Le devenir de la Franc-Maçonnerie

Publié par Jiri Pragman

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mardi 15 juin 2010
  • 7
    Baptiste
    17 juin 2010 à 11h46 / Répondre

    « Construire le Temple aujourd’hui » de Bruno Etienne, Jacques Fontaine et al. me semble ouvrir des pistes intéressantes sur l’avenir.

  • 6
    Kalilooe
    16 juin 2010 à 21h04 / Répondre

    Keph a raison, et j’ajouterais, le rituel FAIT sens, au maçon d’y réfléchir, après tout, c’est de la symbolique, et la première à méditer. De par son caractère symbolique, la maçonnerie est une force de proposition à l’intellect, pas une force d’imposition (façon religion révélée de mes deux). Donc se débarrasser du rituel, c’est un peu comme tuer la poule aux oeufs d’or de la pensée.
    Avec ses ors, ses décors (hors de prix à la glnf), son rituel parfois touchant de naïveté, la maçonnerie oblige l’homme libre et de bonne moeurs à se remettre en question, et à questionner tout le fatras pré-digéré qu’une société dévoyée lui a imposé depuis son enfance.
    Donc finalement, le rite c’est pas si nul que ça, crachez pas dessus avant d’avoir fini de le machouiller, et je peux vous dire qu’avant d’avoir fini de le mastiquer, vos dents seront tombées, alors trois bisous à vous les frelots 🙂

  • 5
    jean serlun
    16 juin 2010 à 19h48 / Répondre

    @bleu ciel

    A l’évidence, nous n’avons pas la même vision ni des origines ni des perspectives de la Franc-Maçonnerie mais qu’importe ! L’acceptation de la diversité des approches fait partie de la démarche symbolique.

    Je ne crois absolument pas que l’objectif de Désaguliers et d’Anderson était de rassembler des loges éparses. Je crois plutôt qu’il leur importait de faire table rase d’une Maçonnerie dont ils pensaient qu’elle n’avait plus sa place dans le monde futur qu’ils envisageaient. Qu’importe aussi ! Leur rôle était certainement de permettre la survie de l’Ordre même au prix de sa déviation. Et, grâce à l’intervention des Anciens, bien des enseignements ont pu être sauvés.

    Je ne conteste pas l’utilité que les obédiences ont eue pendant deux siècles. Je dis simplement qu’à leur tour elles doivent accepter qu’une maçonnerie différente prenne force et vigueur. Je pense aussi qu’elles ne pourront pas résister à la vague de profanisation et de médiatisation qui les submerge déjà. Cela ne signifie pas que les Loges libres soient exemptes de risques.

    Mais il n’y a pas de progrès sans risque et, au fond, qui vivra verra !

    Pour la Tradition primordiale, on peut ne pas y croire ! C’est toute la différence entre une conception de l’histoire évolutive et profane et une conception cyclique et ésotérique. Dommage, c’est la deuxième conception qui est dans tous les textes sacrés.

    Mais là aussi, qui vivra verra !

  • 4
    Bleu-Ciel
    16 juin 2010 à 17h14 / Répondre

    @ Jean Serlun

    Il faudrait lire l’histoire de nos origines par les vrais historiens!
    C’est parce qu’il y avait une foules de petites loges nomades et des francs-maçons errant en solitude que 4 loges se sont regroupés à Londres en 1717!
    Je suis résolument contre la balkanisation de notre ordre avec des loges sauvages ou isolés.
    Je sais que Jean Serlun prêche pour sa paroisse…et que sa position l’empêche de connaître une foule de Loges toute obédiences confondues…qui elles travaillent bien dans des chemins initiatiques ouverts sans symbolisme fumeux et sans recherche à tout prix d’une tradition primordiale qui n’est qu’un faux éclairage de ce que nous sommes!

  • 3
    JB31
    15 juin 2010 à 20h59 / Répondre

    J’adhère totalement à ce qu’écrit Keph.
    une question-remarque à Jean Serlun: votre cinquième piste me fait penser sur le plan profane à une phrase, sans doute encore dans les mémoires de certains, prononcée pendant une période douloureuse qu’à connue la République il s’agit de « l’indépendance dans l’interdépendance » qui a fait souvent sourire.
    Dans la maçonnerie du GODF les notions d’autonomie et d’indépendance sont banales: autonomie de gestion et des rites par exemple sans être indépendant des origines fondatrices du GODF pour ce qui est des FF. (exemple: les différents rites pratiqués au sein du GODF avec leur poursuites au delà)

    Je crois que cette formule d’indépendance dans l’interdépendance pourrait bien qualifier le fonctionnement de l’ordre sous réserve que soit protégé tout ce qui le fait et dont Keph a si bien parlé.

  • 2
    jean serlun
    15 juin 2010 à 20h22 / Répondre

    Je ne suis pas sur d’emprunter toutes les pistes de travail évoquées par l’auteur, surtout celle à propos des rituels « archaïques ».

    Mais je ne souhaite pas polémiquer. Il est bon de se poser des questions et d’essayer d’avoir une opinion constructive sur la Maçonnerie de ce siècle commençant.

    Par contre, je proposerais bien une cinquième piste : celle de Loges indépendantes librement associées dans des réseaux qui leur apporteraient les contacts nécessaires mais leur éviteraient les dérives de la gloriole, des abus de pouvoir, des ostracismes, de la « comm », … j’en passe et des pires.

    De même, il serait bon que non seulement frères et soeurs se reconnaissent comme tels au-delà des querelles d’obédiences mais aussi que cette reconnaissance s’étende à toutes les Loges justes et parfaites.

    La Maçonnerie du XXI° siècle est en train de naître dans le silence des réseaux qui peu à peu unissent les Loges libres.

  • 1
    keph
    15 juin 2010 à 20h13 / Répondre

    Son interview m’évoque deux commentaires.

    1) Nos rituels sont archaïques certes, mais cela ne justifie pas qu’ils doivent êtres modernisés.

    Paraît-il, le ridicule tue, nos ennemis mènent campagne contre nous en dénaturant nos symboles, ce qui a une action certaine sur les masses ignorantes ; mais qu’importerait cette action si elle n’agissait que sur quelques profanes. Mais, hélas, certains Frères se laissant gagner par cet esprit, trouvent que nos symboles, nos décors, nos traditions sont surannés et qu’au siècle de L’hyper-information, l’on doit se débarrasser de ces vieilles pratiques.

    Ces Maçons qui se croient très modernes en voulant tout transformer, ces Maçons ne sont pas des initiés et n’ont rien compris à notre Ordre.

    Ce symbolisme, ces traditions qui paraissent vieillots ont permis à la Franc-Maçonnerie de traverser la tourmente des deux derniers siècles. C’est que notre méthode de travail est féconde en enseignements pour qui sait la comprendre, la pénétrer et réfléchir.

    Il est grand dommage que les Maçons ignorent leur histoire, leurs origines, leurs traditions, car c’est tout ce passé qui fait que la F.’. -M.’., a pu résister à l’épreuve du temps ; se retrouvant toujours pareille à elle-même ; poursuivant sans trêve ni répit son idéal de perfectionnement, de justice, sa marche vers la Lumière.

    S’il faut que le Maçon s’initie lui-même en prenant pour guide nos symboles qui lui montreront la méthode, le moyen de se perfectionner, il ne faut pas qu’il perde de vue le caractère séculaire de notre Ordre. Il ne faut pas qu’il se dise que ces règles d’il y a deux siècles sont surannées et que le progrès les a dépassées.

    Car en méditant, il s’apercevra de leur sagesse profonde; il verra que sous leur forme désuète se cachent des vérités qui ne vieillissent pas et il comprendra toute la valeur des enseignements qui s’en dégagent.

    2) Son vœux lors de sa dernière intervention, l’adhésion à un texte libérateur, à une charte, est déjà exaucé. Et il s’appelle le C.L.I.P.S.A.S.

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