Il était une foi… la Franc-Maçonnerie vue par les Médias Catholiques de Belgique

M. de Beukelaer,
Vraiment désolé de vous avoir choqué (?). Ce n’ai vraiment pas mon but.
Au sujet de la raison, il suffit de voir ce que wikipedia en dit:
« … Cette raison est donc un « système », et il est le même chez tous les hommes (voir Descartes, Discours de la méthode). Par contre, pour les personnes croyantes (théistes et déistes), cette raison serait assimilée à la lumière naturelle par laquelle les croyants pourraient saisir les idées innées que Dieu aurait mises en l’Homme : la notion de vérité serait ainsi en l’être humain, préformée, a priori et elle constituerait le « fond » de toute pensée. Selon ce point de vue, l’esprit humain serait mis en rapport de manière particulière avec ce qui est nommé « le divin » ; en effet, dans certaines doctrines, la raison humaine peut se fonder en Dieu (Malebranche, Spinoza, etc). Ainsi, l’homme ne penserait-il pas, mais il serait « pensé en Dieu » par l’intermédiaire de la raison…. »
Attention, je ne pense pas que Wikipedia est une référence en la matière, mais il exprime bien, d’une certaine manière, nos différences.
Malgré cela, oui, je n’ai pas honte de dire que nous avons pas mal en commun. Mais la Raison, non. C’est le fondement même de la maçonnerie, il me semble, de ne pas partir sur une vérité infuse comme le catholicisme se vante. Mais que je respecte! A chacun sa manière de voir la vie et je la respecte.
Nous pouvons nous comprendre (ou s’accepter) sans être pour autant d’accord sur tout. 😉
Nous pouvons nous entendre sur certains points qui nous rassemble. Pas de problèmes avec cela. Mais il ne faut pas non plus tomber dans l’émotionnel et croire que tout est affaire d’extrémiste dans chaque camp.
Je ne permets non plus pas de vous juger ou de juger votre église. 😉 Je me suis juste permis une réflexion… comment dire…. critique? dans le sens positif du mot critique.
Pour vous rassurer, dans ma vie profane, je fus amené (à plusieurs reprises) à aider des communautés religieuses (de différents cultes) à se rassembler dans des lieux de cultes. J’en ai tiré un énorme plaisir. Pour ne pas dire une certaine fierté… Je suis agnostique, laïque et très respectueux des opinions philosophiques de chacun. Mais aussi bouffeur de curés (ou Imams) quand ils se mêlent de ce qui ne leur regarde pas.
Pour conclure, ce que je viens de dire ne regarde que moi. Je ne parle pas au nom de tous les maçon(ne)s ni d’une hypothétique Maçonnerie. Il y a autant de maçonneries qu’il y a de croyants dans votre paroisse. Il suffit de vous écouter, d’écouter M. Ratzinger, M. Daneels ou M. Léonard pour se rendre compte des divergences en votre sein. 😉
Voyez même la différence entre le GODF et le GOB… l’une aime parler publiquement et se mêler de la sphère politique (avec un petit p), l’autre s’en empêche car respectueuse de la grande diversité des points de vue à l’intérieur des ateliers. Est-ce un repli identitaire ou de la frilosité que de « critiquer » ou de « comparer » ?
Très respectueusement ;
Philippe

« Noie le poisson », « mal à l’aise », « une raison diamétralement opposée des deux côtés »…. décidément, il y en a que la dialogue met mal à l’aise. Vous avez dit « repli identitaire »?
Qu’on ne se méprenne pas: je ne suis pas pour le consensualisme mou. Un contentieux demeure entre catholicisme et FM. Et je l’assume. Mais, bon sang, que de frilosité de la part d’esprits se voulant libres…!
Merci, quand même, de m’avoir trouvé « mignon ». Je ne sais pas si c’est un compliment, mais c’est déjà ça :-).

Cela fait la deuxième fois que j’entends M. de Beukelaere parler de la maçonnerie. Et il aime comparer son église à la maçonnerie.
Il y a juste un point que je n’arrive pas à saisir… il dit que la maçonnerie et le catholicisme partage la Raison.
Je vous avoue que je n’arrive pas à comprendre. Je dosi me tromper mais la notion de Raison est diamétralement opposée des deux côtés. Je ne cherche pas à faire l’hypocrite ou apparaître cynique…. mais vraiment, je n’arrive pas à comprendre pourquoi, les deux maçons à côté de lu (Mme Devos et M Hasquin)i, n’ont pas réagi sur le coup.

Ne soyons pas négatifs! Au moins une émission honnête et nuancée.
Le cher Abbé noie le poisson, il ne s’agit pas de son opinion mais de la position officielle de l’Eglise catholique cornaquée par notre bien aimé Benoit 13 & 3.Elle ne varie pas : »les Catholiques qui adhèreraient à la Franc-Maçonnerie seraient en état de péché grave » c’est tout.

Pour ma part, pas “d’enthousiasme” – ce serait effectivement excessif – devant ce document bien gentil. Seulement une sorte de soulagement momentané, fugace et conscient ; entre deux surgissements de la brutalité verbale ordinaire. Un calme avant la tempête ? Probablement. La question est bien de savoir la nature de ce qui “éclaire” notre conscience ; et lui donne un sens, une orientation. Mais le dernier mot, c’est l’action. Je suis d’accord aussi sur ce point. Quant à trouver l’abbé mignon : voilà un plaisir qui m’échappe par nature ; et dont ne me console pas la
pourtant bien sympathique frangine assise à côté de lui.

Merci aussi Jiri d’être toujours à l’affût de tout et de transmettre.

Je ne partage pas l’enthousiasme des commentateurs précédents.
Je qualifierais davantage cette émission d’insipide, inodore, incolore!

Aucune spécificité respective ne s’est manifestée. A un moment, j’ai même cru deviner « Franc-maçonnerie et catholicisme » ….même combat!
Super de se rencontrer, de dialoguer et on ne peut qu’applaudir l’initiative mais de grâce ne craignons pas d’affirmer nos singularités et n’hésitons pas de les opposer dans le plus grand respect réciproque.

La conscience « éclairée » (par quelque divinité, livre sacré ou ersatz du même acabit )ne doit surtout pas avoir le dernier mot! La conscience se suffit à elle-même et éclaire le chemin du FM.

PS: Mignon quand même le petit Eric…..

Merci Jiri

Belle émission, sans fanfreluches inutiles.

On sent quand même l’abbé pas super à l’aise sur la fin… et je reste espantouflé par la fortune de ce mot : « adogmatique ».

Document intéressant. Merci @Jiri. Voir des gens dialoguer aussi courtoisement est apaisant. On a envie d’y croire, à cette sacrée tolérance qui s’échappe toujours aussi vite que l’eau entre nos doigts. Voilà un abbé plein d’urbanité et de retenue. Je suis presque jaloux qu’il ait eu – et non la grande maîtresse Christine de Vos – la fine et jolie phrase de conclusion : [“C’est] la conscience éclairée [qui] doit avoir le dernier mot.”
(Bruxelles est une bien jolie ville !)