De la nature réelle de la Franc-Maçonnerie?

Publié par Jiri Pragman
Dans Edition

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mercredi 29 février 2012
  • 26
    Le Chien
    2 mars 2012 à 19h57 / Répondre

    @ Yack

    Tu as raison : la dénomination « Hassidisme » est du 18ème siècle mais le mouvement est bien antérieur.

    Le Jésus historique était très certainement un Hassidim d’avant l’heure ! Il n’y a pas d’anachronisme en spiritualité, juste des mouvements qui se réinventent… Pour info lire ce lien : http://didierlong.com/ et si cela t’intéresse cet écrivain exégète te réservera de belles surprises… (…)

  • 25
    Flupke
    2 mars 2012 à 13h48 / Répondre

    Il me semble que l’énergie vitale de l’Homme est un arc entre deux polarités vie/mort.
    On peut aborder évidemment une démarche initiatique pas l’une ou l’autre de ces polarités.
    Il me semble que beaucoup de méthodes l’abordent par la mort, soit « à l’ancienne » quasi en proximité directe avec elle, ou en « psychodrame » .
    L’abord par la joie de vivre est sans doute plus rare, au moins dans les rituels maçonniques du 1er degré, quoiqu’il semble en exister.
    Au final je suis d’accord de considérer « l’initiation comme une démarche méthodique (et opérative) de réintégration dans l’état symbolisé par ADAM. »
    On revient, peut être ?, par ce chemin au titre de la note de Jiri « de la nature réelle de la franc-maçonnerie?. « 

  • 24
    Jean Serlun
    2 mars 2012 à 10h29 / Répondre

    @Flupke

    J’ai dû manquer de précision. En parlant de Source, je ne pensais pas exactement à la mort ni à la confrontation directe avec celle-ci mais plutôt à la Vie telle que nous l’avons perdue après ce que plusieurs religions appellent la Chûte et ce que les Maçons désignent plutôt comme la Parole perdue.

    La « remontée à la Source » en question faisait donc allusion à la recherche de l’état adamique ou celui de l’Homme primordial telle qu’elle est exprimée dans plusieurs ouvrages de Guénon, particulièrement dans « le symbolisme de la Croix » ou dans « les états multiplies de l’être ».

    C’est une façon de considérer l’initiation comme une démarche méthodique (et opérative) de réintégration dans l’état symbolisé par ADAM.

  • 23
    Yack
    2 mars 2012 à 8h46 / Répondre

    Hello,

    @Jiri,

    Pourquoi ne m’est-il pas permis d’adresser mes sentiments fraternels à qui je le souhaite?

    Amitiés,

    Yack

  • 22
    Yack
    1 mars 2012 à 23h38 / Répondre

    @Le Chien,

    Mon Frère,

    Oui, je suis au fait de l’histoire des Marranes, mais justement, leur histoire est antérieure au Hassidisme, ce dernier ayant été instauré qu’à la fin du XVIIIème siècle. C’est pour cela que je parlais de milieux Juifs plus « libéraux », et aussi le fait que la Kabbale avait déjà été transmise à des non Juifs bien avant l’apparition du Hassidisme, je pense notamment à Johannes Reuchlin (1455-1522).

    (…)

    Yack

  • 21
    Flupke
    1 mars 2012 à 23h23 / Répondre

    J’ai lu plus haut une remarque intéressante
    « Mais, si la Franc-maçonnerie est le dernier avatar de la tradition initiatique, c’est-à-dire si elle est capable – même virtuellement – de nous aider à remonter à la Source (désolé, c’est peut-être un peu trop guénonien), alors j’affirme qu’aucun profane n’a la moindre possibilité d’en comprendre ni les causes ni les modalités ni la finalité. Il peut par contre en avoir l’intuition, ce qui laissera espérer qu’il est qualifié pour l’initiation. »

    Une remarque qui ne se prétend pas une vérité mais qui mérite peut être d’être faite !

    En général les anciennes initiations dites traditionnelles que nous rapportent ethnologues ou historiens ……….. la Source quoi …. mettent le candidat à l’initiation devant l’essentiel : sa mort, la sienne … en lui faisant passer une épreuve au cours de laquelle il courre un risque mortel, un risque létal .

    Nos sociétés ont transformé cela en psychodrames douçâtres n’impressionnant que les êtres pusillanimes, ne pouvant donner à réfléchir qu’à ceux qui veulent s’en donner la peine et éventuellement enrichissant ceux qui ont vécu ailleurs des expériences dramatiques involontaires qu’ils revisitent avec les outils de l’initiation maçonnique.
    Ce que je veux dire est que notre psychodrame initiatique, notre « avatar » maçonnique n’a rien à voir avec la Source qui est confrontation directe pendant la cérémonie avec la mort …
    Dans nos sociétés modernes les groupes recourant volontairement à la vraie initiation traditionnelle pendant les cérémonies auraient quelques problèmes avec la police et la justice … les petits bizutages sont déjà interdit !!!!

  • 20
    Le Chien
    1 mars 2012 à 21h13 / Répondre

    @ Yack : D’abord, permets-moi de te remercier mon Frère !
    Je te cite : « Toutefois, je ne crois pas que les Hassidim aient eu spécialement une influence, la Kabbale étant pratiquée par des milieux Juifs plus « libéraux », voire par certains cénacles initiatiques non Juifs bien avant l’apparence du Hassidisme. Je pense, par exemple, aux Kabbalistes d’Espagne… »
    Tu as en partie raison, mais as-tu pensé aux « marranes » plus connus sous le terme crypto-juifs ? Mes récentes recherches me laissent entendre que nous leur devons énormément…

  • 19
    luciole
    1 mars 2012 à 13h24 / Répondre

    Bonjour,pardonnez moi d’intervenir sur un débat déjà copieux et avec des personnes de talent.Permettez moi d’ajouter un petit quelque chose.Aussi bien que certains passent de années de recherches et de pratique sans jamais aboutir à quoi que ce soit,,d’autres,par on ne sait quel chance,bienveillance du GADLU ou hasard ,tombent juste sans même,parfois le savoir! C’est le cas par exemple en Art (et ne pratiquons-nous pas l’Art Royal?) Cela pour dire qu’un profane et même une personne assez inculte peut avoir une intuition ou une prescience de ce qu’est l’initiation,la FM ou n’importe quel domaine de la pensée. Ce me semble bien outrecuidant de décider que tel ou tel ne peut pas comprendre une chose ou la créer.
    Pouvoir expliquer à d’autres et leur faire partager,est un problème différent! Amitiés.

  • 18
    Jiri Pragman
    1 mars 2012 à 9h28 / Répondre

    Le problème de commentaires ne réside généralement pas chez moi. Souvent, il suffit que l’internaute vide son cache (CTRL F5) pour que le commentaire soit réellement envoyé.

    C’est parfois se donner beaucoup d’importance que de croire que son commentaire est tellement dérangeant qu’il a été bloqué. Ils ne le sont qu’en cas de contravention aux règles connues. Certains comemntaires doivent attendre d’être nettoyés car contrairement à ce qui a déjà été demandé certains s’obstinent à multiplier les abréviations antimaçonniques.

    Enfin, quant au commentaire sur les antimaçons qui ne sont pas modérés, je maintiens qu’il n’y a pas lieu de les interdire tant qu’ils ne contreviennent pas aux lois et qu’ils ne jouent pas les trolls. A vrai dire, leurs commentaires ne sont pas nécessairement de moindre qualité que ceux de certains Maçons affirmés.

  • 17
    Jean Serlun
    1 mars 2012 à 9h12 / Répondre

    Peut-être une réponse à l’interrogation de Thierry Rouault : il m’est arrivé (encore dernièrement) de ne pas voir apparaitre en rouge sur l’écran le message selon lequel mon texte était proposé et serait publié après modération. Et pourtant j’avais cligué sur « proposer ». Dans ces cas là, il faut cliquer une deuxième fois et s’assurer que le message en rouge apparaît bien sinon le texte ne parvient pas à Jiri.

    A tous ceux qui sont intervenus : cela fait du bien de lire des textes sur l’ésotérisme et la démarche initiatique traditionnelle de façon sérieuse et sans moqueries ni mépris, en essayant de comprendre l’autre et de se faire comprendre de lui (ou d’elle).

    « pourvou qué ça doure », comme disait Laetitia Ramolino (qui comme chacun sait était la mère d’un général devenu empereur au début du XIXème siècle).

  • 16
    Jiri Pragman
    1 mars 2012 à 5h28 / Répondre

    @thierry Rouault

    J’ai déjà répondu à ce sujet. Dans mon espace d’administration, je ne vois aucun commentaire d’un Thierry Rouault. Je n’en ai donc pas reçu et encore moins bloqué. Et, en dehors d’éventuels problèmes techniques que d’autres ne rencontrent pas, je ne peux être présent derrière chaque clavier pour vérifier si chaque commentateur est capable de l’utiliser.

  • 15
    Yack
    1 mars 2012 à 1h42 / Répondre

    Hello,

    Ah, là, Jiri, tu m’as lancé avec la réflexion que tu soumets ! 🙂

    Mais tout d’abord, je voudrais apporter un petit commentaire à la réaction de Jean Serlun :

    Je suis globalement d’accord avec ton point de vue, mais la Franc-Maçonnerie n’est pas le dernier avatar initiatique d’Occident ; existent, par exemple, le Martinisme, certaines branches Rosciruciennes (je ne parle pas de l’AMORC, bien entendu) ou quelques Ordres beaucoup moins connus, tel que l’Ordre Pythagoricien ou diverses Confréries Hermétiques. Toutes ces organisations ont aussi pour but « de remonter à la source », et ne croyez-pas, chers Amis, contrairement à une idée faussement reçue, que celles-ci appartiennent forcément au « zozotérisme », celles qui sont sérieuses ne font que peu parler d’elles, certaines ayant, tout au plus, une existence sur le web au travers d’un site plutôt sobre…

    Par contre, je pense que la Franc-Maçonnerie se différencie des autres Ordres, car elle a comme qualité d’être Universelle, toute femme ou tout homme peut y cheminer en accord avec ses convictions et ses affinités, alors que dans les autres Ordres Initiatiques, ceux-ci sont toujours rattachés à une forme d’approche prédominante, ne visant par là même qu’un certain groupe de personnes…

    Et un autre commentaire à Le Chien :

    L’influence de la Kabbale, au même titre que celle de l’Alchimie ou de l’Hermétisme, sur la Franc-Maçonnerie est indéniable. Par exemple, étant actuellement Compagnon, je suis plongé dans la réflexion sur le Tapis de Loge de ce grade…la Kabbale m’aide à comprendre beaucoup de choses…

    Toutefois, je ne crois pas que les Hassidim aient eu spécialement une influence, la Kabbale étant pratiquée par des milieux Juifs plus « libéraux », voire par certains cénacles initiatiques non Juifs bien avant l’apparence du Hassidisme. Je pense, par exemple, aux Kabbalistes d’Espagne…

    Bon, j’en viens à la réflexion de Jiri « Tradition Initiatique : mythe ou réalité »

    Voici mon point de vue, mon ressenti :

    Pour ma part, je ne rejoins pas les « théories » voulant associer la Tradition Initiatique à des phénomènes finalement proches du « paranormal ». Je ne crois pas, non plus, qu’un quelconque Ordre Initiatique a pour but de réaliser la Pierre Philosophale (sauf au sens symbolique, bien sûr), de permettre de trouver le trésor des Templiers, d’entrer en contact avec les « Maîtres Invisibles » ou que sais-je encore…

    Je pense que la Tradition Initiatique émane de l’homme et de la femme, depuis « la nuit des temps ».
    Il semble évident, que depuis « toujours », des hommes et des femmes ont cherché à comprendre l’Univers, et donc, à se comprendre eux-mêmes. En des époques lointaines, la démarche scientifique telle que nous la concevons aujourd’hui était inexistante, au contraire, science et spiritualité ne formait qu’une seule et même démarche. Les mêmes systèmes ou grilles de lecture s’appliquaient à la fois à des choses aussi rationnelles que les mathématiques, la géométrie ou l’architecture, mais permettaient aussi, à celui qui en connaissait le sens profond, de comprendre des « lois » naturelles, voire cosmiques…

    Les exemples sont tellement nombreux pour illustrer mes propos que je n’en choisirai que deux, à savoir ceux que j’étudie le plus :

    -Pythagore, qui au travers de sa célèbre Tétraktys, posa les bases d’un système de calcul à la fois simple et infiniment complexe, mais permettant aussi de comprendre les cycles de la Création, sans pour autant à exiger de l’être humain qu’il passe par la foi « aveugle ».

    -La Kabbale, que j’étudie depuis près de 15 ans (soit avant même d’avoir été initié en Franc-Maçonnerie), système qui, pour reprendre un adage connu des Kabbalistes « est tellement simple que l’on peut l’enseigner à un enfant, mais toute une vie ne suffit pas pour en faire le tour ».

    Alors, bien sûr, l’on peut se dire que l’on peut tirer des conclusions similaires aux miennes en supposant que certains y voient ce qu’ils veulent bien. Mais ces systèmes sont tellement parfaits dans leur agencement qu’aucune place n’est laissée au hasard. Ce qui n’empêche pas pour autant qu’ils peuvent nourrir des théories fumeuses lorsque l’on sort des méthodes qui permettent de les approcher, au même titre qu’il existe des opérations dont on ne peut se démarquer pour étudier et pratiquer les mathématiques. Par exemple, on n’étudie pas la Kabbale n’importe comment, il existe un ensemble de méthodes bien précises dont le Kabbaliste ne doit jamais s’écarter, sinon, le système ne devient plus qu’un ensemble incongru de lettres-nombres auquel l’on peut, effectivement, faire dire tout et n’importe quoi…

    Et puis, ce qui est aussi frappant est que si l’on se livre à une lecture vraiment attentive des textes dits « Sacrés » (Bible, Torah, Zohar, Coran etc.), revient toujours ce principe que l’Homme se découvrira lui-même en découvrant l’Univers, tout comme il découvrira l’Univers en se découvrant lui-même. Il y a toujours ce but idéal, et qui donc, par nature, représente un travail qui demeurera toujours inachevé, de retrouver l’Unité entre le macrocosme et le microcosme, soit l’Unité originelle, ce que certains nomment « la Source ». Naturellement, les grandes religions actuelles préfèrent entretenir une lecture des textes au premier degré (et donc au sens dogmatique), car il n’y a rien de mieux pour soumettre les peuples à leurs volontés !
    Mais si l’on a une autre approche, méditons sur l’Evangile de Saint-Jean «Des ténèbres jaillit la Lumière, mais les Ténèbres ne l’ont point reçue », sur des préceptes tels que « aide-toi et le Ciel t’aidera » ou encore sur la Table d’Emeraude d’Hermès Trimégiste « Ce qui est en Haut et comme ce qui en Bas »…ne sont-ce pas là des pensées qui, à elles seules, résument toute l’initiation Occidentale, et en grande partie l’Initiation Orientale ou Africaine, puisque la notion d’ « enfant de la terre qui cherche la… » est, elle aussi, prépondérante depuis des siècles et des siècles, sur toute la surface du Globe…

    Puisque nous sommes sur un blog consacré à la Franc-Maçonnerie, alors voici comment je conçois la dimension initiatique au travers de mon parcours en Loge :

    Tout d’abord, je pense que si l’on parle d’initiation en Franc-Maçonnerie, cela dépasse le cadre d’une simple admission ou d’un acte relevant du folklore…il me semble qu’existe une volonté de transmettre quelque chose, ce quelque chose n’étant pas une vérité, mais bien des Outils, une méthode pour rechercher la Vérité, vers laquelle nous ne pouvons que tendre…

    Ensuite, je pense qu’il faut trouver tendre vers un certain équilibre dans la démarche. Par exemple, je pense qu’être instruit en Kabbale, en Hermétisme ou encore en Alchimie n’apporte rien de plus que des connaissances théoriques si l’on ne s’ouvre pas sur le monde extérieur. La Franc-Maçonnerie entend travailler au progrès de l’Humanité, mais est-ce que les plus démunis, les plus défavorisés ont besoin de grands principes spirituels ou de Kabbale ? Ce ne sont certainement pas leurs besoins primordiaux, ce n’est pas avec cela qu’ils vont avoir de quoi se nourrir, se vêtir, s’abriter et bénéficier d’une instruction convenable, et surtout, LA LIBERTE DE PENSER PAR EUX-MEMES, car cela ne peut se concevoir que si l’être humain puisse vivre dans des conditions descentes…A l’inverse, je remarque que bon nombre de Frères et Sœurs n’ont que faire des symboles, de la profondeur des rituels, ne portent pas le Tablier etc., certes, ceux-ci m’enrichissent beaucoup par leurs conférences sur l’économie, la condition de la femme, la psychanalyse, la montée de l’extrémisme etc. et j’ai une grande chance de pouvoir évoluer parmi eux…mais si tous les Francs-Maçons avaient cette approche, que serait la Franc-Maçonnerie dans 100 ou 150 ans, parce que, à ce train là, à quoi bon l’initiation, les rituels, les symboles etc., un simple cercle de conférences avec un public silencieux ne suffirait-il pas, finalement ? Au même titre que la Loge ne serait plus qu’une coquille nombriliste et dogmatique si l’on se venait à s’y perdre dans les symboles et les rituels en oubliant que le monde tourne. Bref, dans un cas, comme dans l’autre, l’Ordre Maçonnique serait condamné à sa perte, c’est ce que je pense en tout cas !

    Bon, je vais m’arrêter là, j’affirmerai donc, en conclusion, que je pense que la Tradition Initiatique est bien une réalité, mais qu’elle n’est pas une fin en soi, et qu’elle n’apporte aucune réponse, mais qu’elle relève d’une méthode ancestrale nous permettant de mieux nous poser les bonnes questions, et que, surtout, elle demeure vaine si elle ne nous amène pas à nous tourner vers l’autre…

    Amitiés,

    Yack

  • 14
    thierry Rouault
    1 mars 2012 à 0h49 / Répondre

    J’avais posté un commentaire et je ne le vois pas. Ca fait trois fois en deux mois. Je ne comprends pas. Est-ce un problème technique ? Je vois des messages écrits par des antimaçons qui ne sont pas éliminés par le modérateur et ces messages sont souvent hargneux. Cette fois, je posais une question sur la franc-maçonnerie du chène et… zapé.

  • 13
    Rethy
    1 mars 2012 à 0h03 / Répondre

    Merci à tous, j’ai mes réponses et même au-delà

  • 12
    Jean Serlun
    29 février 2012 à 21h56 / Répondre

    @ Jiri,

    C’est la question fondamentale.

    Est-ce du domaine de la foi ? ou de la conviction intime ? ou de l’intuition ? ou de la confiance dans les témoignages de Guénon ou de Tourniac ou de quelques autres ? ou d’une sorte de pari pascalien appliqué à la maçonnerie ? ou d’une expérience spirituelle ineffable ?

    Chacun aura son opinion et c’est là que se trouve la beauté de notre liberté humaine. Il n’est d’ailleurs pas sérieux d’essayer de convaincre qui que ce soit car ce n’est pas affaire d’échange d’arguments. Seulement de témoignage et d’intuition intellectuelle.

    Cette maçonnerie reste vivante aujourd’hui , différente du Martinisme ou de la Rose-Croix et très loin de la maçonnerie andersonienne, beaucoup plus proche de l’opérativité des soufis, des kabbalistes ou des hindous.

    Pour éviter les malentendus, rappelons que cette notion d’opérativité n’a rien à voir avec le fait d’accomplir des tâches manuelles mais vise « cet accomplissement de l’être qu’est la réalisation initiatique avec tout l’ensemble des moyens de divers ordres qui peuvent être employés en vue de cette fin. » (R. Guénon, « Aperçus sur l’initiation » page 195).

    Je suis confus de dire tout cela en quelques lignes. C’est trop succinct et forcément source de chamailleries. Mais je ne saurais m’abstenir.

  • 11
    Le Chien
    29 février 2012 à 21h49 / Répondre

    Je vais peut-être me faire botter mon postérieur de clébard, mais j’ose :

    la Franc-Maçonnerie initiatique* trouve sûrement son origine dans la « cabale » judéo-chrétienne connue des bâtisseurs de cathédrales (pour le côté opératif) et très certainement influencée par le courant hassidique du XVIIIème siècle (pour son côté spéculatif)…
    Franc-maçon et jeune étudiant en Kabbale, je ne cesse de trouver des similitudes très troublantes entre ces deux chemins initiatiques !
    (*) = mais l’initiation est-elle réellement toujours au coeur des préoccupations de la FM ?

  • 10
    Jiri Pragman
    29 février 2012 à 21h07 / Répondre

    Mais cette « Tradition initiatique » est-elle une réalité ou un mythe ?

  • 9
    Jean Serlun
    29 février 2012 à 20h54 / Répondre

    Je pense qu’il ne faut pas disputer sur ce qui ne le mérite pas.

    Personne ne dénie aux profanes le droit d’analyser notre histoire, nos concepts, notre symbolisme.

    Ce qui fait problème, c’est – avant de l’avoir lu – le titre du livre de Stéphane François : « de la nature réelle de la Franc-maçonnerie ».

    Si la nature réelle de la Franc-maçonnerie ne consistait qu’en un aimable passe-temps humaniste et sociétal (certes, fort sympathique !), son appréhension par la méthode historique serait tout à fait légitime.

    Mais, si la Franc-maçonnerie est le dernier avatar de la tradition initiatique, c’est-à-dire si elle est capable – même virtuellement – de nous aider à remonter à la Source (désolé, c’est peut-être un peu trop guénonien), alors j’affirme qu’aucun profane n’a la moindre possibilité d’en comprendre ni les causes ni les modalités ni la finalité. Il peut par contre en avoir l’intuition, ce qui laissera espérer qu’il est qualifié pour l’initiation.

    En ces temps d’obscurité et d’occultation (comme disait Jean Tourniac) où rien ne doit échapper aux professeurs Nimbus du modernisme, cette opinion va forcément déplaire mais je ne cesserai de témoigner du fait que la connaissance sacrée est inaccessible aux sciences profanes.

  • 8
    Flupke
    29 février 2012 à 20h00 / Répondre

    à Rethy et Serlun
    La FM est une œuvre humaine qui a ses qualités et ses imperfections.
    Étant ex médecin (à la retraite) j’ai usé/abusé du langage analogique.
    et là, pouf, je m’aperçois que même en FM la vieille lune réapparait : la maladie est stigmatisée, le cancer est quelque chose de déshonorant, de sale, de négatif un peu honteux.

    Dire

    « Pour le public, un Franc-Maçon
    Sera toujours un vrai problème
    Qu’il ne saurait résoudre à fond
    Qu’en devenant Maçon lui-même »

    On peut remplacer dans cette pensée évidente les mots franc-maçon et maçon par toutes les autres activités humaines que l’on ne pratique pas …
    et finalement poser comme Jean Mourgues : Que sait un homme d’un autre homme ?

    Bref il est un peu orgueilleux d’estimer que les « profanes » ne sont pas capables d’appréhender notre histoire, nos concepts, notre symbolisme … certes ils ne vivront pas les deux derniers selon notre méthode … les choses sont un peu relatives et sans doute pas aussi tranchées en blanc d’un côté et noir de l’autre. Elles sont les deux.
    Un possesseur du Larousse médical ne vivra pas l’activité intime d’un médecin … Quoique le film »la maladie de sachs » était quand même pas mal comme approche ………… il pourra donc s’en faire une idée sans pratiquer.
    Bonne planche à faire ……………….

  • 7
    Jean Serlun
    29 février 2012 à 19h13 / Répondre

    Rappelons-nous la sagesse de nos anciens qui, dans un quatrain du XVIIIème siècle, nous précisaient :

    « Pour le public, un Franc-Maçon
    Sera toujours un vrai problème
    Qu’il ne saurait résoudre à fond
    Qu’en devenant Maçon lui-même »

  • 6
    Rethy
    29 février 2012 à 18h19 / Répondre

    Que je sache, la maçonnerie n’est pas une maladie, ni un cancer, sauf peut-être pour les antis. On n’en a, en tout cas pas à ma connaissance, détecté le virus. Par contre il me semble qu’elle ne s’explique pas, qu’elle se vit. Ou alors comme dirait quelqu’un qui se manifeste parfois ici : « on joue à autre chose ».

  • 5
    Flupke
    29 février 2012 à 16h29 / Répondre

    à Rethy

    « Pour estimer la réalité d’une chose il faut au moins l’avoir vécue. »

    Utilisons l’analogie chères aux francs-maçons

    C’est vrai en ce sens qu’un médecin cancérologue est incapable d’appréhender le vécu de l’un de ses patients atteint d’un cancer ceci dit peut-on dire qu’il n’a rien à dire sur le type de cancer concerné ?

  • 4
    Rethy
    29 février 2012 à 15h28 / Répondre

    @ Compagnon63,
    J’ai posé mes questions, tu y as répondu et je t’en remercie. Je suis d’accord sur le fond de ta réponse. En fait, ce qui m’a interpellé c’est le titre de l’ouvrage. Pour estimer la réalité d’une chose il faut au moins l’avoir vécue. Quant à l’acacia, on peut gloser sur ce sujet pendant des heures, compte tenu de l’ancienneté de ce symbole et de l’étendue de sa définition. Alors de quel acacia s’agit-il ? Mais je vais suivre ton conseil. Bien à toi

  • 3
    Compagnon63
    29 février 2012 à 14h49 / Répondre

    @Rethy
    Ta dernière question me surprend. Si la « nature réelle » de la FM correspond au vécu initiatique, à la démarche progressive que chacun intègre à son rythme et suivant sa sensibilité, je suis d’accord : seul un Initié peut en parler.

    Mais je suis toujours un peu inquiet quand je lis ou entends des Frères suggérer que seuls des Maçons pourraient écrire sur la FM et son histoire.
    Nous n’avons rien à craindre d’une approche scientifique rigoureuse de notre Ordre par des historiens, au contraire ce type de travaux peut nous apporter beaucoup, être une source d’enrichissement.
    Au nom de quoi devrions-nous écarter les Profanes, leur interdire de prendre la FM comme objet d’étude? Certaines de leurs conclusions peuvent nous défriser (on a le droit de critiquer Guénon, si si!!), mais la remise en question permanente ne fait-elle pas pleinement partie de notre démarche?

    Gare aux accusations qui nous tomberaient dessus si nous affirmions que seuls des Maçons peuvent « déterminer la nature réelle de la FM »!

    Mais il se peut que j’ai mal compris le sens de ta remarque 🙂

    Et pour pouvoir se faire une opinion, le mieux est de lire l’essai de Stéphane François, dont le titre est effectivement intrigant (pourquoi « A droite de l’acacia »?).
    On peut lire la préface de Jean Solis et le début du livre sur le site de l’éditeur : http://www.editionsdelahutte.com/RESSOURCES/EXTRAITS_ADROITE.pdf

  • 2
    Rethy
    29 février 2012 à 13h01 / Répondre

    A droite de l’acacia ! Doit-on lire à la droite du père ? Quel est l’intérêt de Solis de publier cet auteur ? Un profane peut-il déterminer la nature réelle de la FM ?

  • 1
    Baptiste
    29 février 2012 à 9h44 / Répondre

    Sans avoir lu l’ouvrage, mais uniquement la présentation ci-dessus, je salue néanmoins sa parution, et le travail de l’auteur ! J’ai presqu’envie de dire « Enfin un peu de bon sens ! ». D’ailleurs, je l’ai dit.

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