Sade, un autre Franc-Maçon célèbre?

Publié par Jiri Pragman

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lundi 28 février 2011
  • 10
    cachera
    25 janvier 2016 à 19h53 / Répondre

    je suis tombé par hasard sur vous Mr Van Win , je cherchais des éléments sur le libertinage et les francs maçons …pour une planche ; ce fut plus facile pour celle sur jean Théophile désaguliers …j’avoue que je galère cette fois ci !!! fraternités …

  • 9
    Mais qui était ce Marquis ? De Sade ?
    6 janvier 2014 à 0h35 / Répondre

    Le Marquis de Sade n a pas été Franc Macon lol il dénonçait les orgies sexuelles syphiliques et sidaiques de l epoque Le Marquis de Sade brodait a son epoque il parlait ecrivait beaucoup mais il forniquait pas grand chose au final lisez ces livres vous comprendrez très vite :o)

    Beaucoup de bruits pour rien sur Le Marquis de Sade :o)

  • 8
    Jean van Win
    3 septembre 2011 à 12h36 / Répondre

    @ Jiri

    ça, c’est de la provoc ! mais jouons le jeu.
    Lors des conférences que je donne à propos de Sade pseudo franc-maçon, il y a toujours dans l’auditoire des intervenants qui émettent nombre d’hypothèses et de suppositions, fort variées et créatives, pour expliquer que Sade a été, ou « aurait pu » avoir été reçu Maçon dans telle ou telle circonstance. Tant est puissante et persistante l’image de Sade franc-maçon, qui se retrouve un peu partout. Ou le désir que ce délictueux personnage en ait été.
    On peut se demander pour quelle raison, si ce n’est qu’il a « reculé les bornes de la permissivité » et donc celles de la liberté, prétendent certains dans le style du chansonnier anarchiste Léo Campion. Le rapport avec l’initiation maçonnique m’échappe, mais c’est personnel.
    Sade partage ainsi le lot de Danton, qui ne fut jamais maçon, ( voir Porset et les tableaux des Neuf Soeurs publiés par Amiable ) ; voir Wellington, qui écrit lui-même par deux fois qu’il ne fut jamais reçu maçon ; voir Beethoven, dont aucun document ni aucun témoin ne laissent conclure qu’il ait jamais été maçon (Les FF. Liszt et Mozart, en revanche, ne suscitent aucun doute) ; voir lord Baden Powell, le boy scout profane, que l’on confond systématiquement avec le frère Rudyard Kipling ; voir aussi Napoléon et son délirant thuriféraire Colaveri, crédité d’une appartenance imaginaire à cause de ses frères de sang et de ses maréchaux, qui le furent, mais pas lui. Néanmoins, on le prétendra et on l’écrira encore des siècles durant. Voir aussi Charles de Lorraine, qui ne le fut jamais, parce que le Grand Maître de l’Ordre Teutonique ne le pouvait pas statutairement, mais deux loges belges portent le nom de ce profane et joyeux Papageno attesté. Notre sire Léopold 1er ne mit jamais les pieds dans aucune loge, et pourtant…quel mythe sa légende coulée dans le bronze ne suscite-t-elle pas !
    Jean Tulard, mon maître avec Alain Bernheim (mais ils ne le savent pas !), écrit :  » faire de l’histoire, c’est raisonner sur des documents ».
    On dit, par exemple, que Armstrong, ou Ellington, ou Basie ont composé, au lendemain de leur « initiation », le fameux
    « I am beginning to see the light », chanson maçonnique s’il en fut. Allez sur Gooogle, tapez-en le titre, et lisez les paroles. C’est une chansonnette des années 50 dont les paroles débiles expriment les fantasmes des adolescents boutonneux.
    « When I kiss your burning lips, I’m beginning to see the light ». N’empêche, on continuera pendant des siècles à écrire que cela fut composé sous l’équerre et le compas, etc etc.
    Sade, pour conclure, est l’un des fleurons du paradis des pseudo Maçons. Il y aurait de quoi faire un Dictionnaire des Faux Frères. J’y songe. La chose me tente, mais je recule devant l’ampleur de la tâche, car on ne peut pas beaucoup face à une foi bien ancrée. Les lions de Rome le savent bien.

    PS : Le récit de la Grande Loge du Nord peut se déduire très facilement des nombreuses divulgations de l’époque, voire des oeuvres de Choderlos de Laclos, que Sade avait lues, comme on le sait. L’imagination de Sade, soutenue par une documentation énorme ( plus de 600 volumes dans sa bibliothèque personnelle à la Bastille) et profitant de loisirs longs et forcés, a fait le reste. Et puis, Papa Sade en était, de même que tonton Montesquieu…

  • 7
    Jiri Pragman
    3 septembre 2011 à 10h02 / Répondre

    Dans le Dictionnaire des francs-maçons illustres (qui n’est pas exempt d’erreurs), il est indiqué à propos de la Loge de Sade et de la date de son initiation: Certains la supposent en Allemagne entre 1757 et 1760 dans une loge militaire, alors qu’il est capitaine de cavalerie pendant la guerre de sept ans. Sa description de « sa loge du Nord » dans le cinquième livre de « Juliette » abonde pour cette hypothèse.

  • 6
    Jean van Win
    1 mars 2011 à 16h40 / Répondre

    J’apprécie beaucoup les commentaires de Christophe, qui sont polis et argumentés. Cela me change des guénoniens ! Mais lorsqu’il constate  » qu’on n’en sait toujours rien », je me permets de lui faire remarquer que mon mérite, négligeable aux yeux des sadistes, est d’avoir démontré que le document de Lexington–seul et unique « preuve » jamais alléguée de la qualité maçonnique de Sade — concerne Chamfort (ou Champfort) et que Sade, qui était en prison à la date mentionnée sur ce document, soit 1780, n’a jamais fait partie de la loge académique de très bon ton qu’était les Neuf Soeurs. Mais on trouve néanmoins des sadistes pour prétendre qu’il aurait pu être « initié » en prison !! Ce n’est pas avec des « il aurait pu » que l’on écrit l’histoire. Je pose la question : quelle obédience belge délèguerait de nos jours une task force pour aller « initier » Marc D. en la prison de Nivelles ???

  • 5
    Christophe
    1 mars 2011 à 15h55 / Répondre

    @Jiri
    Très juste et sur ce point Jean van Win aura donc fait progresser nos connaissances (et les miennes en tout cas):
    Au final, on n’avait aucune certitude sur le sujet, on a cru un temps en savoir plus, et il s’avère finalement qu’on n’en sait toujours rien.
    C’est souvent le cas en histoire comme dans tant d’autres domaines. 🙂
    Bien sincèrement.

  • 4
    van Win Jean
    1 mars 2011 à 12h36 / Répondre

    Wharton est resté Grand Maître pendant une seule année. A peine descendu de charge, il entretint une brouille considérable avec son ancienne Grande Loge anglaise. On peut penser, et tout le reste de sa vie le confirme, qu’il était assez atypique.
    Sade ne me paraît pas avoir pu être initié « dans sa jeunesse », parce que le délinquant féodal qu’il était n’y a jamais pensé ni eu envie. Mais ce ne sont pas ses oeuvres ou sa pensée qui l’auraient empêché de faire acte de candidature. Ce sont ses actes et son comportement inadmissibles pour la société de l’époque, comportement qui n’est du reste pas reflétée par quelques rares et inévitables exceptions à la règle. A 23 ans, Sade a déjà la pire des réputations ; il est joueur et débauché. Il se marie en 1763, et 4 mois plus tard, il est enfermé à Vincennes, sur ordre du roi, pour conduite outrageante. Ce n’est pas alors sa pensée athée et matérialiste qui font sa réputation mais ses actes délictueux. A 28 ans, il est à nouveau incarcéré suite à l’affaire d’Arcueil (Rose Keller). Il en prend pour 7 mois. A 32 ans, voici l’affaire de Marseille. Il est cette fois condamné à mort par le Parlement de Provence, pour empoisonnement et sodomie. A 37 ans, il est à nouveau incarcéré à Vincennes grâce à Mme de Montreuil, sa belle-mère excédée. Et à 38 ans, il y sera emprisonné pour 11 ans. Je suppose que ici s’arrête sa « jeunesse ». Avec un pareil CV, je me demande qui aurait bien pu parrainer ou voter favorablement pour une telle candidature, même dans une des rares loges d’esprits forts…

  • 3
    Jiri Pragman
    28 février 2011 à 19h47 / Répondre

    @Christophe

    Certes et cet argument n’a pas convaincu Charles Porset. Par contre, il a admis que le document probant n’en était pas un.

  • 2
    Christophe
    28 février 2011 à 19h11 / Répondre

    Hummm…

    Les argumentations du type: « Avec sa mentalité, il n’aurait jamais été accepté » me laissent un peu dubitatif quand on sait que Philip Wharton, libertin et débauché notoire, fugitif en faillite puis remarié de manière scandaleuse, fut élu deux fois grand maître, d’abord en Angleterre puis en France. On peut penser aussi à Casanova, dont l’appartenance, tout autant que l’athéisme, ne font aucun doute.

    En tout cas, si Wharton a pu devenir grand-maître à une époque où son attitude contrevenait déjà à tous les préceptes maçonniques, on voit mal pourquoi Sade n’aurait pas pu être initié dans sa jeunesse à cause d’une pensée qui ne sera connue et ne fera scandale que plus tard.

    Je reste sceptique.

  • 1
    taytapierre
    28 février 2011 à 11h18 / Répondre

    Outil, non abruti ?

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