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Géplu.
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Le discours de Ramsay est novateur dans la mesure où il induit implicitement un lien entre les deux initiations artisanales et chevaleresques et où il affirme la vocation universelle de la Franc Maçonnerie.
Que les maçons s’y soient ultérieurement adossés pour créer leurs différents systèmes de « side degrees » pour les uns, de « hauts grades » pour les autres, n’a rien de choquant. Bien au contraire, chaque rite trouvant son épanouissement dans l’échelle initiatique qu’il propose.
L’initiation ne se limite pas au 1er grade, c’est un processus qui se poursuit tout au long de la vie et que les systèmes maçonniques proposent d’accompagner par une série de grades supplémentaires.
Il n’y a pas de « remise de pendules à l’heure » qui tienne. Philippe nous livre des faits un point c’est tout, avec talent mais aussi avec son esprit caustique bien connu.
Les « statuts de l’Ordre » (en 8 articles d’un auteur inconnu) qui suivent le discours de Ramsay dans la traduction de La Tierce (1745, pp 174-176) sont bien typiques d’un peuple policé, insouciant et aimablement catholique !
Je n’en donne que les 2 premiers articles, uniquement pour le plaisir !
Statuts de l’Ordre.
I. Nul ne sera reçu dans l’Ordre, qu’il n’ait promis & juré un attachement inviolable pour la Religion, le Roi & les mœurs.
II. Tout Brocanteur en incrédulité, qui aura parlé ou écrit contre les anciens dogmes de l’ancienne Foi des Croisés, sera exclu à jamais de l’Ordre, à moins qu’il ne fasse abjuration de ses blasphèmes en pleine assemblée, & une réfutation de son ouvrage.
J’ai écouté avec intérêt et beaucoup d’attention l’interview de Philippe Langlet. Son message est clair ! Ramsay n’a pas voulu, ni même pensé, à des grades en plus de l’apprenti, du compagnon (profès) et du maître (parfait). Mais les « Obédiences » auraient ajouté à son Discours des allusions aux hauts-grades à venir, depuis La Tierce en 1742-1745 et après lui les autres (Thory, Ragon, Lantoine …).
J’ai relu les versions classiques du Discours, le manuscrit de 1736, l’imprimé de 1737, mais aussi celle de « l’Histoire des Francs-Maçons » (Frère La Tierce, 1745, « A l’Orient, chez G. de l’Etoille, entre l’Equerre & le Compas », pp 157- 177) (1). J’y ai trouvé des ajouts/omissions à l’imprimé de 1737, certes. Mais rien qui concerne d’éventuels hauts-grades, si ce n’est une brève allusion à la découverte de « quelque chose » dans les décombres du temple, que ce soit par les guerriers de Zorobabel ou les croisés médiévaux ! Je ne trouve pas d’indication d’un tripatouillage ultérieur d’obédiences soucieuses d’affirmer leur autorité.
1) Ainsi que le classique « Ramsay and his Discours revisited » d’Alain Bernheim (Lodge of Research CC, Grand Lodge of Ireland).
On a tout entendu sur les versions du discours de Ramsay, tout et son contraire.
Le franc-parler de Ph. Langlet remet les pendules à l’heure, mais bon, cela changera-t-il ce qu’en font les obédiences?
Il semble bien que Ramsay ne soit pas à l’origine de ce que tout le monde appelle « hauts grades ». Les aventures des FM au tout début du 19° siècle, dans « les îles », n’y sont pas étrangères.
Cependant, Ramsay ou pas, ce sont les règles des obédiences qui ont fait la réputation sulfureuse de ces degrés, parce qu’on a fait miroiter des charges de prestige aux heureux élus, parce qu’on a fait de leur accès est un entonnoir avec un compte-gouttes au bout .
Avec pour conséquences désastreuses, la course aux cordons rouges, noirs, blancs, les injustices profondes là où on raconte qu’on a une « continuité initiatique » qui s’avère dans ces endroits, ni continue, ni initiatique.
Les « hauts grades » ne sont, comme les degrés du 1° au 3°, pas des grades, et encore moins hauts: ils ne sont que des degrés, c’est à dire des paliers de connaissances où on doit ouvrir davantage son esprit, et qui ne doivent rien donner d’autre que le plaisir de découvrir des angles de vue différents, d’améliorer sa culture et ce qui est convenu d’appeler la tolérance.
« Quoi de neuf docteur ? » Dites 33 !
Avec son pragmatisme de chercheur minutieux et sa sincérité bien connue Philippe nous explique à partir d’un exemple comment naissent les mythes. De toute époque les mythes ont suscité l’imaginaire et fait progresser l’humanité (lire Jung). En maçonnerie il ne s’agit pas de croire mais d’utiliser les supports que l’on nous propose pour progresser vers la Connaissance. Nous ne sommes pas dans une démarche religieuse et les tenues ne sont pas des assemblées cultuelles.
2 – Non, non, il s’agit juste de croire en Dieu, vocable et concept religieux, selon les « Réguliers » et assimilés.
Quant à la démarche maçonnique, si elle n’est effectivement pas religieuse, celle du RER, en revanche, consiste à approfondir les principes bibliques, c’est l’objet de son rituel.
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http://gsc.fr/verts/Cahiers%20Verts%2003.pdf
« c’est une idée fausse, mais il sont content de l’avoir ». et il y en a beaucoup d’autres…. Contents et satisfaits – en se félicitant du haut de leur perchoir aux vanités dans une béatitude céleste… Et après ils s’étonnent des démissions …