Maria Deraismes

Publié par Jiri Pragman
Dans Divers

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jeudi 12 mars 2009
  • 3
    Gabaon37
    15 mars 2009 à 9h40 / Répondre

    Pour qui s’intéresse à la position de René Guénon sur l’initiation féminine, il faut se référer aux quelques pages qu’il consacre à ce sujet dans un livre difficile à trouver aujourd’hui : le tome II des « Etudes sur la Franc-Maçonnerie et le Compagnonnage » (pages 19 à 25).

    Pour résumer, Guénon déplore l’absence d’initiation féminine traditionnelle en Occident alors que celle-ci reste vivace en Orient (cf soufis) et y voit une preuve supplémentaire de la fausse et prétentieuse supériorité de l’Occident sur le reste du monde.
    Il rappelle l’existence d’initiations féminines et/ou mixtes dans l’Antiquité ainsi que de l’initiation féminine pendant le Moyen-Age occidental (allusion au cas de Jeanne d’Arc) mais ne pense pas qu’elle ait pu concerner l’initiation chevaleresque ni la plupart des initiations de métier qui étaient masculines.
    C’est ce qui explique l’absence des femmes au sein de l’initiation moderne car, depuis le XVIII° siècle, celle-ci s’est repliée sur des initiations de métier strictement masculines.
    Guénon n’envisage en fait qu’une possibilité pour le réveil d’une initiation féminine régulière, c’est l’affiliation au compagnonnage de métiers féminins (comme le tissage, la broderie qu’il cite nommément) au symbolisme très puissant. Mais il doute de la capacité des initiés modernes de procéder à un travail rituélique sérieux permettant ce réveil.
    Je dois dire que, pour un maçon qui travaille dans un atelier mixte dont René Guénon est la référence principale, cette position pourrait être source de trouble.
    Notre position est que, même si nous suivons l’avis de Guénon dans son principe, nous constatons que le monde a continué son involution depuis qu’il a écrit ses ouvrages et qu’il ne nous est décemment pas possible de laisser la moitié de l’humanité en dehors de l’initiation traditionnelle et régulière. Nous sommes biens conscients qu’il eût mieux valu une initiation spécifiquement féminine mais, faute de mieux, ce qui reste d’initiation doit être adapté à l’ensemble de l’humanité.
    Et, en ce qui concerne notre libre atelier, il faut reconnaitre que frères et soeurs en sont très satisfaits.

  • 2
    jb.bienvenue
    12 mars 2009 à 18h55 / Répondre

    présentation de ce colloque disponible (seulement cette semaine) sur france-culture :
    http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/aspects_pensee/index.php

  • 1
    lihin
    12 mars 2009 à 17h52 / Répondre

    Ce thème ne semble pas (encore) échauffer les esprits.

    Voici une partie de ce que René Guénon en écrivit en son ouvrage « Le Théosophisme, Histoire d’une Pseudo-Religion », Chapitre XIV « Théosophisme et Franc-Maçonnerie », à la page 247 :

    « Maria Deraismes … avait été initiée en 1882, contrairement aux constitutions, par la Loge Les Libres-Penseurs, du Pecq, qui relevait de la Grande Loge Symbolique Écossaise ; cette initiation fut déclarée nulle, et la Loge où elle avait eu lieu fut ‘mise en sommeil’ pour ce fait. »

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