sur François-Joseph Gossé dit Gossec, le mieux est de consulter le fichier Bossu :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10000317b/f144.image
Pour mémoire, le fichier Bossu, du nom de Jean Bossu (1911-1985), journaliste et historien, Frère de la Grande Loge Nationale Française, effectue des recherches dans les 165 896 fiches indexées dans ledit fichier (Fonds maçonnique du Département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France) : http://fichier-bossu.fr/
Ce fichier permet une recherche pour un nom de famille, une année ou encore une ville (période ~1750-1850).
Merci à notre BAF Thomas de la Sore, alias L’Ami de la Rose et auteur du « Grand Armorial des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte », de nous en avoir facilité l’accès.
D’autre part, historiquement, en 1734, le lieu de naissance de ce remarquable musicien, membre de l’Institut en 1795, Vergnies, dans le Hainaut, en Belgique, était une possession de la couronne de France, où les parents de François-Joseph Gossec étaient paysans.
Le Hainaut est historiquement franco-belge ou même franco-flamand-wallon (les comtés de Hainaut et de Flandre ont été un moment réunis). Et puis, le nombre de fois que les frontières ont changé dans cette région. Mais il vaut mieux effectivement le voir Français puisque les Belges s’en préoccupent comme de l’an 40. A noter, la présence à Paris de son ami liégeois André Grétry.
Rappelons que Gossec est né en Wallonie (Vergnies), région un jour ou l’autre amenée à rejoindre la France. Quant à Mehul (Le Chant du départ), il est né à Givet, à la frontière franco-belge.