Un feu d’artifice maçonnique ?

Pour compléter mon commentaire, je viens de regarder la vidéo du feu d’artifice (disponible sur YouTube). Vu que je suis parti avant la fin, je n’avais pas vu ou plutôt entendu, le bouquet final ; tiré avec en fond musical le final de la 9ème symphonie de Beethoven, l’Ode à la joie.

D’après Daniel Ligou, Beethoven a été initié dans une loge à l’Orien de Bonn (Dictionnaire de la franc-maçonnerie, PUF). Pour le compositeur américan, Jan Swafford, Beethoven était un membre de la célébrisime loge des illuminati (voir article sur Slate : Beethoven and the Illuminati –
How the secret order influenced the great composer.)

La 9ème symphonie  » exalte l’idéal maçonnique  » et l’Ode à la Joie, tiré d’un poème du frère Schiller, en témoigne.  » Frères ! Au-dessus de la voûte étoilée: Doit habiter un très cher Père « .

Effectivement, ce cliché extrait d’un feu d’artifce de plus d’une demi heure ne signifie pas grand chose. Pour y avoir assister, je ne l’ai pas non plus remarqué, par contre la coloration maçonnique de cet évènement m’a paru évidente.

Déjà, le choix de célébrer la fête nationale le 14 juillet remonte à la IIIème République, sur proposition de François Raspail, membre de la loge les Amis Bienfaisants et de celle des Imitateurs d’Osiris Réunis, à l’Orient de Paris, en 1880. Le 14 juillet fait, bien entendu référence à la prise de la Bastille, mais aussi à la fête de la Fédération qui se déroula le 14 juillet 1790, au Champ-de-Mars. Cérémonie organisée par La Fayette où une messe fut célébrée par Talleyrrand …

Ensuite, outre le momunent des droits de l’Homme, érigé pour le 200ème anniversaire de la Révolution, le Champ-de-Mars fut aussi choisi pour célébrer le premer centenaire de la Révolution avec l’érection de la Tour Eiffel. Construit à l’occasion de l’exposition Universelle de 1889 qui fut décrété en 1884 par Jules Grévy, membre de la loge Constante Amitié à l’Orient d’Arras. La réalisation de cette exposition fut confiée au ministre du commerce, Edouard Lockroy, membre des loges la Mutualité, la Justice, la Fédératon Universelle et de Voltaire. C’est lui qui émit l’idée « d’étudier la possibilité d’éléver sur le Champ-de-Mars sur tou de fer de base carré de 125 m de côté et de 300 m de hauteurs. »

Comme vous le savez, ce projet vu le jour via l’entreprise d’Eiffel, qui contrairement à ceux que certains d’entre vous affirme, était bien un frère, au Grand Orient. Tout comme les deux ingénieurs de son entreprise, Nougier et Koechlin, avec qui il mit au point le projet. Je ne m’attardera donc pas sur la significaton de maçonnique de la Tour Eiffel ni même sur celle du Trocadéro… j’imagine que vous les connaissez déjà.

Enfin, pour en revenir à ce feu d’artifice, il fut tiré avec en arrière fond, le Requiem de Mozart, Mozart, membre des loges la Bienfaisance et la Vraie Concorde à l’Orient de Vienne. Requiem commandé par Franz von Walsegg, qui était aussi un fellow freemason …

Bref, on nous cache tout 😉

Chacun y voit ce qu’il veut, de mon point de vue d’ancien artificier, je vois des chandelles éventaillées (probablement du 30) sur la tour, et au premier plan deux pots à feu disposés en bataille…
Comme quoi, quelques kilos de poudre peuvent lancer un riche et fraternel débat…

Selon moi , l’assiduité en Loge fait le Maçon, le Maçon régulier – c’est-à-dire qu’il tient à honneur de respecter son engagement de venir travailler avec ses Frères et Soeurs- régulièrement – et donc à porter son tablier.
On existe trop souvent des Tabliers sans Francs-Maçons..!
En 45 ans de « pratique », j’ai dû porter mon Tablier dans 90 % des Tenues auxquelles j’étais convoqué. –

Cette photo est le « final » du Crazy Horse Saloon avec Lulu Metaphore qui enjambe Jeanne Lesnéné.

Un Maçon sans tablier est vraiment une expression idiote…

Jacques-Georges, décidément, nous ne serons jamais d’accord: comment un profane peut-il avoir une conception « profonde » de la maçonnerie???

Il peut être un excellent Homme, un honnête Homme (avec majuscule, au sens du genre humains, car je ne saurais oublier les femmes), un humaniste… en aucun cas un franc-maçon, serait-ce sans tablier.

Un franc-maçon, c’est un homme ou une femme qui a été admis dans la fraternité par l’initiation conférée par une loge. Point…

Il y a de bons et de mauvais maçons; il y a aussi des Hommes de qualité et des Hommes sans qualité (humour)… mais il n’existe pas de maçon sans tablier.

C’est une expression définitivement horripilante car elle suggère que nous sommes tellement « bons » qu’un Homme de qualité est quasi-automatiquement un maçon. Et que si d’aventure il ne l’était pas, il le serait quand même puisqu’il ne lui manquerait que de revêtir un tablier. Un peu comme si le parcours initiatique ne comptait pas puisqu’il l’aurait, d’une certaine façon, déjà accompli avant son initiation…

Le rapprochement ci-dessus entre humanisme et tablier me semble peu pertinent.

En effet, un maçon sans tablier c’est un profane qui possède déjà une connaissance de la franc-maçonnerie tellement profonde, qu’à nos yeux il ne lui manque plus que de revêtir le tablier. En d’autre terme, il est au seuil de l’initiation, bien entendu si tel est son désir.

A noter aussi le cas contraire, à savoir un tablier sans maçon. Soit ceux d’entre nous qui hélas ne peuvent que rester à la surface des événements.

« A noter que l’image utilisée par nos amis zinzins pour étayer leurs âneries est une image fixe: la réalité était celle d’un mouvement dans sa continuité… » Et, en plus, c’était une image subliminale…!

Merci de cette précision, Ronan. Jusq’à présent, je le pensais pour Eiffel.
Et je partage à 100% ta conception de « maçon sans tablier ».
BF

Non, Eiffel n’était pas un frère: une visite au Musée s’impose !:=))
Son premier ingénieur, collaborateur fidèle et ami l’était, ainsi bien sûr que Bartholdi (là, je fais référence à la Statue de la Liberté dont la réalisation monumentale est l’œuvre des ateliers d’Eiffel.

A noter que l’image utilisée par nos amis zinzins pour étayer leurs âneries est une image fixe: la réalité était celle d’un mouvement dans sa continuité… J’y étais, au Champ de Mars, et à aucun moment je n’ai vu de symbole maçonnique dans cette œuvre pyrotechnique, sauf à considérer que la maçonnerie est derrière tout travail humaniste (le concept de maçon sans tablier m’exaspère: un humaniste peut ne pas être un maçon même si tout maçon devrait être un humaniste).

Bref, avec le procédé consistant à isoler une image, il est facile de fabriquer un symbole qui n’a jamais existé dans la réalité du flux visuel continu, du mouvement sur lequel ce show était bâti.

Bin quoi, Eiffel n’était-il pas un Frère ? 😉
Pour le surplus, cher Geplu, en reliant certains points de cette photo, selon les secrets seuls connus des initiés, tu verras apparaitre le G…