En fait, il y a peu de « blancs » de Daumier (tirages sur beau papier, destinés à la vente). Ses tirages sont généralement tirés des journaux pour lesquels il travaillait (notamment le Charivari) et donc sur papier journal mince (du reste, sur la repro ci-dessus, on voit l’impression au dos en transparence: pour les photos du catalogue de l’expo du Musée de la franc-maçonnerie, ça a été l’un des problèmes les plus épineux à tenter de résoudre… souvent imparfaitement). Du reste, il « raclait » sa pierre litho une fois les tirages du numéro en cours effectués pour pouvoir la réutiliser pour le numéro suivant. Lorsqu’on constate l’extraordinaire qualité de son trait, on ne peut que regretter que toutes ces merveilles ne soient pas disponibles en « blanc ».
En tout état de cause, ne manquez pas de visiter l’expo: elle est vraiment remarquable, très didactique, et porte sur une période historique méconnue.