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Géplu.
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Je vais sciemment faire un hors-sujet et parler de toute autre chose que de la Commune de Paris.
Peut-être que ça pourra surprendre, notamment Géplu le propriétaire des lieux.
Et si je « m’installe » ici, ce n’est pas pour faire ombrage à la Commune de Paris, loin de là, mais uniquement parce qu’il y a un peu de place sous cette chronique, personne n’étant encore intervenu.
Je voulais simplement parler de mes lectures du week-end.
« Le Journal du Dimanche » d’un côté, « Libération » de l’autre. Il y a comme une convergence, sinon une connivence de thèmes.
Dans l’un il est question « d’un prof d’histoire en lutte contre les théories du complot », dans l’autre carrément six pages, un dossier complet autour de « Grand complot, ce qu’on nous cache ».
Et dans les deux on y interroge un professeur d’histoire qui veut déciller les yeux des élèves sur les informations néfastes en la matière.
Dans le J.D.D. il s’appelle Frank, exerce à Nancy, celui de « Libé » a pour nom Ronan et se trouve du côté de Rennes.
Et bien évidemment, il y sera chaque fois question d’Illuminati, bien connus en particulier parmi les jeunes.
Car il est là le problème: le complotisme se porte bien chez les ados. Notamment chez les moins diplômés, notamment depuis les attentats de janvier et novembre 2015.
La révolution Internet, qui est au moins aussi révolutionnaire que celle de l’imprimerie et de Gutenberg n’est pas porteuse que de vertus, elle peut être porteuse et colporteuse du meilleur et malheureusement du pire.
Des esprits faibles cèderont facilement à la faiblesse.
Des esprits forts, car l’on se croit toujours plus fort, cèderont-ils à autre chose? La répétition des informations erronées? la mode aussi, n’est-ce pas Da Vinci Code? La flatterie? L’orgueil de se croire plus fort?
Pouvons nous dire, en conscience, que nous savons faire le tri dans la somme d’information que nous recevons, ou que nous allons chercher? Pouvons nous dire en conscience que nous savons demeurer subjectifs? En tout, en tout instant, en perpétuelle lucidité? Je crains que non.
Frank le nancéen, Ronan le breton, le ministère de l’éducation même, avec une journée consacrée au thème « Réagir face aux théories du complot », il semble que des initiatives apparaissent ça et là.
Sera-ce suffisant?
Sans cesse sur le métier tenter de faire comprendre que toutes informations ne se valent pas, que toutes les histoires ne font pas l’Histoire, que toutes les présentations ne sont pas innocentes, que toutes les actualités ne constituent pas l’Actualité.
Que se poser la question à qui profite le complotisme c’est déjà prendre un recul nécessaire.
Cette réaction au complotisme semble dans l’air du temps, la revue Esprit y a consacré un article en novembre 2015. En novembre 2015… le mois des attentats.
Si nous ne l’avions pas compris jusqu’ici, en quelques mois seulement nous avons changé d’époque….
En quelques mois seulement c’est peut-être toute une nouvelle grille de lecture à adopter.
Désolé Les Communards, désolé Louise Michel, désolé Rossel, désolé Blanqui, désolé Général Wroblewski (toi le polonais, je ne te connaissais pas, au moins j’aurai appris quelque chose aujourd’hui), désolé ceux du mur des Fédérés, désolés les déportés de Nouvelle-Calédonie, mais j’avais besoin, j’avais envie de parler de cela.