La GLFF dénonce le retrait de la Turquie de la Convention d’Istanbul
Communiqué de Presse de la Grande Loge Féminine de France
Retrait de la Turquie de la Convention d’Istanbul
réprimant les violences faites aux femmes
La Grande Loge Féminine de France s’émeut vivement du décret présidentiel turc signifiant la sortie de la Turquie de la Convention dite d’Istanbul (1). La Turquie l’avait pourtant signée la première le 11 mai 2011, ratifiée le 14 mars 2012, et mise en vigueur le 1er août 2014. Destiné à fixer des normes juridiques contraignantes dans une trentaine de pays contre les violences faites aux femmes, cet outil vient d’être cassé sous la pression des groupes conservateurs et islamistes.
L’article 1a. de cette convention énonce : « La présente Convention a pour buts de protéger les femmes contre toutes les formes de violence, et de prévenir, poursuivre et éliminer la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. »
Le Conseil de l’Europe déplore cette décision à la veille du sommet européen des 25 et 26 mars. Dénoncé par la communauté internationale, ce retrait s’apparente pour les femmes à un abandon, à une trahison. Il a de quoi inquiéter les Turques dont la protection est clairement compromise, quand les féminicides et les violences domestiques sont un mal endémique dans tout le pays. Tout aussi alarmant, le fait de renier ses engagements par décret, au mépris des organisations internationales en faveur de la lutte contre les violences subies par les femmes.
Dès le 6 mars les femmes turques ont manifesté à Istanbul contre les violences, suite à la diffusion d’images d’une rare violence. Elles dénoncent aussi les 77 assassinats de femmes depuis ce 1er janvier. Le combat continue et s’étend à d’autres villes comme Ankara ou Izmir : le 20 mars, plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues pour demander au président d’annuler sa décision.
La GLFF soutient indéfectiblement le combat des femmes turques pour la défense de leurs droits, dans leur lutte contre le patriarcat. Elle rappelle que la violence domestique est une violation des droits humains qui concerne la société toute entière. Il y va de l’avenir de l’Humanité.
La GLFF craint que cette décision soit un signal inquiétant qui pourrait voir se rallier les mouvements conservateurs d’autres pays européens.
Paris, le 23 mars 2021
(1) : Convention pour la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et contre la violence domestique
Nos SS de la GLFTurquie, bien qu’elles aient des accords avec les obédiences libérales européenne, ont du souci à se faire, car on peut « faire confiance » à Erdogan pour aller encore plus loin dans l’islamisation de la Turquie. Il n’est pas à un reniement près et je ne vois pas grand’monde qui va s’y opposer, vu qu’il tient les Européens par la barbichette avec les migrants qui stagnent pour le moment en Turquie
Que dit le Centre de Liaison International de la Maçonnerie Féminine (CLIMAF) – 9 Obédiences ; 20 000 Sœurs – qui, depuis 2007, a vu le retour de la Grande Loge Féminine de Turquie (env. 2000 Sœurs) ?