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La loge Quatuor Coronatorum n’ouvre ses tenues (« tyled meetings ») qu’aux francs-maçons de la GLUA ou d’une GL en amitié avec elle. Comme n’importe quelle loge, elle peut accueillir tout visiteur qui le désire lors de réunions non-rituelles.
le fait est courant en Angleterre comme ailleurs.
Ars Quatuor Coronati s’extériorise par cette manifestation. De conclave fermé rejetant toute réflexion venant du continent et de l’Écosse, c’est devenu une tribune ouverte aux dames et aux continentaux. Que s’est t il passé, il se grand orientalise ?
Depuis quelques années la loge de recherches Quatuor Coronati essaie de s’ouvrir aux chercheurs, mais c’est vrai que c’est une grande première d’aller jusqu’à ouvrir le temple…attention les dames n’y sont qu’en tant que chercheuses, bien sûr…
Une exposition sur le Droit Humain il y a bien dix ans, puis AQC qui s’ouvre aux dames, UGLE ( GLUA) entrouvre très lentement la porte de ses temples…
A mettre a l’ordre du jour de Ars Quatuor Coronatum : le « mason word » auquel on prête des sens variés et toujours inexplicables, ne signifie t il pas tout simplement la promesse ou l’engagement du franc-maçon suivant la traduction du mot word. C’est tellement simple qu’on peut se poser la question.
L’expression « Mason word » avait été calquée par ses créateurs sur le modèle de l’expression « God’s word » qui désigne la « Parole de Dieu », laquelle s’exprime entre autres modes à travers l’Ecriture. Le « Mot de maçon » faisait référence au rite au cours duquel les maçons se communiquaient entre eux les différents « mots » B***, J****, et M.B.
(20) Le mot de maçon serait donc un échange de mots du rituel, maniere ancienne de se reconnaître entre maçons.Dans les rituels d’aujourd’hui on s’échange encore a l’oreille le mot du grade.
Le sens de (18) est neanmoins correct et peut compléter la présente explication : « mot du rituel communiqué à titre de reconnaissance et d’engagement »
réponse à (9):
?
L’argument de bon sens de Pierre Noël relatif à l’impossibilité de proférer en 1738 un mensonge qui n’aurait pas manqué d’être dénoncé par les participants et témoins des évènements de 1716-17 a assez de poids pour que l’on se range à sa suite. Par ailleurs si les trois auteurs des Constitutions de 1723 (Anderson pour l’histoire de la maçonnerie, Désaguliers pour les « Devoirs d’un franc-maçon », et Payne pour la partie administrative) ne dirent rien en 1723 des évènements de 1716-17 c’est parce qu’ils étaient alors en train de « faire l’histoire » et d’organiser la toute jeune obédience et qu’on écrit rarement l’histoire au moment où on la fait, mais on l’écrit généralement suffisamment longtemps après qu’on l’a faite, c’est-à-dire lorsqu’elle commence à devenir un souvenir.
Ne faut-il pas surtout retenir que la mise en forme administrative de la GL commence en 1721, alors que ce n’était jusque-là qu’une fête occasionnelle d’une vingtaine de convives (la première fois) qui se choisissaient un « Grand Maître » pour présider l’occasion ? Ces réunions se répétèrent de 1718 à 1720 (si on nie 1717, il faut nier 1718, 1719 et 1720) et, l’assistance augmentant, la fête se déplaça de 500 m, d’une taverne proche du coin NO de St-Paul au local d’une Livery Company en 1721. Ces Grand Maîtres occasionnels étaient encore vivants lors de la publication par Anderson de son histoire en 1738, ainsi que d’autres participants. Si on suit A. Prescott et S.Sommers, ces « survivants » auraient tous été complices de la « forgerie » d’Anderson, pour des raisons vénales pour certains (A.Sayer), pour des raisons politiques pour d’autres et dans l’indifférence de la majorité. Admettre que tous furent complices, Payne, Désaguliers, Cowper, Delafaye, Montagu, Richmond, même Stukeley … C’est beaucoup, d’autant que si on suit Prescott, un des ressorts aurait été d’aider financièrement Anthony Sayer tombé dans le besoin.
Certes le récit d’Anderson de 1738 ne peut être exact dans les détails. Il n’était pas présent avant 1723, semble-t-il. Il a menti par omission ou autrement sur plusieurs points (l’affaire du Grand Surveillant de Wharton notamment). Il s’est égaré dans les détails (la taverne du Pommier, le rôle de Lamball). Mais de là à rejeter en bloc tout ce qu’il rapporte ?
L’administration de la GL n’a certes pas été établie en 1717 « comme Athéna sortit toute armée du crâne de Zeus » (dixit Prescott) mais elle le fut en un processus, finalement assez rapide, qui débuta en 1716, se poursuivit en 1721 (installation du premier GM issu de l’aristocratie whig), en 1723 (nomination d’un Grand Secrétaire) et culmina en 1725 par l’établissement de la caisse de charité.
Maintenant, rien n’est expliqué. Pourquoi cela est-il né, pourquoi un tel succès en quelques années ? Et surtout quel est le rapport entre ce club « qui réussit » et les tailleurs de pierre de la légende ?
Dans tout club, association il y a une période de gestation, d’essai, de « mise en route » avant la mise en forme definitive.
L’argument de P Noël est donc plus que vraisemblable.
En somme les tenants des deux thèses ont raison
Erreur. Les athées n’étaient pas exclus de la Grande loge de Londres de 1717-1723 : exemple : Martin Folkes. Cécile Révauger se trompe dans son interprétation du paragraphe 1 des « Devoirs d’un franc-maçon » de 1723. Elle n’est pas la seule : c’est aussi le cas de Dachez et de Beaurepaire. Fort heureusement deux auteurs ont été capables de comprendre correctement le texte de Désaguliers de 1723 : David Stevenson et Alain Bernheim.
Personne ne se disait athée dans l’Angleterre du début du XVIIIe siècle, ni Martin Folkes, ni Toland… Martin Folkes, n’aurait pas pu présider la Royal Society s’il avait ouvertement fait profession d’athéisme. Quant aux Consitutions de 1723: « A Mason is oblig’d, by his Tenure, to obey the moral Law; and if he rightly understands the Art, he will never be a stupid Atheist »….Malheureusement à l’époque « stupid atheist » était un pléonasme…
Les écrits de William Stukeley attestent que l’athéisme de Martin Folkes était notoire à son époque.
Tout à fait exact.
Il n’empêche que le fait d’être athée, dans le sens de considérer que l’univers serait le fruit du hasard, était vu comme une niaiserie, cf. Constitutions 1723.
En revanche, relativiser les Ecritures était, à mon sens, l’objet même du projet de la GL de Londres.
Non qu’il s’agissait d’en contester radicalement la validité, mais bien pour s’en émanciper de manière à provoquer un élan de réflexion assumé, ceci à la faveur de la nouvelle liberté dite religieuse, mais en réalité très élargie, même en matière politique.
Je crois résolument à l’intelligence du peuple anglais, tout comme au génie français.
Mais ce qui donne un avantage, depuis lors, au anglo-saxons, est le fait que lorsque nous, Français, attendons l’homme providentiel, les Anglais, eux, osent le pragmatisme et, de ce fait, se départissent de la peur.
C’est bien cela, il me semble, la maçonnerie : se défaire de toute peur.
L’intelligence du peuple anglais?
Le génie français?
Surprenant cette façon de distribuer des qualités à chaque nation.
Et on dit quoi des italiens? des allemands? des tchèques?
Des bavarois et des bas-varois?
Et surtout de la modestie occidentale?
Et cette attente a priori française de l’homme providentiel, ça sort d’où?
De quel vieux et désuet grimoire du XIXème siècle?
Et si Lazare-Lag essayait de saisir l’esprit de ce que j’ai exprimé, plutôt que de sauter à bras raccourcis sur la lettre prise, de plus, de manière radicalement littérale ?
Serait-ce pour s’assurer une critique , que dis-je, une caricature ?
C’est à craindre.
L’auteur anonyme du Sceau rompu, divulgation maçonnique de 1745, disait : « Je suis François, & je joins encore au génie national etc. ».
On lit dans le Maçon démasqué, divulgation du Mot de maçon datée de 1751 : « Rien de plus beau que le système imaginé par l’auteur. Je le crois anglais, du moins il mérite de l’être parce qu’il n’appartient qu’à cette nation de savoir penser, de savoir mettre l’homme au niveau de l’homme, et de rendre à l’humanité l’honneur qui lui est dû ».
16-17 – Merci cher Patrick.
Très Frat.
Les francs-maçons ont (très) souvent un besoin de rechercher une légitimité et une antériorité qui les conduisent trop souvent à s’inventer une histoire qui plongerait dans des temps immémoriaux. Fort heureusement quelques historiens sortent du lot des re-copieurs et re-diseurs de belles (et fausses) histoires. Merci à Hiram.be de relayer ces bonnes informations.