GLNF. Suspension des relations par les Grandes Loges américaines

Publié par Jiri Pragman
Dans Divers

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mardi 21 février 2012
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  • 7
    andre lacavire
    24 février 2012 à 0h59 / Répondre

    Bonsoir,

    Je n’entrerai pas dans un long débat entre incroyance et athéisme – quoique l’athéisme théorique ne soit pas une position honteuse- mais je voulais préciser quelques points. L’assimilation entre athéisme est maçonnerie, n’est pas non plus le sujet de mon dernier post mais je veux bien éclairer ceux d’entres vous qui ont été « interpellés » par mon propos.

    La croyance revêt trois modalités qu’il est possible de résumer de la sorte : l’illusion panthéiste, l’illusion anthropomophique, et l’illusion démiurgique. Ce sont là trois registres bien connus « du croire à » versus « croire en ». La maçonnerie ne distille pas une doctrine athée c’est là un fait incontestable, ce n’est pas pour autant qu’elle exige de ses membres un « croire à ». Elle proclame l’existence d’un principe créateur – encore faudrait il s’accorder sur cette définition – dans le domaine scientifique par exemple qui est mon métier profane, il est aujourd’hui impossible de répondre à la question de savoir si les lois physiques de l’univers ont précédé sa création ou si elle ont été créés avec lui. Le principe de loi dans l’acception scientifique générale postule que celles ci sont les mêmes en tout point de notre univers corrélé . En fut il ainsi avant que ces dites lois soient applicables, il est impossible de le dire. Donc même au plan rigoureusement scientifique, le principe créateur a déjà du mal à faire jour.

    Il est difficile de parler de maçonnerie tant celle ci est diverse et plurielle. Ceci étant, même si la grande loge proclame l’existence d’un principe créateur, en revanche elle n’appelle pas ses membres à croire, c’est là une nuance de taille.

    Je suis en revanche parfaitement respectueux d’une maçonnerie qui appelle ou appellerait ses membres à croire, il ne m’appartient pas de juger un tel fait.

    Néanmoins, le fait qu’une obédience majeure pour laquelle, il semble que la reconnaissance, la croyance, soit centrale dans la démarche proposée à ses adeptes entre dans une telle crise de gouvernance, n’est pas bon à bien des égards. En premier lieu pour les Frères sincères qui en sont membres et qui ne se retrouvent pas dans les actuelles dérives, en second lieu pour l’ensemble de Franc-Maçonnerie française en général.

    Je n’aimerai pas que mon obédience connaisse de tels débordement, si tel était le cas je la quitterai certainement à coup sûr. Mais au delà de mon cas strictement personnel, cette crise risque d’avoir des conséquences internes à la maçonnerie française, et externes au plan profane.

    En interne, il faudra s’attendre – je souhaite me tromper – à un départ important de Frères vers d’autres obédiences. Comme tout apport humain, ils ne manqueront pas de modifier les spécificités des obédiences les ayant accueillit. C’est là un point qu’il ne faut pas négliger ou à tout le moins auquel nous devons nous préparer. Par ailleurs, l’afflux massifs de Frères e la GLNF vers des cieux plus cléments ne garantirait pas non plus à l’obédience les ayant reçu qu’elle obtiendrait à son tour une reconnaissance – dans l’hypothèse où elle chercherait à l’obtenir.

    Au plan profane, le résultat risque d’être encore plus désastreux. je pense qu’il est inutile de développer ce point tant il tombe sous le sens.

    Il n’appartient pas aux Frères et Soeurs des autres obédiences de régler une crise interne à la GLNF, mais je ne m’en réjouis pas le moins de monde.

    Le fait qu’il n’existe plus d’obédience régulière et reconnue sur notre territoire n’est pas une bonne chose. Si cette décision venait à être définitive elle fermerait des portes à des Frères désireux de poursuivre leur chemin dans ce contexte, et réduirait par la même la diversité qui a mes yeux grandit le paysage maçonnique français.

    Donc en conclusion, je souhaite à nos Frères de la GLNF de se sortir rapidement de cette crise de gouvernance – nous avons tous à y gagner –

    (…)

    André Lacavire.

  • 6
    Vieux Julien
    23 février 2012 à 20h06 / Répondre

    Tea,

    J’ai aussi été interpellé par le commentaire d’André Lacavire et trouve normale la réflexion de Jean Serlun.
    Ce n’est en effet pas la situation personnelle en elle-même d’André qui importe dans ce cas, mais le principe qu’il y a derrière. Poser la question revient à élargir le débat, à partir d’un cas certe personnel (mais chacun sur ce blog apporte sa contribution à partir de son cas personnel, et rebondit sur des exposés personnels des autres intervenants!).

    En tant que membre de la GLNF et pour rester dans le sujet, pour ma part je considère aussi que la GLNF doit soit:
    – Changer de nom et être purgée (ça fait pas bien, intolérant etc, mais c’est nécessaire)
    – Etre dissoute et remplacée par une autre Obédience

    Que tout cela mène à une bête scission serait lamentable selon moi.

  • 5
    Tea
    23 février 2012 à 16h21 / Répondre

    @Jean Serlun : Tout le monde se moque de savoir en quoi croit ou ne croit pas Andre Lacavire, peux-tu rester dans le sujet mon frère au lieu de « faire des choses » aux mouches ? Personne n’est induit en erreur par Andre concernant la maçonnerie et l’athéisme…

    Pour poursuivre la reflexion d’Andre, il me semble qu’il y a un risque de dégénérescence qui va s’accroitre en raison de l’isolement, cependant je me garderai d’être pour le retour de la reconnaissance anglo-saxonne. Ce qui me semble souhaitable c’est une dissolution totale de la GLNF et une réorganisation du paysage maçonnique français ainsi que des relations différentes avec les anglo-saxons.

    Malheureusement ce n’est que pure utopie au regard du comportement de Ephesse et de sa bande de copains.

  • 4
    Jean Serlun
    23 février 2012 à 13h07 / Répondre

    Cela me trouble toujours de lire : « Je suis membre de la GLDF et je ne suis absolument pas croyant ». Je crains que cette assertion trop abrupte ne prête à confusion et n’incite à confondre trop facilement maçonnerie et athéisme. Il faudrait vraiment préciser ce que l’auteur entend par « ne pas être croyant ».

    En effet, on ne peut être membre de la Grande Loge de France si l’on n’adhère à ses principes. Or, parmi ceux-ci, il est clairement stipulé qu’un maçon de cette obédience reconnaît l’existence du Principe Créateur et travaille à la gloire du Grand Architecte de l’Univers.

    Certes, il n’est pas demandé d’adhérer à une confession particulière mais comment aller jusqu’à l’incroyance sans être en contradiction avec ses engagements pris au moment de l’initiation ?

  • 3
    andre lacavire
    23 février 2012 à 11h08 / Répondre

    Bonjour,
    Je suis membre de la GLDF. Je ne me réjouis pas des problèmes de la GLNF, j’y compte du reste certains amis quoique je ne sois absolument pas proche de ce courant maçonnique en particulier du fait que je ne suis absolument pas croyant. Cependant je souscrit pleinement à la remarque de Tea. L’isolement de la GLNF est une chose dangereuse – même si elle est compréhensible dans le contexte – et je leur souhaite de régler rapidement leur problème de gouvernance afin qu’il retrouve leur reconnaissance.
    Une implosion de la GLNF n’est pas à souhaiter car elle aura des conséquences dramatique au delà même de cette obédience. BIen fraternellement

  • 2
    Tea
    22 février 2012 à 13h08 / Répondre

    Plus qu’une cessation definitive avec la GLUE et c’est fini, Stifani aura alors toutes les conditions requises pour créer un cloaque pseudo-maçonnique et totalement isolé dont pourra certaiment naitre un jour ou l’autre une affaire P2 bis….

  • 1
    CD
    21 février 2012 à 23h06 / Répondre

    Ne dites pas à ma mère que je suis à la GLNF, elle croit que je suis Franc-maçon.

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